Subnautica

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Subnautica

Voilà des années que Subnautica fait parler de lui, de plus en plus fort grâce au bouche à oreille, pour finalement arriver sur la fin de sa phase de développement. Si tout se passe bien, le jeu devrait sortir en version définitive le 23 janvier prochain. Disponible depuis quelques temps en Game Preview sur Xbox, voici l’occasion de vous mettre l’eau (salée) à la bouche ou de vous faire fuir. Loin des sentiers habituellement parcourus, Subnautica est une expérience unique.

Pour vous mettre dans l’atmosphère qui entourait ma prise en main du jeu, je me permets une petite mise en situation. Après avoir appris que Subnautica allait sortir sur XBox, j’ai sauté sur l’occasion pour le tester. Après 2h de jeu, je l’ai laissé de côté pour ne relancer une partie que 2 semaines plus tard. Pourquoi? Simplement car je n’avais pas saisi certains mécanismes et que cette seconde partie m’a absorbé pendant des heures. Pas de notice, pas de didacticiel, pas d’aide à la demande, et surtout pas de vidéos pour savoir quoi faire : ce serait perdre une bonne partie de l’intérêt de cette partie de découverte. C’est un titre qui se vit, qui se découvre et sur lequel chacun doit se faire son expérience pour en apprécier toutes les qualités.

La raie au milieu

Reprenons depuis le début. Subnautica est un jeu de survie, dans lequel on incarne un pékin lambda dont le vaisseau spatial s’échoue sur une planète presque exclusivement constituée d’eau. Dans un des rares Lifepod qui ont réussi à s’éjecter avant le crash, notre avatar se retrouve seul sur cette étendue d’eau avec pour seule aide un fabricateur et quelques plans pour des ressources de base, comme l’eau et la nourriture. Il est possible de jouer de différentes façons, aussi bien en mode Survie – avec gestion de l’oxygène, de la santé, de la faim et de la soif – qu’en mode Libre – où seuls l’oxygène et la santé sont à gérer – ou encore en mode Créatif – sandbox pour ne se préoccuper que de l’aspect construction. Je ne peux que vous recommander de profiter du mode Survie sur les premières parties, même si comme moi ce n’est pas forcément votre type de jeu préféré.

Chelou la baleine

Une fois sorti du Lifepod, on plonge une première fois pour découvrir notre environnement et chercher les ressources qui nous viennent à l’esprit : des poissons pour se nourrir et de quoi filtrer l’eau pour se réhydrater. Une fois attrapés, direction le fabricateur pour les convertir en éléments comestibles. On arpente alors les éléments qu’il est possible de créer avec ce fabricateur pour découvrir les autres possibilités et se mettre en quête d’autres ressources, tout en attrapant quelques poissons au passage (car la nourriture pêchée et/ou cuite périme, il faut donc la renouveler). On dispose alors d’un outil vital dans l’optique de comprendre, découvrir comment utiliser au mieux ce que cette mer sans fin à nous offrir et enfin, pourquoi pas, quitter cette planète : le scanner.

Il nous sert à analyser absolument tout ce qu’on croise, des poissons aux récifs en passant par les champignons et les algues. Grâce à lui, on en apprend plus sur la faune et la flore, et donc comment les exploiter au mieux pour survivre et progresser. De nouveaux objets à créer sont alors ajoutés à la liste des productions possibles grâce au fabricateur. Après le scanner viendra l’outil de réparation, indispensable pour réparer la radio qui sert de fil conducteur à la progression scénaristique, puis les palmes, le couteau, la combinaison antiradiation, la bonbonne d’oxygène plus performante, le seaglide pour se propulser plus loin et plus vite, etc. La liste s’allonge de découverte en découverte, ce qui permet de conserver une vraie motivation à pousser l’exploration de plus en plus loin.

La distance d’affichage est pénalisante de nuit

De fil en aiguille, on bâtît pour notre avatar de plus en plus d’éléments favorisant non seulement ses chances de survie, mais surtout ses chances de s’échapper de ce piège aquatique. Il ne faut pas perdre de vue que ceci reste l’objectif principal sans pour autant partir dans une course folle pour obtenir le nécessaire le plus vite possible. Subnautica invite à l’exploration et à la découverte comme peu d’autres jeux ont réussi à le faire (coucou No Man’s Sky). Les premières plongées nous donnent envie de retourner chaque caillou pour voir ce que ces fonds marins nous réservent. On rencontre alors nos premiers poisson-fusée, adorables saloperies qui viennent s’exploser sur le joueur. Les futurs prédateurs nous les feront limite regretter d’ailleurs. Les cycles jour/nuit sont très bien rendus et bénéficient aux couleurs chatoyantes de certaines plantes sous-marines. De même, la baisse de luminosité lors de la descente en profondeur apporte un petit côté stressant assez motivant, la gestion de la lumière via la lampe torche ou les fusées éclairantes étant très bien rendue.

