Test NieR Replicant Ver.1.22474487139…

Une décennie plus tard, Nier Replicant refait parler de lui dans son édition Ver.1.22474487139. Sorti à l’origine sur les Xbox 360, uniquement sur les terres nippones dans cette version. En Occident, on a eu l’épisode « Gestalt » qui outre le nom, changeait aussi le protagoniste et donc l’histoire racontée. Au Japon ils contrôlaient le frère de Yonah et dans le reste du monde, on pouvait contrôler le père de la fillette. C’est un remake d’une version totalement inédite chez nous, de plus n’ayant jamais joué aux épisodes de la série, ça sera pour moi la grande découverte de cet univers. L’aventure vaut-elle la peine d’être parcourue pendant des dizaines d’heures ? C’est de mon point de vue de néophyte que je m’apprête à vous narrer le test de ce jeu.

C’est l’histoire d’un mec …

Tout prend comme point de départ la « Nécrose Runique » de Yonah, un mal qui ronge la jeune sœur du héros. D’ailleurs, il vous reviendra la tâche de nommer le frère comme bon vous semble, au choix l’affubler d’un sobriquet mignon ou plutôt un nom inspirant la peur à son énoncer. Le protagoniste aura alors tout loisir de visiter le monde qui l’entoure afin de trouver le remède qui soignera sa sœurette chérie. Au cours de votre épopée, vous rencontrerez plusieurs personnages qui pourront faire évoluer l’histoire avec plus ou moins d’impact. Lors de nombreuses quêtes disséminées, un peu partout, vous devrez rendre de petits ou grands services que l’on vous demandera de façon gentille ou hautaine en fonction de leurs caractères (une pensée pour la mamie du phare). À savoir qu’elles sont assez inégales en intérêts et ne serviront que de prétexte à votre enrichissement, car tout de même très rémunératrices et cet argent servira à l’achat d’armes et de denrées utiles à l’aventure.

Des personnages plus déterminants se trouveront sur votre passage, comme les jumelles Devola et Popola, chanteuse et bibliothécaire de leur état. Outre Yonah, des alliés viendront grossir les rangs de votre équipe comme Kainé, Emile et le Grimoire Weiss. La première rencontre avec Kainé est plutôt épique et au fil de l’aventure on se lie d’amitié avec cette demoiselle au langage fleuri et à la tenue minimaliste. Avec Emile, c’est un tout autre style et ici on sera plus dans le registre de l’émotion même si les débuts furent compliqués. Un dernier personnage atypique dans cette joyeuse bande, le Grimoire Weiss, un livre magique qui manie le sarcasme comme personne et ses lignes de dialogues avec les différentes personnes rencontrées sont juste excellent d’humour. Le jeu se dévoile en deux actes et nous dépeint une histoire rocambolesque avec son lot de scènes émouvantes qui arrivent à nous happer de bout en bout. Je vous laisserais découvrir tout cela de votre propre chef, je ne divulguerai rien sur l’histoire et ses nombreux rebondissements.

Belles lames pour beau garçon …

Autant vous mettre au parfum de suite, j’ai pu essayer le titre sur la Xbox Series X donc avec la plus belle résolution et le maximum d’images par seconde possible. De prime abord, le jeu à un léger grain qui forme une sorte de brume à l’écran et c’est d’autant plus visible dans les lieux à forte luminosité. Au niveau des graphismes, même si certaines textures sont grossières, ça passe dans l’ensemble et il y a des passages magnifiques. Au début vous arpenterez votre Village et ses alentours puis vous aurez à d’autres zones comme la forêt, le bord de mer, la montagne, le désert ou encore une vieille bâtisse renfermant 1001 secrets. Pour le gameplay, le framerate constant donne un aspect satisfaisant aux joutes pêchues et n’est jamais prie en défaut même avec plusieurs ennemis et projectiles à l’écran. Pour friter vos opposants, il suffit d’appuyer sur pour des enchaînements classiques ou pour frapper plus lourdement. La touche servira à achever les ennemis au sol et vous permettra de faire un saut voir un deuxième avec un second appui. Pour se faufiler au milieu du bestiaire, l’esquive avec et la garde avec au cas où un assaillant zélé décocherait un coup en douce. Et pour les envies de magie, assignez les sorts, glaner lors des confrontations, sur et . Un petit conseil pour gagner en fluidité dans l’action, allez dans les options et régler la vitesse de la caméra du jeu, car d’origine, elle est un peu lente et pourrait vous faire perdre de vue les adversaires qui ne manqueront pas de vous attaquer dans le dos. Pour cette dernière, un appui sur suffit à la recadrer dans votre dos et ça ne sera pas du luxe pour celle-ci un brin capricieuse.

