Werewolf: The Apocalypse – Earthblood Xbox One

Par le dans Tous les tests, 3 en plus

Test Werewolf: The Apocalypse – Earthblood

Depuis quelques années, les jeux proposant de prendre le contrôle d’un animal se sont diversifiés et ont désormais une place plus ou moins importante, suivant le joueur, sur nos consoles de salon. Que cela soit dans la peau d’un singe, d’un requin, d’une chèvre ou encore d’une abeille… ils sont loin d’être une minorité dans le genre. Depuis ce 4 février 2021, c’est au tour du développeur Cyanide Studio, connu pour les deux épisodes de la licence Styx sur Xbox One, accompagné de l’éditeur français Nacon, de nous proposer de prendre l’apparence d’un loup avec Werewolf : The Apocalypse – Earthblood. Un TPS/A-RPG inspiré du légendaire jeu de plateau éponyme. Cette adaptation vaut-elle le coup de se frotter à ses crocs aiguisés, manette en main, un soir de pleine lune ? C’est à cette question que je vais tenter de répondre à travers les nombreuses lignes ci-dessous. 

Mi-homme, mi-loup, mi-homme 

Au commencement de la campagne, le jeu nous embarque dans un prologue, qui fera également office de didacticiel afin d’enseigner, tant bien que mal, les caractéristiques du gameplay. Il faudra donc suivre, méticuleusement, ce qui nous est proposé sous nos yeux, parce que c’est exactement dès ce moment-là que le scénario se met en place petit à petit. De plus, les voix ne seront pas doublées dans notre belle langue française, raison de plus pour bien regarder votre écran et les sous-titres proposés. Nous incarnons Cahal Flinn, reconnaissable entre mille par sa barbe de bûcheron bien taillée, son crâne rasé et son regard noir profond légèrement coloré d’une auréole rose sur fond de blanc. Il fait partie d’un groupe militant face à une entreprise du nom de Endron, qui ne cesse de polluer par ses déchets, ayant un impact considérable sur la faune et la flore. Ce clan échafaude un plan aussi fastidieux que dangereux pour s’infiltrer dans l’un des bâtiments de cette entreprise qui cache bien des secrets. Évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu, ça serait beaucoup trop beau. L’un des membres de cette opération mourra sous les griffes d’un antagoniste de taille pour combattre le héros du jour sous sa plus grande forme, le Crinos.   

Vous l’aurez donc surement déjà compris, Cahal a subi une modification génétique, devenant un métamorphe possédant trois apparences, dont celle d’humain. Celle-ci sera utile pour toutes les phases relationnelles, qui vous demandent d’engager une conversation avec un individu, ou un ami. Équipé d’une arbalète, il pourra abattre en toute discrétion, les personnes aussi bien hostiles, que des salariés et des civils se mettant sur son chemin. En tant que Homid, la plupart de ces ennemis sont évitables, mais parfois  il faut user de moyens pas très honnêtes pour éviter leur champ de vision, qui est d’ailleurs très limité. Sa seconde forme porte le nom de Lupus, un loup, tout ce qui a de plus normal. Agile dans ses sauts, furtif et rapide dans ses déplacements, il a la particularité de se faufiler dans des endroits restreints, tels que des longs couloirs de bouche d’aérations ou sous des étagères d’entrepôts. Comme déjà citée plus haut, la dernière forme est très clairement la plus dévastatrice des trois. Celle-ci pourra se montrer de deux façons, en l’activant manuellement, ou bien après une discussion qui a mal tournée, suite à des mauvais choix dans les réponses faisant monter son niveau de rage qu’il a essayé, jusque-là, de canaliser en lui. En fin de prologue, mais aussi tout au long de l’histoire, il nous prouve maintes fois qu’il a du mal à contenir cette version nuisible ; même devant ses plus fidèles alliés, quitte à les frapper jusqu’à la mort.  