La croisière s’amuse

Exploration qui est la force principale de Subnautica. Sans indications spécifiques, sans grosse flèche ou coquillage en surbrillance, l’avatar se doit d’explorer et d’analyser tout ce qu’il croise pour augmenter ses chances de survie à long terme et enfin mettre la planète loin derrière lui. Impossible de savoir en avance (du moins lors de la première véritable partie) de quelles ressources on aura besoin. Et pour l’ensemble des parties, impossible de savoir où trouver précisément ce que l’on cherche. Que ce soit des affleurements desquels on ressort quelques bouts de cuivre, argent ou lithium ou des débris de l’Aurora disséminé sur des kilomètres que l’on doit scanner pour obtenir le plan qui nous permettra de construire l’objet suivant, rien n’est indiqué. Au joueur la charge de s’aventurer dans une direction plutôt qu’une autre, plus ou moins loin, avec comme seuls repères des balises que l’on peut créer soi-même (et qui s’avèrent au final réellement utiles pour se repérer) ou des quelques autres Lifepods à trouver grâce à leur signal radio.

Ces Lifepods et les autres messages radios amènent un fond scénaristique qui n’est pas forcément nécessaire pour progresser vers la survie mais qui assure un peu de dynamisme et nous attirer vers des lieux et profondeurs nouvelles. Au-delà de nous en apprendre un peu plus sur l’Aurora et ses derniers instants, ces emplacements récompensent souvent avec un morceau de schéma ou autre bout de technologie fort utile. En suivant ces messages, on va de surprise en surprise pour découvrir les causes de l’accident de notre vaisseau-mère et sur les espèces qui vivent / ont vécu sur cette immensité maritime. Certaines rencontres avec la faune ou des structures, qu’elles soient naturelles ou non, sont un vrai plus pour l’immersion (haha) et redonnent un petit coup de boost pour creuser et en apprendre toujours plus sur son nouvel habitat.

Bye bye Aurora

A ce titre, le bestiaire est vraiment dépaysant, assez fourni mais pas trop pour ne pas devenir une simple simulation d’océanologue. Certaines espèces vont devenir notre nourriture quotidienne, d’autres des curiosités que l’on observe de près (comme les espèces de baleines) ou de loin (comme les phoques dont la queue crache des boules vertes explosives et empoisonnées, pour ne pas spoiler les animaux les plus virulents). A chaque nouvelle étape, que ce soit un nouveau biome, une nouvelle profondeur ou un nouveau véhicule, on prend un réel plaisir à s’aventurer toujours plus loin par pure curiosité. C’est souvent payant, tant on découvre de nouveaux éléments utiles, mais aussi parfois mortel. Certains animaux ne sont pas très accueillants et n’hésiteront pas à nous mordiller les palmes, et partir au loin sans s’équiper (à minima un medikit, de l’eau et de la nourriture) est souvent synonyme de décès. La mort ne marque pas la fin de la partie mais un retour au pod de départ avec perte de la majorité des objets découverts sur la dernière sortie. Retrouver l’emplacement de la mort permettra aux plus courageux de récupérer certains items, très pratique tant certains sont rares et diminuant ainsi l’ampleur de la punition.

De Profundis

A chaque joueur et chaque partie son propre style. Il est commun sur les premières de se focaliser sur un départ le plus rapide possible de cette planète pleine d’eau, mais ceux qui voudront prendre leur temps pour en découvrir le maximum et s’implanter sur le long terme auront également tous les outils pour ce faire. Le système de construction de petits objets, via le fabricateur est suffisant pour se débrouiller mais limité à long terme, l’outil de fabrication qui permet de construire une vraie base donne une énorme ampleur à Subnautica. On pourra ainsi déployer une base tout ce qu’il y a de plus accueillante, avec cafetière ou distributeur de boissons (mais ne demandez par à Selecta de vous approvisionner en coca et kinder bueno), pour se créer un ou plusieurs havres de paix plus grands et agréables que le Lifepod de départ. Le terrain sur lequel on construit va imposer quelques contraintes mais l’outil est assez bien fait pour être pris en main rapidement sans pour autant brider les plus créatifs. Le jeu étant en Early Access depuis 3 ans maintenant, le net déborde de créations toutes plus imposantes que les autres. Sur certaines parties, on peut donc privilégier un établissement à long terme (le mode Créatif est là pour ça d’ailleurs) plutôt que de s’enfuir coûte que coûte.

