FIFA 22 Xbox Series X|S

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test FIFA 22

« Je vous ai compris ! », cette phrase d’un célèbre général pourrait parfaitement convenir au plan de communication d’Electronic Arts pour ses FIFA depuis plusieurs années. « Le parti pris pour l’attaque, c’est fini », « les défenses en détresse, c’est du passé ! », « les contacts dans la surface ont été revus ! », « promis cette fois-ci FUT sera moins un casino ! ». Faute de concurrence à la hauteur, et d’un syndrome de Stockholm à peine dissimulée, les joueurs de FIFA se jettent chaque année encore sur le dernier épisode lors de sa sortie, histoire d’y croire une nouvelle fois. Allez ! Cette fois-ci on est sur Next-Gen et l’Hypermotion à l’air stylé, franchement c’est la bonne maintenant !  

EA Sport it’s in Next-Gen

Si vous n’avez pas pu toucher à l’épisode précédent sur next-gen, FIFA 22 risque de vous décrocher immédiatement un petit effet “wahou”. Bon, pas le genre de claque next-gen à la NBA2K, ou encore Ryse en son temps, capable de motiver les plus indécis à claquer 500€ pour avoir une nouvelle console dans leur salon. Mais une petite baffe qui fait plaisir et permettant de se rendre compte que le moteur Frostbite d’EA est décidément doué pour en mettre plein la vue. Les effets de lumières sont beaucoup plus fins, on a moins cette désagréable impression de pelouse dénaturée lors des matchs nocturnes tandis que les jeux d’ombres lors des journées sont moins aveuglants. Un confort visuel non négligeable auquel on peut rajouter tous les petits détails, quasi invisible en match, qui font leurs effets dans les ralentis. Pêle-mêle citons les cheveux mouvants, les muscles qui se contracte ou encore le ballon qui change de forme lors de l’impact. 

On peut évoquer les efforts d’habillages pour les avants-matchs ou la réalisation, l’arrivée des joueurs en bus, l’entrée sur le terrain avec les enfants ou encore la caméra qui vient filmer en plan rapproché la joie des joueurs lors d’un but capital. Oui, FIFA fait vraiment « comme à la TV » et c’est très impressionnant lorsque que deux grosses écuries s’affrontent avec 22 stars modélisées à la perfection. Finalement le seul regret qu’on peut évoquer c’est les modélisations « non officielles » qui font un peu taches, et lorsqu’on on a un gros plan sur les 11 joueurs non-modélisés, c’est moins la fête que de voir les stars de la Premier League. 

La nouvelle caméra du jeu permet une vision très large mais effectue des mouvements gênant pour la visibilité

En plus d’une grosse avancée graphique et technique (on dit adieu aux temps de chargement), l’arrivée de FIFA sur Next-Gen a permis aux développeurs de revoir leurs ambitions à la hausse en terme d’authenticité. Avec comme fer de lance pour cet épisode l’Hypermotion, des tenues de motion capture qui ont été utilisé par des joueurs réels pour jouer des vrais matchs de 11 contre 11. L’objectif étant d’obtenir le plus d’animations possibles et crédibles là où auparavant un seul footballeur récitait ses gammes dans le vide avec sa tenue. On ne va pas se mentir, si de loin cette « innovation » avait tout de la fumisterie marketing, force est de constater qu’une fois en match le résultat est là. Cela fait très longtemps, sans doute le changement de moteur avec FIFA 17, que l’on n’avait pas eu un tel apport en termes d’animations. 

Même s’ils ne sont toujours pas irréprochables, les contacts sont plus tangibles avec une galerie d’animations plus riche, même constat pour les dribbles et la démarche des joueurs qui gagnent en crédibilité. Là où le gap est le plus frappant c’est dans tout ce qui est contrôle, passe et tir, les joueurs assidus de FIFA le savent très bien, il arrive très souvent que les actions que l’on exécute soit en total contradiction avec ce que le jeu peut montrer. En résultait des contrôles où le pied tournait à 180° en moins d’une seconde pour garder le ballon, ou encore une frappe qui se déclenchait en traversant sa propre jambe d’appui. Des incohérences flagrantes une fois dans les ralentis, mais pourtant indispensable pour ne pas trop frustrer les joueurs. Désormais la plupart de ces bizarreries, ou douilles selon où l’on se place, sont de l’histoire ancienne grâce à l’apport de cette tonne d’animations. Pas de doute, l’Hypermotion en a sous le capot on est curieux de voir jusqu’où EA pourra pousser cette technologie dans le futur. 

