Pour cette fin d’année 2023, les jeux dédiés aux dessins animés mythiques des années 80-90 reviennent en force, avec Microids à la baguette. Après Astérix & Obélix – Baffez-les tous ! 2, Tintin Reporter – Les Cigares du Pharaon, l’éditeur français nous proposent cette fois GOLDORAK – Le Festin des Loups. Monument iconique de la pop culture aujourd’hui en France, les développeurs de Endroad ont la lourde tâche de faire renaître de ses cendres cette licence et de perpétuer l’héritage pour la nouvelle génération. Chef-d’œuvre vidéoludique, ou catastrophe indigne de la génération actuelle ? Voici notre réponse :

Un jeu qui rime avec nostalgie

Lors de sa présentation il y a quelques mois, le studio nantais en charge du développement nous avait promis un respect complet de l’univers de son créateur Go Nagai. Ils ne nous ont pas menti, puisque nous retrouverons le célèbre Actarus, réfugié sur Terre de la planète Euphor. Adopté par le professeur Procyon, il vit paisiblement dans un ranch nommé Bouleau Blanc au Japon. Ayant fui l’empire Vega qui a décimé son peuple, Actarus voit désormais sa patrie d’adoption être attaquée par la menace Vega. Dans GOLDORAK – Le Festin des Loups, vous pourrez diriger le célèbre robot, mais aussi son vaisseau de transport nommé « Spazer ». Pour réussir, votre noble mission, votre coéquipier de toujours, Alcor vous aidera dans cette tâche qui ne s’annonce pas facile.

GOLDORAK – Le Festin des Loups, qui porte le nom de la 7e saison de la série animée, respecte scrupuleusement l’histoire de la série, en offrant la possibilité à la jeune génération de se prendre au jeu, sans être oubliés. En effet, l’œuvre ne s’adresse pas uniquement aux quarantenaires fan d’Actarus, mais respecte l’univers de son créateur et les fans. Dès les premières minutes de jeux, le level design et le character design de Goldorak reflètent parfaitement le dessin animé, un peu trop, tant ce que nous voyons semble daté. On sent clairement que les moyens donnés au studio ne sont pas suffisants pour offrir aux joueurs, un jeu digne de 2023. Pour autant, l’envoûtante bande-son, la modélisation des personnages et des robots créeront un sentiment de nostalgie qui fera certainement plaisir aux fans.

Goldorak, KO !

Si l’univers original du jeu pourra satisfaire un bon nombre de joueurs, le constat n’est pas le même pour le monde ouvert situé au Japon, créer par les développeurs du jeu. Vide, sans aucune autre action à faire que de chercher des cartes et de fracasser des ennemis, il est difficile de ne pas penser au début de l’ère Xbox 360. Vous avez beau être à bord d’un surpuissant robot géant, aucun décor n’est destructible, et encore moins les villes ou routes que vous croiserez. Le pire restant les coups spéciaux de votre Goldorak, qui dans un premier temps détruise le décor, pour disparaître instantanément après avoir terrassé un Vega. Vous ajoutez à cela un nombre incalculable de bugs, en tout genre, comme traverser les montagnes en restant coincé dedans, ou encore resté bloqué sur une habitation. Pour résoudre cela, vous devez recommencer la mission, peu importe votre progression. Il est dommage de ne pas avoir peaufiné GOLDORAK – Le Festin des Loups, plutôt que de fournir une version bêta du jeu.

Les missions proposées sont simples, portez secours à la population locale qui subissent les assauts répétés des Vega, tout en enquêtant sur ce que recherche cet ennemi sur notre planète Terre. Malheureusement, la répétitivité des missions, le manque de variétés des combats peut rendre le jeu rapidement ennuyant. Le constat est le même pour le pilotage du OVTerre, un vaisseau terrien de votre ami Alcor, qui si l’idée peut paraître bonne, n’apporte aucune bonification à l’œuvre. Ce manque global de variété met un gros coup de frein sur notre motivation à continuer une aventure qui semblait prenante au départ. Car oui, l’histoire de GOLDORAK – Le Festin des Loups est très intéressante, mais elle est pollué par un gameplay qui aurait mérité plus d’attention.

