OlliOlli World

Par le dans Tous les tests, 3 en plus

Test Olli Olli World

Véritable phénomène culturel au début des années 2000, notamment grâce à un certain Tony Hawk, le jeu de skate se fait discret aujourd’hui. Quelques titres tels que Skater XL ou Session ont ont bien essayé de reprendre le flambeau de « Antoine Faucon » ; en vain.
C’est dans ce contexte un peu moribond que sort Olli Olli World, renaissance d’une saga initiée sur PS Vita en 2014. Or, cet épisode pourrait bien être LA bonne pioche pour les fans de tricks, mais aussi pour les néophytes. Explications.

Jet Skate Radio 

Même si la trame est tout à fait accessoire dans Olli Olli World, il convient de bien faire les présentations. Notre personnage est ainsi accompagné de quatre faire-valoir et a pour objectif de rencontrer les cinq divinités de la planche à roulettes afin de devenir un « mage du skate » et d’être parfaitement en phase avec la discipline. Voilà, c’est à peu près tout. Les développeurs de Roll 7 ont décidé d’aller à l’essentiel tout comme pour la structure du jeu : cinq mondes, composés d’une quinzaine de niveaux, à parcourir dans un ordre prédéfini. Ici on fait dans l’efficace pour se concentrer sur les forces du titre.

La première d’entre elles, et qui saute aux yeux si on a joué aux deux précédents épisodes, c’est la direction artistique. En dépit d’un gameplay toujours typé 2D, la licence abandonne le Pixel-art minimaliste des anciens titres au profit d’un habillage cartoon bariolé et modélisé en 3D. Ne faisons pas durer le suspense inutilement : ce virage à 180° est une immense réussite ! S’inspirant beaucoup de Jet Set Radio et des bandes dessinés, le style graphique dépeint des personnages et des décors rondouillards aux couleurs vives. Chaque univers à son éventail de coloris : le rose pour Sunshine Valley, le vert pour Cloverbrook tandis que Sketchside fera dans les tons bleus.

Avec autant de couleurs, de vie en arrière-plan, d’éléments simultanément affichés à l’écran, on pouvait légitimement craindre que la lisibilité de l’ensemble en pâtisse. Mais il n’en est rien. Les artistes de Roll 7 maîtrisent parfaitement leur sujet et jamais le rendu graphique n’altère le gameplay, car le premier plan, où se concentre toujours l’action, arbore systématiquement des teintes différentes de celles du fond.

Dans les niveaux verdoyants de Cloverbrook par exemple, le parcours tranche avec ses tons bruns du plus bel effet. Il en va de même pour les éléments interactifs, comme les murs et tuyaux à grinder. Cerise sur le gâteau, la technique est au diapason : frame rate imperturbablement calé sur 60 FPS, chargements très brefs et pas le moindre bogue visuel ou sonore à l’horizon.

Stick droit, mon nouveau meilleur pote !

Réussite visuelle évidente, Olli Olli World offre en outre un gameplay très solide.
En effet, tout ou presque s’effectue avec le joystick droit, des tricks à l’activation des grinds et des wallrides.

Si le titre s’avère par moments très ardu, il est aussi très didactique et dévoile peu à peu tous ses rouages. Tutoriels à l’appui, les développeurs prennent même le temps d’expliquer certaines nouveautés entre deux niveaux ! La surprise vient de la découverte d’astuces jusque très tard dans l’aventure. Remarquable !

Jamais le titre ne se joue de nous, attendu qu’il est possible de tout découvrir par soi-même. Dès le départ, on possède l’éventail complet des capacités que le jeu nous accordera par la suite.
C’est bonne nouvelle pour les « vieux de la vielle » qui pourront d’emblée recourir à des techniques d’expert. C’est aussi un bon choix pour les néophytes qui ne crouleront pas sous les infos et pourront se contenter de finir les premiers stages en toute quiétude. Expliciter plus avant le gameplay et la prise en main serait inutile. Retenez simplement que tout est intuitif et très accessible aux nouveaux venus.

Skate or Die

La philosophie d’Olli Olli World vous parlera, pour peu que vous connaissiez la série des Trials. De fait, si les deux premiers mondes font office de tutoriels géants, les trois suivants sont plus nettement difficiles et exigent de la persévérance. On peut presque parler de Die & Retry, car bien souvent, notre avatar se retrouve au sol après un saut ou un obstacle mal négocié…
Les ratés s’enchaînent donc logiquement jusqu’à ce qu’on puisse maîtriser tous les pièges.

Rien d’insurmontable toutefois, d’autant moins que l’échec n’a rien de pénalisant. Les niveaux sont en effet, assez courts et bourrés de checkpoints. Après une « bonne gamelle », on retourne au maximum 30 secondes en arrière et c’est reparti ! Un rythme idéal qui force à se dépasser sans décourager les débutants. Car une fois le défi surmonté, on peut apprécier la qualité des tracés du titre : saut gigantesque, enchaînement de grind, de wallride et prise de vitesse dans les pentes, OOW multiplie les sensations fortes pour notre plus grand plaisir !