Un but marqué dans les ultimes minutes et c’est l’explosion de joie avec un petit traveling qui va bien

Que des Mbappe dans ma team

On ne sait pas si c’est grâce à la puissance des dizaines de terraflops de la Next-Gen, aux données de l’Hypermotion, ou rien de tout ça, mais on constate très rapidement que l’I.A. adverse a pris sérieusement du galon depuis le dernier épisode. Impossible pour la personne qui écrit ses lignes de tenir tête à l’I.A. en mode Légende (l’avant dernier niveau de difficulté), pressing suffoquant, défense patiente et intelligente, frappes de loin tentés (!), attaquant à la finition clinique, les adversaires contrôlés par « l’ordi » ne rigolent plus. On ne va pas s’en plaindre cela promet des saisons très compétitives et des matchs au couteau. Si on rajoute à cela des gardiens, enfin, fiable en situation de duel ou de frappe à courte portée, on tient un jeu où les scores de tennis seront moins fréquents, tout du moins si on s’éloigne de FUT mais on y reviendra. 

Cependant FIFA reste FIFA, et next-gen ou pas, on retrouve toute l’ADN, récente, de la saga dans cette nouvelle itération. Ici les footballeurs sont toujours aussi vifs, changent de direction en quelques secondes et n’ont que très peu d’inertie. Encore une fois les vedettes des matchs seront les fameux joueurs « meta », ceux qui arrivent à avaler les espaces en deux trois foulées et possèdent suffisamment de technique pour placer des crochets assassins. Ils n’auront aucun mal à mystifier des défenseurs très souvent en souffrance, ok, le pressing a été amélioré et les centraux bloqueront certaines frappes automatiquement. Mais bon, trop souvent les tacles ne sont pas correctement assurés et les contres favorables sont trop souvent à l’avantage des offensifs, qui se feront un plaisir de mettre des buts d’escroc. Tout ceci est favorisé par un rythme de jeu encore trop rapide, et on imagine très bien qu’un patch peut facilement aggraver la situation. Pour tout vous dire, on a déjà senti une forte différence au niveau de la vitesse du jeu lors des premiers jours durant l’essai EA Play et après le fameux patch Day One. Les adeptes du football plus posé et lent devront bidouiller à la mano les « sliders », uniquement valide en solo, qui permettent de ralentir le jeu. 

En plein match, FIFA donne accès a toujours plus de données statistiques

Tous ces problèmes de rythme, d’équilibre se retrouvent exacerber dans l’ouragan Ultimate Team. Si en solo, ou en affrontant quelqu’un en local/en ligne en match simple, il est possible de briller avec un jeu plutôt propre et divertissant, dans FUT c’est littéralement marche ou crève. Une terre de non loi où l’équipe la plus « Meta » écrasera les autres : les scores de tennis sont de retours, les rushs de 40m sont fréquents et les chevauchés à la Messi réalisés par des joueurs cheatés sont légion. La faute à un modèle de jeu qui peut totalement booster les statistiques in game et où tout le monde est presque un demi-dieu. A condition évidemment de passer de très nombreuses heures pour packer les cartes aux statistiques les plus pétés, vu que le farming est la seule solution pour lutter contre la puissance de la mastercard et des microtransactions. Bon, les dernières lignes peuvent paraître un peu corsé et aigri, mais sachez que l’homme qui écrit ces lignes était anciennement accroc aux engrenages dangereux de ce mode de jeu, et il lui a suffit de quelques matchs pour se rendre compte que malgré les promesses rien n’a changé dans le fond. Parole de repenti de FUT, il est temps d’arrêter ce cirque qui déteint sur tout le reste du jeu année après année. 

