Potata: fairy flower

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Test Potata: fairy flower

Sorti depuis décembre 2019 sur Steam, Potata: fairy flower débarque sur nos Xbox One le 13 mai prochain. Vu de loin, le jeu coche toutes les cases du petit jeu indépendant sans prise de tête ni ambition folle. Coloré, doté d’un univers joyeux et une orientation plateforme, Potata ne semble pas avoir grand chose pour se démarquer de la concurrence.. Et c’est effectivement le cas, sans être un ratage cette aventure féerique n’a rien de marquant, explication.

Éloigner les enfants…

Potata: fairy flower nous raconte l’histoire de… Potata, jeune sorcière à la chevelure rousse qui souhaite vivre elle aussi sa grande aventure. Une odyssée similaire aux contes qu’elle lit encore et encore. En cherchant à soigner son animal totem, un renard, la rouquine se fera téléporter dans un endroit bien loin de son village et son périple pourra commencer. Avec son ton enfantin, ses graphismes colorés et son univers féerique, le soft semble être destiné à un public jeune. La simplicité des contrôles va dans ce sens vu que l’on a à peine 3 touches à mémoriser ( le sautA, l’attaque Xet l’inventaire Y). Vu que l’on vous demandera jamais des combinaisons complexes, on pourrait penser que Potata est une excellente porte d’entrée dans le monde de la plateforme pour les enfants. Mais non, loin de là ! Dès les 15 premières minutes, votre chérubin risque de vous sortir la fatidique phrase : « Papa/maman, je suis bloqué au jeu, je ne comprends pas ! », la faute à une énigme à la logique simple, mais d’une difficulté insensée. C’est simple sans un let’s play russe trouvé sur YouTube, je n’aurais pas passé le premier casse-tête du jeu.

Malheureusement, ce premier puzzle n’est pas le seul souci d’équilibrage du jeu. Souvent je me suis retrouvé sacrément bloqué sur les autres énigmes du même genre, appelons les « damiers diaboliques », franchement je ne sais même pas comment vous résumez le principe de ces casse-tête. D’ailleurs les développeurs semblent avoir compris que leurs damiers diaboliques étaient trop retord, vu qu’il est possible de les passer, moyennant une grosse somme de la monnaie du jeu, un aveu d’échec. Potata: fairy flower ne vous opposera pas une grosse difficulté uniquement lors de ses casse-tête, mais aussi lors de certain boss. Dédicace à cette sorcière empotée qui m’aura fait plus rager que tout les boss du dernier Ori. La faute à des patterns confus et surtout des collisions très imprécises. Si vous aimez votre progéniture, Potata n’est pas le meilleur jeu à donner pour lui faire découvrir le monde de la plateforme. Préférez-lui un Unravel 2 ou un Rayman Origins/Legends (tous les deux jouables en coopération pour le coup ).Test Potata fairy flower Level SuccesOneFRAprès si vous voulez que votre enfant perfectionne son LV1 anglais (ou soit LV2 russe), vous avez peut-être trouvé la perle rare. Je suis taquin, mais avec sa non-localisation française, le jeu part avec un sacré handicap pour le jeune public. Ici on n’a pas affaire à un simple jeu de plateforme où l’on doit foncer bêtement vers le côté droit de l’écran. Notre périple sera souvent interrompu par des retours aux villages où on nous demandera de papoter avec tout le monde pour trouver quoi faire. Difficile d’imaginer un enfant de 6-8 ans comprendre qu’il doit : parler aux villageois barbus pour obtenir une hache, afin de casser un pont pour sauver des cochons et ainsi obtenir auprès d’un nouveau PNJ de l’engrais dans le but de faire pousser une plante et atteindre la suite du jeu… Cette phrase vous a fait mal au crâne ? Imaginer ce processus, en anglais, pour des bambins ! De toute façon même si le jeu vient à être traduit en français, pas sûr que tout le monde comprenne le cheminement des 3-4 dernières heures. Potata est confus et inutilement laborieux, avec comme meilleure illustration ses challenges cachés, mais obligatoires pour obtenir la vraie fin, sinon le jeu se termine sur un Game Over sans pouvoir lire les crédits, génial !

