RIDE 4

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Test Ride 4

Allez hop, rebelote ! Deux ans après Ride 3, qui sortait déjà à l’époque 2 ans après Ride 2, lui-même sorti 1 an après Ride, voici venir le bien nommé Ride 4. Ce quatrième rejeton doit permettre à la franchise d’atteindre enfin les sommets, surtout après un Ride 3 qui a initié une belle mutation graphique en utilisant le moteur Unreal Engine 4. Le spécialiste Milestone, déjà éditeur de MXGP et Moto GP2020, veut rester présent sur toutes les catégories des jeux de moto mais Ride 4 reste-t-il suffisamment axé « simulation grand public » ?

Tout commence comme d’habitude avec une personnalisation de pilote, choix d’un gamertag, une nationalité, un numéro, un genre et un visage. Bref, du très classique et assez anodin (voire inutile). Plus intéressant ensuite, il est temps de choisir un style de pilotage : classique, épaules dehors, jambes sorties au freinage, et même le nombre de doigts que l’on souhaite mettre (2 ou 4) – on parle bien sûr du freinage. Enfin, ayant testé le jeu sur une Xbox One X, on a la possibilité de définir un mode graphisme en « fréquence d’image élevée » ou « qualité élevée » ainsi que le rendu de flou en vitesse. Une fois ces modalités d’usage terminées, enfilons notre casque porte-bonheur (celui qui sent un peu le poney).

Je profite de ce test pour changer un peu de structure et commencer par la partie graphique du jeu. Comme écrit ci-dessus on doit choisir un mode d’affichage orienté fluidité ou orienté qualité et j’ai de nouveau tenté, en pensant que ma One X édition Scorpio était juste le top de la gamme, de mettre « qualité élevée ». Mauvaise surprise ce mode donne les mêmes résultats que Project CARS 3 avec des baisses de framerate, du clipping et autres joyeusetés (en moins pire certes mais ça reste vraiment notable en jeu). À l’inverse, en mode « fréquence d’image élevée » : quel bonheur ! Plus aucun problème, un framerate stable et des graphismes vraiment à la hauteur d’une console en fin de Gen. La pluie est assez impressionnante, avec la présence de gouttes sur l’écran qui masquent un peu la vue comme si l’eau ruisselait sur votre casque de moto, des reflets au sol très bien rendus et une belle gestion de la fumée en sortie de pot sur les petites cylindrées. C’est à se demander pourquoi le choix du mode d’affichage nous est donné.

Mon coeur ne bat pas. Il rupte.

Les environnements sont classiques et bien rendus, avec une météo dynamique vraiment bien maitrisée. La gestion de l’heure de course donne lieu à des très beaux couchers de soleil sur certains circuits qui font passer du mode diurne à nocturne. Le rendu des sols mouillés qui sèchent est aussi très sympa et se ressent bien à la manette avec une glisse qui disparait progressivement. Petite déception perso au passage, il est dommage de ne pas avoir de brouillard ni de neige comme conditions météorologiques, même si une course sur neige avait peu de chance d’arriver à son terme.

Place au contenu après cet intermède graphique. Le mode carrière a été simplifié (fini le catalogue à la Ride 3) sans histoire avec dès le début un choix de continent à effectuer pour participer à une des 3 « ligues régionales » (Européenne, Américaine, ou Asiatique). J’ai choisi la Ligue Asiatique pour conduire de vraies motos (je sais, ça dépend du point de vue, mais vous savez que j’ai raison). Une fois la sélection faite on découvre ce beau menu qui jouit d’une ambiance dans un style Gran Turismo de la belle époque vraiment agréable. On déchante assez vite puisqu’on dispose seulement de coupes … verrouillées ! Et oui, la nouveauté de Ride 4 est un passage obligatoire par l’obtention de sa licence avant de se lancer dans les courses. D’ailleurs, attention quand vous choisissez votre ligue au début du jeu car il n’est ensuite pas possible de faire machine arrière. Il faudra d’abord passer sa licence sur ce continent et finir les coupes pour pouvoir aller voir ailleurs.

Le moteur des uns fait le malheur des autres.