Plaisir solitaire 

Heureusement pour lui, FIFA ne joue pas toutes ces cartes sur Ultimate Team, comme l’année précédente Electronic Arts continue ses efforts pour le mode solo. En plus du mode carrière qui a été revu de manière excellente l’an dernier, cet épisode permet de créer son propre club de A à Z. Remplaçant un club existant, il est donc possible de mener au sommet le SuccesOneFC avec son propre set de maillots, à vous de décider également les ambitions du club, le niveau ainsi que l’âge de l’effectif. Une bonne idée pour les joueurs orientés solo. Enfin le mode « Deviens Pro » qui se focalise sur un seul joueur, et qui était à l’abandon depuis presque une décennie, a lui aussi été revu. La progression est désormais basée sur un arbre de compétences qui déverrouille des statistiques en montant de niveau, pour gagner de l’XP il faudra briller lors des entrainements mais aussi respecter des objectifs par le coach lors de notre entrée sur le terrain. Bonne nouvelle, les progrès de l’I.A. évoqué plus haut sont tangibles ici aussi, et il est plaisant de jouer avec eux. Un petit mot sur le mode Volta, l’équivalent de FIFA Street, qui continue de s’enrichir en proposant moult mini jeu (tennis ballon et autres…) et a revu ses règles pour favoriser le dribbles et les skills : une jauge se remplit en enchainant les grigris, permettant de marquer des buts comptant double. Mais rien n’y fait, le gameplay ne prend toujours pas, pour le coup le moteur Frosbite semble inadapté à l’affrontement sur de petits périmètres, dommage. 

Le SuccesOneFC bientôt au sommet de l’Europe

Pour ce qui est de l’habillage et des licences, il y a à boire et à manger. Le menu principal a enfin été revu, les modes de jeux auxquelles vous jouez le plus souvent sont mis en avant et on ne doit plus fouiller dans des sous-menus pour accéder à des modes hors FUT ou online, ouf. Très souvent critiqué pour ses commentaires assez insupportables, et empêtrés dans des affaires personnelles peu reluisantes, Pierre Menès n’est plus là pour FIFA 22 mais n’a pas pu être remplacé à temps. On se retrouve donc avec un Hervé Mathoux seul dernière le micro tel à un commentateur d’un Pau FC – Dunkerque lors d’un multiplex de L2. De plus les commentaires du journaliste n’ont pas tous été adapté au fait qu’il soit seul, en résulte des petits moments de malaise dont on se serait bien passé. On vous conseille donc de passer à l’anglais, bien plus dynamiques, avec l’intégration cette année d’une commentatrice de terrain, Alex Scott, pour plus de réalisme. 

Tout FUT le camp 

Niveau licences, on a le droit aux vrais habillages de la Champions League, l’Europa League mais aussi de la petite nouvelle Europa Conférence League cher à notre collègue Rennais Sonik. Bonne nouvelle toute ces compétions sont intégrées avec la nouvelle formule de barrages remplaçant désormais les seizièmes de finale : le troisième d’un groupe de LDC affrontera le second d’un groupe de C3, tandis qu’un troisième d’un groupe de C3 sera reversé en Europa Conference League en affrontant une équipe y ayant fini second. Bon c’est sûrement très, trop, technique pour les gens qui ne s’intéressent pas aux arcanes des compétitions mais les fans de foot hardcore seront ravis. Petit bémol sur le règlement cependant, FIFA 22 n’intègre ni les 5 changements, ni les bancs de remplaçants étendus qui sont désormais la norme. 

Enfin gros carton rouge sur la disparition de nombreuses équipes internationales/vraies noms d’équipe. C’est simple on dit adieu aux équipes africaines, déjà peu représentés auparavant, l’Amérique de sud se résume tant qu’à elle désormais plus qu’à l’Argentine et le Brésil (mais avec des joueurs fictifs…). Le championnat Italien lui continue aussi de perdre ses vrais noms d’équipes, après la disparition de la Roma et de la Juve, dites au revoir à l’Atalanta, la Lazio remplacé par des prête-noms. Point anecdotique pour certains, central pour d’autres, la bande originale de ce nouvel épisode est de très bonne facture, allant chercher chez de nouveaux titres d’artistes ayant déjà œuvré pour la série (CHVRCHES, Jungle…) afin de proposer des chansons agréables pendant les longues heures de menus qui nous attends. SuccesOne oblige, on finira le test avec les succès, aux nombres de 37, ils sont pour la plupart identiques à ceux déjà vu dans les anciens épisodes, donc désolé il faudra aller dans tous les modes de jeu et un sacré bout de temps pour espérer obtenir les 1000G. 

