Summertime Madness (Xbox Series X|S)

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

L’éditeur Sometimes You est reconnu sur la scène Xbox depuis de nombreuses années pour ses jeux synonymes de succès faciles et de récompenses généreuses. Désormais, exit l’accumulation de G en moins de cinq minutes et cap sur les licences plus matures et ambitieuses ! La confiance accordée au jeune studio DP Games tend à confirmer cette volonté et c’est la raison pour laquelle nous allons vous parler aujourd’hui de Summertime Madness.

« Il ne s’agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture »*

Prague, été 1945. Vous incarnez un peintre aux tendances suicidaires. À force de ressasser les horreurs que vous avez pu voir et subir, l’exutoire s’est transformé en piège et vos créations nourrissent votre état dépressif, empêchant tout retour à un semblant de vie normale.

Après une longue cinématique d’introduction vous voilà dans la peau de votre personnage. Un jour un étrange visiteur s’apparentant au diable vous propose l’impensable : transposer votre âme dans l’une de vos toiles. Dévasté par le chagrin, vous acceptez sans broncher et cela se traduit immédiatement par un voyage quasi définitif vers une dimension parallèle.

Dès lors, votre erreur vous saute aux yeux et il ne vous reste que 6 heures — au maximum ! — pour briser cet anathème. Ce qui exige de résoudre un nombre incalculable d’énigmes et rien ne sera facile. L’objectif étant que chacune de vos réussites donne vie et sens à vos tableaux. Le désespoir qui vous caractérise s’en trouvera atténué et  peu à peu, fera place à une issue heureuse. Ce ressenti est très prenant et touchera le plus blasé des joueurs.

Forts de cette ambition de revisiter le foisonnant mythe faustien, les développeurs de Summertime Madness vous feront passer du coq à l’âne avec un rare brio ! D’autant que l’habillage n’est pas en reste, surtout pour une œuvre indépendante.

L’œil et la main

Cela étant, le mécanisme des énigmes s’avère très bancal ! Deux options s’offrent ainsi à vous : recourir à des aides qui vous priveront de nombreux succès ou vous fier uniquement à votre sens de l’observation… Or, les choses se corsent trop rapidement et, concomitamment, l’incompréhension s’installe chez le joueur.
En effet, le second choix accroît tellement la difficulté que terminer Summertime Madness devient presque impossible sans coup de pouce ! Même les habitués du genre s’y casseront les dents et le seul conseil valable est de ne jamais quitter des yeux les leviers que vous actionnerez au fil de votre progression afin d’optimiser vos chances de réussite. Un exemple ? Lors du premier niveau vous embarquez sur un bateau pourvu de plusieurs ponts qui se transforment immédiatement en obstacles pour peu que vous vous déconcentriez un bref instant…
De fait, comme avec tous les puzzle-game, il convient d’être très minutieux et de prêter attention au moindre détail. Ce mécanisme se veut classique, mais il est desservi par la difficulté proverbiale du jeu.
En plus de mettre vos compétences à rude épreuve, chaque demande d’assistance par le biais d’une horloge spécifique raccourcira le chrono de 15 minutes… un système infernal pour les novices !
Pire. En optant pour une logique aussi exigeante, les développeurs risquent de laisser sur le carreau une grande partie de joueurs. C’est d’autant plus dommage que l’univers de Summertime Madness à tout pour plaire à un large public !

Un gameplay qui ne fait pas dans l’abstrait

Si certains aspects du jeu sont réellement critiquables, sa prise en main se révèle particulièrement bien pensée sur Xbox. Les déplacements du personnage sont à la fois instinctifs et fluides, du moins pour la version Series X|S utilisée pour ce test.

Soyez toutefois prudent en actionnant successivement les touches Y puis A, car cette manipulation anodine enclenche les systèmes d’aides intégrés avec pour contrepartie, de diminuer considérablement vos chances de survie… Pensez aussi à courir avec le joystick LS le plus souvent possible pour gagner le maximum de temps.

Outre le gameplay, les graphismes sont globalement très réussis, même si certains rendus manquent d’éclat. Du reste, l’influence de Zelda Breath of The Wild est omniprésente.
Tantôt chaleureux et colorés, tantôt sombres et sinistres, ils suggèrent habilement la souffrance de l’artiste et le tumulte de ses émotions.
La partie musicale alterne également mélodies joyeuses et partitions mélancoliques, mais le résultat nettement à l’avantage des premières, convainc beaucoup moins.

Faisant tour à tour écho a des œuvres littéraires telles que Le Portrait de Dorian Gray (Oscar Wilde 1890), ou cinématographiques, comme Le septième sceau (Ingmar Bergman, 1957), Phantom of the paradise (Brian de Palma, 1974), ou encore Angel Heart (Alan Parker, 1987), Summertime Madness amène une excellence et un socle culturel qui font souvent défaut au 10e art.

Bien évidemment, nous ne pouvons évoquer le dernier-né de DP Games sans énoncer ses 14 succès. De prime abord, ils semblent aisément réalisables, mais en réalité, la difficulté superlative vous rebutera souvent ! De fait, comptez en moyenne 4 à 5 heures pour finaliser Summertime Madness.

A contrario, si vous optez pour le tutoriel vidéo disponible sur la fiche de jeu de notre site, 90 minutes sont envisageables pour venir à bout du titre. Gardez toutefois en tête que le succès « Escapologist », qui implique de terminer l’aventure en moins d’une heure est de loin le plus ardu à valider et s’avère pratiquement impossible sans assistance.

Par conséquent, n’hésitez pas à demander de l’aide via notre communauté Discord, toujours active et prompte à réagir pour ce genre de défis.

 

Summertime Madness est une expérience qui ne laisse pas indemne. Si le voyage est de toute beauté, les ravages que provoque la guerre sur les hommes, y compris sur le plus talentueux des artistes sont transcrits avec autant de finesse que de force. Et, de ce de point de vue, DP Games a brillamment réussi son audacieux pari. En refusant toute forme de facilité, le Studio a même fait le choix courageux de bousculer des joueurs habitués à être choyés. Rien que pour ça et pour les superbes moments qui attendent les « remueurs » de méninges et les fans d’histoire, ce jeu vaut largement le détour !

Nous remercions l’éditeur Sometimes You de nous avoir fourni une version dématérialisée de Summertime Madness. Ce jeu a été testé sur une durée de 3 à 4 heures.

* Pierre Bonnard, peintre postimpressionniste du XXe siècle

Points positifs

  • Visuels souvent superbes...
  • Mécanique d'énigme complexe
  • Maniabilité au top
  • Durée de vie conséquente

Points négatifs

  • Mais parfois assez fades
  • Difficulté excessive !
8

Ecrit par : BreizhSonik

Rédacteur et testeur sur Succesone.fr Chasseur de succès

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