Il est donc temps de passer notre licence pour obtenir le droit de participer à la Ligue Régionale Asiatique, malheureusement sans ce sublime gilet « Moto-Ecole » sur le dos. C’est à ce moment, en commençant les épreuves, qu’on se dit « ça va être long, pourquoi j’ai lancé ce jeu ». Le niveau dès le départ est très élevé (je n’ai pas joué à un jeu de moto depuis Ride 3, et mon prochain sera sûrement Ride 5), avec par exemples des courses en mode chrono** dont le temps pour obtenir la médaille d’Or est difficilement atteignable car cela impose une vraie maitrise du jeu. Avec quelques heures dans les bottes, ces chronos ne seront plus aussi inaccessibles malgré l’absence très frustrante de l’option Rembobiner, mais il faudra tenir plusieurs minutes sans faire la moindre erreur pour les atteindre. La carrière contient aussi des courses « Journée Circuit » qui consisteront à doubler un nombre de motos dans un temps imparti (en récupérant quelques secondes à chaque pilote doublé.) et des courses « Essai circuit » sur lesquelles il faudra faire un bon chrono en passant dans des portes à une vitesse donnée pour ne pas avoir de pénalité. C’est bien beau tout ça mais 6 courses après le début du jeu et au moins 1h d’acharnement je n’ai toujours pas fait une course avec des adversaires, je suis un peu frustré !

Bah voyons 5 tours sur le Nordschleife…

Une fois la licence obtenue, on ouvre enfin l’accès à certaines Coupes (comprenant de 3 à 6 épreuves) et on enchaine les courses uniques, chrono, essai circuit, etc. À noter, certaines coupes possèdent leurs propres conditions (gestion ou non des pneumatiques, essence, rembobinage, qualification activée ou pas etc). L’objectif ? Ouvrir la Ligue Mondiale et passer sa licence de série puis faire des courses pour ouvrir la Ligue Endurance et passer la licence puis faire les courses pour ouvrir la Ligue Superbike puis passer sa licence et faire les courses pour ouvrir la BREF ! Vous avez compris le principe, chaque Ligue terminée ouvre l’accès à une autre Ligue. Chaque épreuve rapportera un nombre de points par rapport à votre placement sur le podium, obtenir le maximum de point permettra dans certains groupes de gagner des motos en récompenses. Obtenir seulement des médailles de bronze permettra d’ouvrir d’autres coupes quand même qui auront chacune un prérequis de points pour le déverrouillage, ce qui permet d’avancer sans devoir être premier à chaque course. Après une bonne trentaine d’heures de jeu, je n’ai toujours pas déverrouillé les Ligues finales, la durée de vie est plus que conséquente. La ligue mondiale (avant les ligues finales) contient 95 coupes pour un total de 11270 points, sachant que chaque course fait 5 tours d’environ 2-3 minutes, je vous laisse calculer la durée du jeu.

Je ne ronfle pas. Je rêve que je suis une moto !

Petit arrêt au stand pour vérifier la mécanique : L’IA. Elle est bien conçue bien paramétrée car les pilotes adverses ne suivent pas une trajectoire donnée malgré parfois des petits coups de folie car elle peut sans crier gare vous foncer dessus sans raison dans un virage. Elle réagit globalement comme un pilote lambda, en attaquant lorsqu’elle est sous pression et en commettant des fautes qui l’amènent à la chute. Les courses en sont d’autant plus réalistes.

La personnalisation des motos est toujours présente (et indispensable si on n’est pas doué) avec la possibilité de gagner quelques CV et Nm de couple en installant des Stages Moteur ou autres pots d’échappement de course. Comme pour chaque jeu de course, il faudra faire attention à la gestion de l’argent pour ne pas se retrouver bloqué. La petite nouveauté de customisation de cet opus vient du mode Editeur qui permet la personnalisation de casque et de combinaison. On y retrouve aussi la possibilité, si on est inspiré, de faire de magnifiques livrées sur la moto de son choix et de la partager avec la communauté ou de profiter du catalogue des génies de la customisation, à l’instar de ce que propose Forza Horizon par exemple.

