The Dark Pictures Anthology: The Devil in Me

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test The Dark Pictures Anthology: The Devil in Me

Trois épisodes pour leur anthologie The Dark Pictures, un très bon The Quarry sortie cette année, le studio anglais Supermassive Games n’a pas chômé depuis 2019. Fidèle à leur formule de jeu à choix, film d’horreur interactif (appelez ça comme vous voulez) les développeurs ont encore prévu de nous faire frissonner avec leur nouveau The Devil in Me. Pour quel résultat ? On vous laisse lire la suite pour le découvrir !

La petite boutique des horreurs

Kate, Charlie, Jamie, Mark et Erin sont nos gagnants du jour, cette équipe d’un show TV en manque de vitesse, se voit proposer l’offre de leur vie. Un mystérieux Du’Met les invitent dans sa demeure pour tourner un épisode très spécial. La demeure en question est une réplique de l’hôtel de H.H Holmes, qui n’est ni plus ni moins que le premier tueur en série de l’histoire. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu pour nos protagonistes qui vont vite se rendre compte que leur hôte est bien plus qu’un simple fan du tueur en série iconique.

Si The Devil in Me est l’épisode de l’anthologie Dark Pictures qui tente de changer le plus de chose de la formule désormais bien connu de Supermassive, il garde cependant le même socle que ses prédécesseurs. Un jeu très narratif avec son lot de choix tordus à faire pour influencer sur la survie ou non, de notre groupe de champions. Le tout est jouable en multijoueur en mode canapé ou en ligne, chaque joueur pouvant décider du destin d’un des personnages.

Le changement, c’est un peu maintenant

Les principales nouveautés de ce season finale interviennent dans les phases d’exploration. Dans les anciens jeux du studio, ces séquences n’étaient que des prétextes pour nous faire marcher jusqu’au prochain jump-scare ou petit document à lire pour en apprendre plus sur les évènements. Désormais on a le droit à des puzzles et des zones un peu labyrinthiques à explorer pour retrouver son chemin. Attendez-vous à pousser des caisses, déverrouiller des petits raccourcis ou encore faire un peu de grimpette. Rien de transcendant en terme level-design mais c’est agréable de voir les développeurs rendre ces phases de jeu un peu plus interactives.

Chaque personnage à son petit gimmick de gameplay, Erin peut écouter les sons ambiants pour s’orienter avec son matos d’ingénieur du son, Mark s’éclaire à coup de flash de photo, Jamie peut réparer les générateurs (ce qui donne lieu à des puzzles bien relou d’ailleurs), tandis que Charlie peut crocheter des serrures tel Jill Valentine. Encore une fois rien de transcendant, mais cela donne des bonnes idées pour faire grimper le flippe-o-mètre. On pense au chapitre d’Erin où l’on traque d’étranges bruits avec son casque, pour une ambiance assez glaçante.

Scooby-Doo Special

Un squelette connu mais efficace, un peu d’originalité dans les phases de gameplay, un pitch intriguant, avec ce postulat de départ The Devil in Me a tout pour être un divertissement sympathique. Un jeu qu’on dévore tel un petit plaisir coupable régressif comme les slashers dont il s’inspire. Mais malheureusement pour qu’un titre, qui mise énormément sur son aspect narratif, fonctionne il faut que l’écriture soit à la hauteur, et ici ce n’est pas du tout le cas.

Si le récit, qui s’inspire énormément des Saw, Hostel, Escape Room et autre Maison de Cire, est efficace et réserve son petit lot de situations tordus et de pièges sadiques, on ne peut pas en dire autant de l’écriture des protagonistes et de certaines facilités scénaristiques affolantes. Difficile de trop en dire sans spoiler pour les lecteurs qui voudrez éventuellement se lancer dans l’aventure.

Mais comment oublier cette séquence ou après avoir vu un de leur collègue mourir sous leurs yeux, deux personnages se lancent cinq minutes plus tard dans une introspection personnelle et préfère parler de leur relation passée plutôt que trouver une solution pour fuir. Ou encore Erin qui préfère s’isoler seule dans sa chambre après s’être fait agresser pendant que ses collègues se lance dans une petite balade dans l’hôtel. Voyez-vous, c’est quand même mieux dans un slasher si nos héros oublient les règles élémentaires de la survie et se sépare de leur plein grès !