 

… et les grands aussi !

Bon si le soft est trop cryptique et dur pour les petites têtes blondes, est-il plus adapté pour les joueurs plus chevronnés ? Non plus ! Déjà sur le plan de plateforme pure, le jeu est très limité. Comme dit plus haut, le jeu est d’une grande simplicité dans ses contrôles et cela à des conséquences sur le level-design. Potata est un jeu très très fade en matière de gameplay : on saute au-dessus de pics, on tape des monstres et on ramasse des objets, mais tout est mou. Notre héroïne est lente et semble patauger dans des niveaux pas super originaux en termes de construction : un levier par là qui déclenche un ascenseur vu plus tôt, bref ce n’est pas la folie. Alors de temps à autre on ramasse des objets trouvés et on s’en sert pour « résoudre » des énigmes. Mais ce n’est jamais bien passionnant vu que la solution est donnée sur un plateau : « Oh tiens j’ai obtenu une planche, et si je m’en servais pour boucher ce précipice ». Ces casse-tête, niveau jeu d’éveil, dénotent clairement avec les « damiers démoniaques » évoqués plus haut en ce qui concerne la difficulté. Au final on enchaîne les passages de plateforme et les énigmes sans grande passion, le jeu devenant très vite routinier, la faute à des situations qui ne se renouvellent jamais. Conséquences, alors qu’il dure à peine 6-7 heures, Potata semble en faire une grosse dizaine.Le dernier clou dans le cercueil du jeu c’est son imprécision. Combien de morts dans des précipices, car la hitbox de la plateforme ne correspond pas à sa représentation graphique ou alors des coups d’épée qui finissent dans le vide, car notre rouquine à l’allonge d’un insecte… Plein d’échecs frustrants qui donnent à certains passages des allures de chemin de croix. Heureusement pour lui le soft à quelques qualités, déjà visuellement c’est plutôt mignon et coloré même si ce n’est pas le titre le plus varié en termes de décor. Par contre, gros carton rouge pour le frame-rate du jeu, à certains moments (sans que l’écran ne soit surchargé) on a le droit à des grosses chutes de FPS, ruinant encore plus la précision, décidément ! On finira sur une note positive en évoquant que si on ne se régale pas en terme ludique, Potata est un jeu très agréable à écouter : musiques calmes avec des instruments à cordes et à vent, c’est validé. Pour les succès les 1000 G sont difficilement faisables, vu qu’un succès demandant de réussir un boss sans prendre de dégât peut-être raté vu qu’il est impossible de revenir dans des zones déjà visitées… Ah et en plus un succès demandant de tuer 10 monstres c’est retrouvé bugué chez moi, youpi !

 

Non Potata: fairy flower n’est pas une infamie ni un ratage, c’est un jeu oubliable et imparfait parmi tant d’autres. Difficile de lui trouver un public cible : trop dur et frustrant dans sa progression pour un jeune joueur, trop plan plan et sage pour les plus expérimentés. Il ne risque pas non plus de trouver une place dans le cœur des joueurs les moins exigeant vu ses nombreuses imprécisions qui lasseront à la longue. Bref, passez votre chemin, préférez-lui la saga des Unravel si vous voulez faire découvrir la plateforme 2D à vos enfants ou encore le légendaire Braid si vous voulez expérimenter un jeu de plateforme/réflexion bien plus ludique.

Points positifs

  • Des contrôles simples pour les plus jeunes
  • Des musiques sympathique
  • Pas désagréable à l’œil

Points négatifs

  • Des pics de difficultés absurdes sur des énigmes et certains boss
  • Le jeu rame sacrément
  • Pas de VF pour les enfants
  • Très très vite routinier
  • Des imprécisions dans la physique et les collisions frustrants
  • Une progression et un scénario confus
4

Ecrit par : AtomTimmy

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