Ma première construction #SoProud

L’ambiance générale y est pour beaucoup. La musique est appropriée et présente juste ce qu’il faut, plutôt douce en milieu hospitalier et qui change en découvrant un nouvel emplacement, l’inconnu étant par définition peu rassurant. Les effets sonores sont également bien travaillés et deviennent des indicateurs de plus en plus importants pour échapper à certains prédateurs, qui ne manqueront pas de s’annoncer par un rugissement adéquat. Graphiquement, c’est également très propre, très travaillé. Les effets de lumières sont parfaits, même si la distance d’affichage est trop réduite. Elle est plus lointaine sur PC et cela se ressent tout de même en phase d’exploration. Certains éléments qui apparaissent tardivement peuvent encore passer, mais on perd l’attrait de l’inconnu au sein duquel on croit apercevoir un élément intéressant. On y va un peu plus à l’aveugle et c’est dommage. Autre souci technique rencontré : lors des sorties de l’eau, pour rejoindre le Pod ou une île par exemple, un joli lag des familles qui freeze l’image durant quelques instants. Pas glop, surtout sur One X pour laquelle on aurait pu attendre un traitement plus favorable. Certains problèmes plus bloquants peuvent se produire, comme des ressources inexistantes ou des murs/sols qui disparaissent.

Palma show

Subnautica est quelque part un révélateur de caractère : plutôt aventurier qui tente d’aller chercher le nécessaire très loin de ses équipements un peu à l’improviste ou plutôt raisonné qui prépare étape par étape en disposant des équipements qui serviront de relais et en faisant demi-tour dès que possible pour déposer son butin en sécurité ? On se surprend parfois à devenir ce qu’on n’est pas, c’est-à-dire partir à l’aventure sur un coup de tête alors que les 10 précédentes heures étaient très contrôlées, rassurantes et maîtrisées autant que possible. Peut-être pour se mettre un peu en danger, pour se tester, pour voir si l’expérience est grisante ou trop inquiétante. En tout cas, avec son ambiance sonore véritablement réussie et sa construction très bien pensée, difficile de se détacher du jeu (aussi appelé syndrome du « juste un dernier tour » dans Civilization).

Il reste quelques petits bugs

Si j’étais assez circonspect lors de ma première partie, je suis maintenant un convaincu du potentiel et des qualités du jeu. Les jeux de survie me laissent généralement de marbre mais celui-ci est vraiment différent et conçu comme une expérience complète. Pas de guide, pas de raccourci, on a vraiment l’impression d’être seul et de devoir se débrouiller avec ses propres moyens. On explore, on construit, on s’adapte puis on recommence. On est limite triste de laisser tout ça dernière nous quand vient le moment de rejoindre la civilisation. La trame scénaristique qui pointe par petites touches, que l’on n’est d’ailleurs pas obligé de suivre, vient compléter un tableau déjà très bien peint.

Au final, le seul vrai « défaut » du titre est qu’on n’a le bonheur de le découvrir qu’une seule fois. Le jeu et ses mécanismes bien huilés (merci à l’early access ouverte depuis 3 ans maintenant, ça aide pour affiner) se révèlent progressivement et apportent toujours quelque chose d’utile. Subnautica manie à la perfection, sans le dire, l’art de la récompense. Tout nouvel élément découvert vient glorifier notre petit orgueil de joueur, tout comme la construction d’abris sous-marins de plus en plus éloignés et complets satisfait notre ego. On ressort de l’eau avec une histoire personnelle, un vrai sentiment de satisfaction et l’envie de replonger pour s’échouer une nouvelle fois et s’en sortir différemment. 

Points positifs

  • Immersion incroyable
  • Enfin seul face à son destin
  • Bestaire, environnement, scénarisation, tout est équilibré

Points négatifs

  • Petits soucis techniques et bugs
  • Distance d'affichage trop faible
8.5

Ecrit par : Wanerlevner

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