On pourrait évoquer aussi la gestion du temps hors-sol, comment expliquer que Erin, encore, reste deux heures (?!!) dans sa chambre, seule, sans se rendre compte qu’il y a un souci. Comment expliquer aussi que le mystérieux tueur puisse se retrouver à deux endroits à la fois par moment ? Non, il n’y pas de twist à base de jumeaux, hein. Et comment expliquer que Charlie, le chef de l’équipe, ne se dise à AUCUN moment qu’il y’a un truc qui cloche dans cette baraque pendant les premières heures.

Après un The Quarry qui réglait très bien tous ces soucis de cohérence, alors que les héros étaient des moniteurs de colo, littéralement les individus au Q.I. le moins élevé dans les récits d’horreur, avaient tous des réflexes et des comportements dignes de vrai survivant. Ici l’équipe TV de ce The Devil In Me, présenté comme habitué au événements louche, ressemble à des collégiens perdus en sortie scolaire.

The bug in Me

L’autre reproche qu’on peut faire au titre par rapport à un The Quarry, c’est l’importance des choix et leurs conséquences. Dans le titre sortie cet été, les choix entraînaient souvent des conséquences qui arrivait plus tard dans l’aventure, rendant leur impact bien moins évident et donc plus fourbe et plus surprenant. Dans The Devil in Me la majorité des choix se relève à être, choix A : mort immédiate, choix B : survie. Et à moins d’avoir la même jugeote que nos héros, vous devriez très vite identifier le choix qui mènera à votre survie et celui à votre trépas. Après on peut comprendre que votre objectif soit de réduire l’espérance de vie de ces individus pour lesquels on avoue avoir pas eu d’empathie. Bon ok, à part peut-être Erin.

Sur le plan technique, le titre de Supermassive est le genre de jeu qui nous fait nous rappeler que certains jeux mériteraient de rester au chaud quelques semaines de plus pour rectifier leurs soucis, plutôt que partir à l’aventure dans cet état. The Devil in Me fourmille de coquilles techniques et de bugs peu racoleur. Le premier qui nous vient en tête, c’est la VF qui se transforme tout à coup en VO. Parfait pour réviser son vocabulaire, beaucoup pour suivre certains évènements. On peut aussi citer nos compagnons qui se téléporte devant nous sans trop de raison, on encore des pistes audios mixés avec peu de soin.

Pour ne rien arranger le soft continue de se trainer les tares habituelles des jeux de la saga. La synchronisation labiale galère toujours autant, à moins que notre quintet de héros soient des ventriloques d’exception, mais on en doute fortement. Les modèles et les animations sont toujours aussi rigide, le moindre gros plan sur les personnages amène un festival d’images qui rempliront la base de donnée de l’Uncanny Valley. Les seuls personnages ayant des traits et des mimiques de visage crédible sont Erin et Charlie. Encore une fois, The Quarry arrivait lui à se débarrasser de ce genre de soucis. Mais on imagine que le budget du titre de 2K était tout autre.

Malgré son florilège de visages bizarre, The Devil in Me arrive très souvent à être un joli jeu. Les éclairages sont très impressionnants, les effets volumétriques sur la brume sont au niveau et participent à donner à la plupart des plans pas mal d’allure. SuccesOne oblige, on finira le test en évoquant les succès. Pour obtenir les 1000G vous devez voir la plupart des cheminements narratifs que propose le jeu. Bonne nouvelle, le titre propose une sélection de chapitres très souple et permet de jouer facilement avec ses sauvegardes pour découvrir la multitude d’embranchement possible.

Pour son season finale, l’anthologie The Dark Pictures ne manque pas de nouveauté et de remise en question. Malheureusement toutes ces belles intentions sont ruinées par un récit à l’écriture médiocre, des personnages peu attachants, une avalanche de bugs et des soucis inerrant à la saga sont toujours présents. Si on devait vous conseillez un seul jeu de Supermassive sortie en 2022, on vous recommande chaudement The Quarry, un titre bien mieux écrit et mieux fini techniquement. 

Le jeu a été testé grâce une version fourni par l’éditeur, merci à eux.

Points positifs

  • Rejouablité solide
  • Parfois très beau
  • Pitch de départ intéressant...
  • Plus d'idée dans les phases d'exploration

Points négatifs

  • Pétri de bug et de soucis technique
  • Écriture au rabais
  • ... gâché par des incohérences et des facilités scénaristiques conséquentes
  • Choix et conséquences évident et mal ficelés
  • Synchro labiale à la rue
  • Festival d'uncanny valley
4

Ecrit par : AtomTimmy

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