Les soixante stages que l’on parcourt possèdent, pour la plupart, des chemins alternatifs, des routes dites « exigeantes » qui mettront vos réflexes et votre savoir-faire à rude épreuve. C’est d’ailleurs, dans ces bifurcations que le level design des parcours se fait le plus impressionnant, en plus d’offrir un formidable écrin à la surenchère des scores !

Objectif high score

Les scores, parlons-en justement. Si Olli Olli World est déjà un bon jeu en le sillonnant simplement jusqu’à ses crédits de fin, il devient extraordinaire dès qu’on s’attaque aux high scores. En revisitant les premiers niveaux, notre premier « run » apparaît ainsi comme un tutoriel grandeur nature pensé pour découvrir les mécaniques de scoring : toutes les subtilités et la maîtrise du titre se révèlent lorsqu’on cherche à se perfectionner.

Le système de multiplicateur de combo est très bien fichu. À l’issue de chaque figure, grind, ou wallride, le compteur augmente d’un cran, mais revient à zéro dès qu’on atterrit ou chute. Pour parfaire vos prouesses et rester sur la brèche, vous allez devoir utiliser toutes les astuces assimilées depuis le début. On pense notamment aux « manuals » qui permettent de conserver le ratio intact entre deux tuyaux à grinder. Évidemment, le score de votre combo n’est compté que si vous l’accomplissez proprement et sans chute.
De fait, le principe demeure classique, mais s’enrichit d’un mécanisme « risque-récompense » diablement efficace et prenant. Plus votre enchaînement est long et complexe, plus il rapporte de points. En revanche, à la moindre chute vous perdez tout !

Si d’aventure votre gourmandise vous a poussé à ne pas valider votre score au point de passage précédent, vous devez recommencer TOUTE la course, au lieu de repartir du checkpoint en cours… Exigeant, mais absolument jouissif !

Pour inciter à viser les plus gros scores, Roll 7 a fait le choix du cosmétique et des niveaux bonus. Chaque stage possède trois scores à battre : si vous réussissez c’est un vêtement ou une planche unique qui équipera votre avatar. Contrairement à certains jeux – « coucou Trial Rising » –  qui occultaient leurs derniers niveaux derrière des murs de score et de performance pratiquement infranchissables, ici tout est optionnel. Vous pouvez très bien visiter l’ensemble des décors en jouant la carte de la sécurité. Là encore, le parti pris créatif permet de contenter aussi bien les novices qui veulent juste apprécier la folie des tracés que les hardcore gamers qui cherchent à se surpasser.

Tout roule ?

D’ailleurs les développeurs ont pensé à gâter les joueurs chevronnés. En plus des trois scores à battre pour chaque niveau, on peut aussi relever trois défis particuliers pour glaner des élements cosmétiques. Assez variées et complexes, ces épreuves demandent souvent d’appréhender le stage d’une manière particulière : éviter tel objet, accomplir telle figure à tel endroit, etc.

Enfin, pour rassasier les « complétionnistes », vous aurez très vite accès à une zone annexe appelée Gnarvana. Dans ce lieu très spécifique, vous pourrez quotidiennement vous frotter aux meilleurs joueurs sur des pistes générées de façon procédurale, avec pour but de progresser dans les classements ultimes (bronze, argent, or…),  et d’acquérir des babioles uniques.

Taillé autant pour l’expert que le débutant, Olli Olli World ne souffre pratiquement d’aucun défaut. On peut éventuellement regretter l’absence d’éditeur de tracés pour prolonger l’expérience. Par ailleurs, le ton enfantin du titre pourra lui aussi déranger, mais comme il est possible de couper la chique à nos interlocuteurs pour profiter pleinement du jeu, ça n’aura que peu d’incidence sur le reste. Le seul réel bémol tient à la bande-son qui propose de très bons morceaux, mais tourne trop vite en rond. Dommage.

En ce qui concerne les succès, obtenir les 1000G du titre exigera de sacrément vous accrocher. C’est simple, il faudra absolument réussir TOUS les défis et battre TOUS les meilleurs scores. Autant dire que vous aurez du pain sur la planche… Bon courage aux chasseurs de G !

N’y allons pas par quatre chemins : Olli Olli World est un jeu de très haute volée. Bénéficiant d’une exceptionnelle direction artistique, il brille en outre par son gameplay accessible et très technique, un tour de force dont peu de titres peuvent se prévaloir. Que vous soyez un débutant ou un as de la discipline, le bébé de Roll 7 vous marquera à coup sûr par ses tracés fous, son rythme endiablé et son panache. Chapeau bas au développeur qui signe avec ce reboot, l’aboutissement d’une formule formidablement addictive!

Jeu testé pendant 15 heures grâce à une version gentiment fournie par l’éditeur. Le titre est en vente sur le Microsoft Store à 29,99 €.

Points positifs

  • Une nouvelle direction artistique de toute beauté
  • Terriblement addictif !
  • Prise en main exemplaire
  • Des tracés plein de folies
  • Aucun problème de visibilité
  • Challenge parfaitement dosé
  • Marge de progression du joueur immense
  • Création de l'avatar riche et complète

Points négatifs

  • Pas d'éditeur de circuit
  • Bavard pour pas grand-chose
  • Les musiques sont trop répétitives
8.5

Ecrit par : AtomTimmy

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