Pour son premier épisode focalisé sur la Next-Gen, FIFA s’en sort avec les honneurs et vu les moyens derrière la cash machine d’EA c’est le minimum syndical. Oui le rythme de jeu de base est toujours trop élevé, les attaquants trop fort, les joueurs trop vifs et les défenses en souffrance, mais les pistes d’amélioration lancé par cette nouvelle itération sont rassurantes pour l’avenir comme l’Hypermotion très convaincant, une I.A. très en forme et des gardiens moins naïfs. Des progrès qui permettent d’équilibrer un peu ce qui ressemblait sur les dernières années à un joli fo(o)utoir. Enfin tout ceci est visible si on s’éloigne du monstre Ultimate Team et sa philosophie de jeu usante. FIFA 22 est donc un jeu satisfaisant en solo avec de belles promesses, mais aussi un soft qui ne semble pas prêt à revenir en arrière sur sa philosophie multi-joueurs. Les affaires sont les affaires. 

Le jeu a été testé durant une vingtaine d’heures grâce à une version Ultimate fournie par l’éditeur, un grand merci à eux. Si vous êtes interressé, FIFA 22 est disponible sur Xbox Series pour 79,99€. Oui la fameuse taxe Next-Gen…

Points positifs

  • Plein de nouvelles animations grâce à l'Hypermotion pour plus de crédibilité
  • L'I.A. adverse à pris de la bouteille
  • Des gardiens solides dans la surface
  • Visuellement impressionnant
  • Beaucoup de contenu de qualité en solo ( créer son club, deviens pro revu, carrière toujours aussi addictive )
  • Toujours un modèle de prise en main

Points négatifs

  • Un rythme de jeu toujours trop rapide
  • FUT encore et toujours un casino géant ou un gouffre à temps insensé
  • Joueurs ultra vif, défense en galère et contre bizarre toujours de la partie
  • Bref, FIFA n'est pas la simulation qu'il prétend être
  • Hervé Mathoux en solo, c'est vraiment pas sérieux
  • Des disparitions de licences problématiques
6.5

Ecrit par : AtomTimmy

2 Commentaires :

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  1. et franchement le 6.5/10 c’est bien payé ! c’est un FIFA 21 v1.1
    le mode FUT je te rejoins complétement…. sans compter les derniers DCE dispos…. CR7 POTM en Premier League il faut faire 26 équipes… 26….. donc la clairement il faut acheter des packs c’est pas possible autrement…. autant mettre le CR7 a un tarif uniquement dans le market ca sera plus simple. C’est devenu de la pure m**** ce mode avec les métas et autre joueurs ultra rapides qui sont cheatés comme c’est pas permis…. Et la logique de notation d’EA complétement à la ramasse où toute la PL est archi avantagée, des mecs comme Dembele, Bale ou Hasard qui sont ridicules depuis 3 saisons qui restent trop forts pour le réel niveau et les gardiens…. que dire de ces trucs la …. des plots ya pas d’autres mots…. Le plus dingue c’est que ca va etre encore pire des que les patchs vont arriver…. je vomis ce jeu à présent. Quand on voit que les gens de chez EA trouvent normal que les joueurs dépensent des fortunes en micro transactions car c’est comme dans le monde réel en sport « le meilleur est celui qui investit beaucoup » moi ca me dégoute.

    • J’ai longtemps hésité avec 6 pour être franc ! Mais je pense que FIFA 22 reste un jeu honnête grâce à son très bon contenu solo, et je trouve que l’Hypermotion est vraiment un bon ajout. Après je te rejoint dans 2-3 semaines le jeu risque d’être encore plus speed, et ça malheureusement c’est l’histoire de FIFA avec EA, et tant que ça se vendre toujours autant on aura toujours le droit à ce type de football..

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