Comme chaque année, à l’approche des fêtes, on assiste à un embouteillage de Blockbusters du jeu vidéo. En contrepoint, The Gunk est une exclusivité de Microsoft et se veut être une bouffée d’air frais pour tous les joueurs. Nous n’avons cependant pas pu passer outre ses défauts et il nous est apparu oubliable au fil de ce test.

Dans une Galaxie lointaine… 

On suit le périple de Rani, de Becks et de Curt, leur petit robot. À court de carburant, le groupe fait escale sur une planète inconnue. D’abord indifférent à ces personnages, on développe peu à peu un certain attachement envers eux. Toutefois, la narration ne dépasse jamais le schéma classique de l’aventurier destiné à devenir un héros malgré lui.

Dans le même temps, le titre de Thunderful DevAB esquisse une toile de fond écologiste plutôt intéressante. Cela étant, cette thématique vue et revue se casse un peu les dents sur les phases de récolte. En effet, les mécaniques du jeu nous incitent à engranger des ressources à grande échelle afin d’améliorer les compétences du protagoniste, au risque de tomber dans une forme d’hypocrisie.

Quelle était verte ma vallée

Par ailleurs, le titre multiplie les environnements idylliques. Une nature plus verdoyante qu’il n’est possible de l’imaginer. Pour découvrir ces contrées, il faudra se salir les mains, car la planète est infestée d’une pollution quasi organique. Celle-ci prend la forme d’un nuage noirâtre. Heureusement, l’héroïne est justement équipée d’un gant qui fait également office d’aspirateur !

Très vite, la répétitivité s’installe, notamment lorsqu’on réalise que les environnements manquent de variété. Dans la majorité des cas, on aura droit à de la verdure, toujours très jolie, mais sans imagination. D’ailleurs, quitte à souligner les redites, évoquons les ennemis. On en décompte trois types différents qui reviennent systématiquement tout au long du jeu et n’opposent aucune difficulté.

Sauvé par le Game Pass ?!

Des adversaires dont on vient à bout comme on éradique la pollution : en les aspirant avec le gant de Rani ! Une arme qui nécessite des améliorations. Pour les débloquer il faudra analyser la planète. Que ce soit les créatures, les vestiges ou encore la végétation, vous devrez tout décortiquer.

D’autant plus que cette logique permet de résoudre certaines énigmes. Elles s’avèrent relativement faciles, mais encadrent la progression en allongeant artificiellement la durée de vie.

Dans cette perspective, comptez environ huit heures pour terminer The Gunk.

En somme, le jeu du studio suédois se révèle séduisant et tend à offrir aux joueurs une alternative rafraîchissante pour conclure 2021. Il dépeint la dualité entre biome et industrie et flirte par moments avec la poésie. Néanmoins, s’il a de bonnes idées il ne parvient pas à les magnifier. Attachant par certains aspects, parfois linéaire et redondant, le titre exploite mal son univers et peine à sortir de l’anonymat en dépit de ses ambitions initiales. Son déploiement sur le Game Pass lui évite simplement de sombrer dans l’oubli du fait d’un engouement inespéré.

The Gunk est disponible sur Xbox One et Xbox Series X|S ainsi que sur le Game Pass depuis le 16 décembre 2021. Il propose 17 succès pour un total de 1000G, détaillés sur sa fiche de jeu.

Le jeu a été testé sur Xbox One X grâce au Game Pass.

Ecrit par : RegaSan