Endron, c’est les forces du mal 

Revenons sur cette entreprise, qui ne prend aucune pincette pour commettre divers délits aussi bien écologiques, que criminels. L’une des cinématiques nous montre une attaque de grande ampleur afin d’éradiquer la meute de loups qui sévit dans la forêt non loin d’un centre de recherches de Endron. Celui-ci fait partie d’une autre scène, où sont pratiquées plusieurs expériences sur des humains. Certains se retrouvent déjà en housse mortuaire, d’autres sont branchés à des machines, et ils ne sont pas là pour indiquer le rythme cardiaque, ou pour faire en sorte de soulager la vessie de ce soi-disant volontaire. Habituellement on pourrait dire que l’on connaît la chanson… Or là, ils sont bien volontaires pour s’engager sous leur drapeau, mais pas pour ce genre d’expérimentation glauque, digne des plus grands films mettant en lumière un chirurgien déphasé. Enfin, qui sommes-nous pour juger ainsi ? on ne sait pas vraiment au final, rien n’est expliqué. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on reste loin, très loin d’un hôpital prenant soin de ses patients. 

De grandes dents, pour mieux te manger 

Il est temps d’aborder le gameplay, teasé depuis le début de ce test, avec ses différentes touches qui le compose. Il se veut plutôt simple, pas besoin de faire un enchaînement fastidieux afin d’arriver au dénouement et à la mort de chaque personne d’une zone. Par exemple, le B permettra de passer de l’état humain à Lupus, et inversement en quelques secondes. Pour déchaîner le loup-garou, RB sera à disposition, et aura tout un panel de touches bien à lui. Toujours en tant que Crinos, LB pour saisir une proie, et une nouvelle fois LB pour la déchiqueter. LT+ X pour exécuter un bond en avant tout en attrapant un adversaire et le plaquer contre un mur. Une dernière, une astuce à vrai dire, avant de mettre fin à ce paragraphe, qui consistera à maintenir LT + A afin de regagner un peu de vie. Une barre qui baissera assez vite après avoir rencontré toutes sortes de tireurs, dégainant à vue. De véritables snipers munis de balles d’argent qui sont particulièrement fatales pour l’espèce, la saga Underworld sur grand écran a su nous le prouver !

Soyons honnêtes, le jeu est clairement dépassé sur tous les points. Que ça soit graphiquement, dans son gameplay, dans sa façon de poser des questions avec des choix de réponses, dans la réactivité de l’Intelligence Artificielle… Il ne fait rien d’inédit par rapport à ses concurrents sortis bien avant lui. Pendant vos combats, surtout en tant que Crinos, les décors tombent tels des châteaux de cartes, les ennemis eux sont des simples poupées de chiffon à leur mort. Je noterai tout de même un point positif pour les exécutions, le sang gicle vraiment de partout, même si cela n’est pas très réaliste dans la forme, il y a un minimum d’effort sur la dose d’hémoglobine proposée.

Si vous êtes un chasseur de succès aguerri, le titre en propose 43 pour 1000 G seulement pour la version Xbox One, celle améliorée pour Xbox Series X|S en propose tout autant, soit 2000G a se faire. Ils ne sont pas particulièrement difficiles, mais pas plus faciles qu’un Ratalaika non plus, il suffira de suivre l’histoire. Néanmoins, notez qu’il est possible de louper l’une des réalisations vous demandant de compléter chaque mission secondaire. Encore une fois, tout est faisable par le commun des mortels, tout comme ceux qui requiert de neutraliser des caméras, tuer des ennemis, ou d’améliorer toutes vos compétences dans le menu.

En conclusion, Cyanide Studio ne réinvente rien du tout. Bien qu’étant toujours sur Xbox One X, ce fut une aventure avec un arrière-gout amer qui reste encore en bouche à l’écriture de ces lignes. Néanmoins, c’est toujours plaisant d’être dans la peau d’un animal, quel qu’il soit. Puis très clairement, l’histoire se veut crédible de bout en bout ; la dose d’hémoglobine fait presque penser à de la sauce tomate, mais elle est entièrement suffisante pour combler les joueurs qui oseront y mettre un pied, ou juste les mains sur la manette. Verdict, tout n’est pas bon à jeter et je vais même oser dire qu’avec un peu plus de moyens, ça pourrait le faire. 

Le jeu Xbox One a été testé sur une Xbox One X grâce à une version presse fournie par l’éditeur. Merci à eux.

Points positifs

  • Belle dose d'hémoglobine...
  • Histoire crédible
  • Une belle cinématique d'ouverture
  • Trois apparences pour différentes façons de gameplay
  • Parfois de beaux plans pour des photos

Points négatifs

  • ... mais sérieusement... c'est du ketchup ?
  • Dépassé sur tout les points ou presque
  • Les animations faciales.... Beurk
  • Des combats sans goût
  • Répétitif à souhait
6

Ecrit par : Fironewz

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