Des combats Fulgurobugs !

Le panel d’action de votre robot géant sera toujours présent dans le jeu. Les termes « Cornofulgure », « Fulgurpoints », « Astéro-hache » résonnent encore dans la tête des fans, et vous pourrez les appliquer dans Goldorak. Manette en main, les phases de combats sont assez prenantes, avec une fluidité de tous les instants. L’enchaînement des combos se fait de façon naturelle, que ce soit avec la touche pour faire éclater le bouclier de vos ennemis avec le « Rétrolaser », ou frapper avec votre « Astéro-hache » avec , qui fera office de frappe lourde dans le jeu . L’arbre de compétence de Goldorak sera une arme essentielle de la réussite de votre mission. À force de massacrer l’Empire Vega, vous accumulerez des pierres précieuses ou des matériaux spéciaux, qui permettront de développer ce dernier. D’ailleurs de nombreux succès seront liés au déblocage des compétences, il faudra donc être vigilant dans la zone ouverte de chacune des missions.

Visuellement, GOLDORAK – Le Festin des Loups ne casse pas des briques, et on s’approche plus de l’époque Xbox 360, que des Xbox Series X|S. Si la fluidité est irréprochable dans la zone ouverte, ce n’est pas le cas lors des phases de combats. Pour aggraver le tout, et malgré des graphismes indignes de la génération actuelle, vous verrez des temps de chargements à chacune de vos interactions dans le jeu. Assez incompréhensible vu le nombre ridicule d’éléments à l’écran. L’intelligence artificielle du jeu est également catastrophique, il arrive souvent que les robots s’arrêtent de bouger alors qu’ils sont juste derrière vous. Cela s’accompagne aussi par un manque flagrant de diversité de vos ennemis, qui rendent ennuyeux les combats.

Une bande-son totalement dédiée aux fans

Si des défauts majeurs peuvent gêner le plaisir de jeux de nombreuses personnes, GOLDORAK – Le Festin des Loups possède deux atouts au-dessus du lot. Dans un premier temps, l’ambiance générale du jeu est excellente, et le fan du mythique robot se retrouvera directement dans ce jeu. Ensuite, le point fort reste la bande-son qui s’avère frôler la perfection. En prenant le compositeur de The Witcher, Marcin Przybyłowicz, Microids adoucit nos oreilles et propose l’une des meilleures musiques pour une adaptation de jeu vidéo. La VF est également parfaite, les développeurs ont fait appel à des doubleurs reconnus pour notre plus grand plaisir.

Les chasseurs de succès n’éprouveront aucune difficulté pour obtenir le 100% sur le jeu. En effet, GOLDORAK – Le Festin des Loups et ses 30 succès de sa fiche de jeu, globalement tous liés à l’histoire du jeu se réaliseront en moins de 20h. La principale difficulté réside à trouver tous les secrets dispersés partout dans la zone ouverte du jeu. Notre communauté Discord reste à votre disposition en cas de problème.

GOLDORAK – Le Festin des Loups souffle le chaud, mais également le froid du début à la fin. Néanmoins, avec une bande son sublime, un service fan de tous les instants, les amoureux du Robot géant ne pourront pas passer à côté de cet épisode. Soyez néanmoins conscient qu’avec une IA catastrophique et des graphismes indignes de cette génération de console, vous pourrez éventuellement être déçu.

Nous remercions chaleureusement l’éditeur de nous avoir fourni rapidement une version dématérialisée du jeu pour réaliser ce test.

GOLDORAK – Le Festin des Loups est disponible depuis le 14 novembre 2023 sur le Microsoft Store au prix de 49,99€ dans sa version standard.

Ecrit par : BreizhSonik

Rédacteur et testeur sur Succesone.fr Chasseur de succès