Je vous parle d’un deux temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Les courses d’endurance sont cool, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un vrai challenge dans un jeu de course (rembobinage désactivé, gestion du carburant, gestion des pneumatiques, arrêts au stand). Après une séance de qualification de 15 minutes, qu’on peut heureusement passer si on ne souhaite pas partir en pole, nous voilà prêt à foncer sur notre moto, le départ en endurance s’effectuant de l’autre côté de la piste sans sa moto comme pour le Bol d’or. Une fois le guidon entre les mains c’est parti pour 40 minutes de stress ! Chaque chute vous éloigne de la 1ère place et impossible d’utiliser le bouton magique pour rembobiner, ce qui est énormément frustrant. Une fois en retard on tente d’attaquer l’asphalte pour être au minimum sur le podium et à force de bourriner on voit la jauge du carburant chuter plus vite que celle des adversaires – cette petite chose qui a son importance – et le pneu arrière prendre un coup d’usure important. Là, c’est le summum du stress, les chutes s’enchainent et le podium s’éloigne de plus en plus. Ce mode est vraiment intéressant même si rageant.

Qui va rester debout ?

Le catalogue de moto est énorme : 176 bolides à abîmer sur une trentaine de circuits, même si pendant la ligue régionale Asiatique, au début du jeu, j’avais l’impression horrible de tourner toujours sur les mêmes circuits. Le bruit des motos est quant à lui perfectible, certaines motos ont un bruit fantaisiste et pendant certains débuts de course le passage des vitesses de notre moto devient quasiment inaudible. Deux DLC sont d’ores et déjà disponibles, pour 2.99€ chacun, et ajoutent l’incroyable total de 4 motos et 10 épreuves pour la modique somme de 5,98€. C’est proprement inadmissible en Day one.

Si tu freines trop tôt t’es un lâche ! Si tu freines trop tard t’es un c** !

Pour ce qui est du mode multijoueur, vous allez avoir la possibilité de choisir votre salon, d’en créer un en public ou en privé. Un maximum de 12 joueurs pourront s’affronter sur les différents circuits du jeu. En créant son salon, on peut choisir la classe des motos, la présence d’un vote pour le choix du circuit, le nombre de tours, le niveau de simulation, la transmission imposée, les pénalités, la gestion des collisions et l’usure des pneus. C’est très complet et cela permet en théorie de se frotter à des pilotes de son niveau en ajustant ces options. Malheureusement, si vous avez un faible niveau vous pouvez vous retrouver avec des joueurs qui sont déjà très habiles sur la plupart des circuits et qui participent à des salons sans contrainte particulière. Pour l’instant je n’ai pas rencontré de casse-cou qui s’amuse à viser le joueur plutôt que de faire sa course. Bien sûr, vous allez pouvoir augmenter votre affinité avec les constructeurs et gagner de l’argent qui servira à acheter et améliorer votre équipement. Vous avez même la possibilité d’emprunter une moto dans les catégories où vous n’avez pas encore d’engins et ainsi participer à des courses autrement inaccessibles.

Du côté succès, les 1000G sont très longs et assez compliqués pour le mode hors ligne. Certains succès vont vous obliger à poncer le jeu dans ses moindres recoins. Pour preuve je suis à une trentaine d’heures de jeu au moment où j’écris ce test et il me reste encore 10 coupes à déverrouiller pour avoir accès aux 2 ligues finales. C’est plus accessible pour la partie en ligne, avec seulement 2 succès à réaliser : participer à 1 course et à 10 courses, autant dire que c’est rapide et simple. Il vous faudra compter une bonne cinquantaine d’heures minimum et un bon niveau pour obtenir les 1000G.

Ride 4 a pris le chemin de la simulation pure et dure, exigeante, dont l’accès au néophyte commence à se compliquer. Pour les fans de simulation, le jeu devient de plus en plus parfait avec une durée de vie interminable, la suppression des aides au pilotage et une difficulté très pointue. Les graphismes sont dignes d’une fin de Gen, seule la carrière sans grande âme pêche un peu. Il a fallu 4 itérations pour en arriver à cette simulation de qualité, c’est un jeu qui vaut son prix.

Jeu testé environ 30 heures sur une version fournie par l’éditeur, un grand merci à eux.

Points positifs

  • Durée de vie carrière interminable...
  • Catalogue de circuits et motos impressionant
  • IA presque intelligente
  • Graphisme sublime en mode Fluidité
  • Mode Endurance

Points négatifs

  • ...c'est même un peu trop
  • Simulation très exigeante pour débutant
  • Tearing, Framerate en mode Qualité élevée
  • Absence de vie en dehors du circuit
8.5

Ecrit par : SO Benji94400

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