Vos adversaires seront le plus souvent des « Ombres » de tailles et de pouvoirs différents, mais il y aura aussi des robots ou encore des animaux un poil agressifs si vous les approchez d’un peu trop près. L’arsenal à disposition sera principalement des épées, mais vous aurez aussi des lances avec une plus grande allonge, en fonction du gabarit, elles seront tenues à une ou deux mains ce qui change quelque peu les enchaînements et la rapidité d’exécution. La magie sera l’apanage de Grimoire Weiss, qui se chargera d’envoyer attaques spéciales et autres projectiles sur l’ennemi ciblé. Le jeu permet aussi de changer l’axe de la caméra et on pourra se retrouver avec une vue de côté pour franchir certaines plateformes ou bien en vue de dessus qui pourront transformer le héros, en fonction de celle sélectionnée, en vaisseau de « shoot them up » humain. Comme dans tout bon jeu du genre, vous aurez la possibilité d’upgrader les armes chez le forgeron et vous pourrez assigner des « Mots » qui renforceront vos équipements, magie comprise, ce qui ne sera pas du luxe dans les derniers combats plus exigeants. Pour finir, une jauge d’expérience ne manquera pas de se remplir avec les points engrangés lors des joutes et qui vous feront gagner en points de vie et de magie pour vous rendre encore plus redoutable.

Quand il y en a plus, il y en a encore …

Pour vous situer dans mon expérience, j’ai accompli la fin A en environ 30 heures (avec quelques quêtes à mon actif). Il y a un total de cinq fins en tout que vous obtiendrez en rejouant avec le « New Game + » et en finissant l’histoire encore et encore, heureusement de petites subtilités enrichiront le scénario initial. Point positif, en replongeant dans l’histoire, vous garderez votre expérience ainsi que tout votre inventaire pour rouler sur vos ennemis. Ce fut une belle découverte et j’ai pris un infini plaisir à partir à l’assaut des « Ombres » à travers ce monde infesté. Les quelques petits défauts de caméra ou d’ordre graphique n’empêchent pas de vivre cette histoire riche en émotion et fort bien contée qui vous dépaysera radicalement. Un point aussi à aborder, les temps de chargements récurrents entre chaque zone qui ne durent pas une éternité (sur Xbox Series X), mais qui peuvent entrecoupés l’expérience de jeu régulièrement. Sachez que sa suite NieR Automata vous permettra de poursuivre l’aventure, de plus disponible sur le Xbox Game Pass, mais il est préférable de faire l’épisode Replicant avant au risque de vous faire spoiler toute l’histoire avant même de l’avoir fait.

Pour un premier essai dans cet univers, c’est pour ma part réussi et j’ai vraiment accroché à l’histoire et à son ambiance. Certes le jeu paraît un peu daté même si le remake a apporté un lifting avec une résolution et une framerate améliorées sur les supports actuels. Sachez que les musiques et les dialogues ont été refaits pour l’occasion, les musiques sont d’ailleurs très réussies et restent dans la tête surtout quand on doit repasser plusieurs fois dans une même zone. Les dialogues sont excellents et les répliques fusent entre les personnages qui s’envoient des pics et des vannes en plein combat comme pour se motiver lors de cette épreuve. J’y retourne pour faire les fins manquantes et prendre encore un maximum de plaisir. Le jeu est disponible sur le store à 59,99 €.

Merci à l’éditeur de nous avoir fourni un exemplaire du jeu.

Ecrit par : Series Vince

Rédacteur sous NDA.