DRAGON BALL Z: KAKAROT

Par le dans Tous les tests, 4 en plus

Test Dragon Ball Z : Kakarot

 

Sur cette génération de console, le filon Dragon Ball Z a déjà été utilisé à de nombreuses reprises. On a d’abord eu le droit à des jeux coopératifs ultra généreux avec les deux Dragon Ball Xenoverse en 2015 et 2016, début 2018 est sorti le messie Dragon Ball Fighter Z. Après avoir exploité ces trois jeux avec moult DLC, Bandai Namco décide de lancer un Action-RPG avec sa poule aux œufs d’or. L’idée est prometteuse et alléchante, surtout quand l’on apprend que CyberConnect2, qui a déjà fait ses armes à de multiples reprises sur les transpositions vidéo-ludiques de Naruto. Dragon Ball Z: Kakarot a tout pour être l’adaptation ultime du manga d’Akira Toriyama vu le casting et l’ambition du titre… Alors oui, mais non…

♫♪♫ CHA LA HEAD CHA LA !!! ♫♪♫

L’avantage de rédiger un test sur un opus estampillé  » Dragon Ball Z  » c’est que je ne risque pas de me perdre dans des explications sur l’univers et le contenu du genre. Dragon Ball Z: Kakarot nous propose de traverser toute la vie adulte de Son Goku, donc de l’arc Saiyen avec l’arrivée de Radditz sur Terre jusqu’au combat final contre Majin Buu lors de l’arc… ben Buu. Le jeu de CyberConnect2 n’offre pas l’exhaustivité des Dragon Ball Budokai Tenkaichi et des Xenoverse qui piochaient dans le versant GT, Super ou même les OAV (film en DVD) de cette licence. Ici on ne verra que les histoires et les personnages de la saga Z, ce choix est avant tout là pour « retranscrire » au mieux dans un jeu l’œuvre de A. Toriyama et surtout son adaptation animée. Cette promesse d’une refonte ultra fidèle au manga, on l’a déjà entendue et vue plusieurs fois sur les jeux vidéos DBZ, pour se démarquer Kakarot doit donc proposer autre chose.

Cette chose en plus, c’est l’engagement de voir l’univers de Dragon Ball sous la forme d’un jeu de rôle en monde ouvert. Là où les titres précédents mettaient l’accent sur les combats légendaires ( Goku Vs. Freezer, Gohan Vs. Cell… ), Kakarot, lui nous emmène dans la vie quasi quotidienne de notre Team Z. Une vie avec les héros principaux de la saga Goku, Gohan, Vegeta, Piccolo et Trunks. Mon but est de survoler la planète Terre jusqu’à un point d’exclamation pour foncer vers la prochaine quête principale, qui se résume la plupart du temps à un des affrontements du manga ; ou soit vers une des quêtes annexes qui me demandent d’aider un personnage secondaire, voir tertiaire de Dragon Ball. Des tâches secondaires rarement passionnantes, qui solliciteront soit de dégommer des robots du Ruban Rouge, ou de vagabonder sur la Terre pour récupérer des tomates et des biches…

Vis ma vie de Saiyen

Il suffit de voir la pauvreté ludique des quêtes secondaires pour se rendre compte que Kakarot n’est vraiment pas un bon RPG. À vrai dire tout ce qui touche de près ou de loin à cette composante est au mieux survolé ou au pire raté. La progression des personnages par niveau et leur arbre de compétence avec les attaques à débloquer font le travail. Tout comme le « Tableau des communautés » qui demande de lier les protagonistes de DBZ sur différents tableaux afin de créer des rapprochements et de décrocher différents bonus passifs ( affrontement, exploration, cuisine… ). Par exemple en mettant les combattants de l’école Kamé Sen ( donc Goku, Krillin et Yamcha ) côte à côte dans le tableau des Guerriers Z vous monterez votre score sur ce tableau et recevrez des bonus. Un concept sympathique qui ravira les fans, qui devront se créer une Dream Team sur chaque tableau pour obtenir le plus de bonus passifs. Une bonne idée sous-exploitée, car au final, on peut totalement ignorer cette composante vu la facilité des affrontements du jeu…

Malheureusement les bonnes idées de RPG s’arrêtent là, car pour le reste on voit clairement que CyberConnect2 n’est pas un développeur habitué à ces mécaniques. On ne va pas revenir sur les quêtes secondaires qui sont un prétexte à chasser/cueillir ou taper des monstres sans identité. Non, parlons plutôt en rafale de tous les éléments poudre aux yeux de Kakarot, ces mêmes idées que le jeu nous faisait miroiter dans ses trailers. La composante cuisine ? Inutile, alors oui préparer un plat sur un feu de camp ou par Chi-Chi donnera à nos guerriers Z des bonus temporaires ou définitifs en statistique ( PV, Ki, force..) selon le type et la qualité du plat, mais comme dit plus haut, la facilité globale du soft rend cette composante purement accessoire. Du coup, tout l’aspect chasse à la biche, pêche de poisson géant ou encore récolte de fruits et légumes est totalement caduc… Enfin on finira d’évoquer le côté jeu de rôle en parlant de ces orbes de couleurs qui traînent dans tout l’open world, et qui, en plus d’être un sacré mauvais goût, sont obligatoires pour débloquer vos techniques de combats dans l’arbre de compétence… Une mécanique absolument fatale pour le rythme du jeu.

En évoquant le rythme, on arrive sur le plus gros souci du jeu de CyberConnect2. Dragon Ball Z: Kakarot est un jeu qui ne sait pas gérer sa cadence, apporter de la dramatisation aux événements et surtout ne sait se servir de son open-world à bon escient. Tous ces allers-retours dans les plaines ouvertes et les villes de la saga risquent d’avoir raison de votre patience, surtout si on rajoute ces infâmes temps de chargement qui ponctuent le jeu. Ces loadings interviennent dès que : vous faites un voyage rapide, changez de zone de l’open world via la carte du monde ; car les environnements ne sont pas connectés de façon organique ou le pire, pendant un dialogue qui change de lieu ( ben oui même si on ne joue pas, le jeu doit bien charger les cartes ). Durant entre 25 et 45 secondes, ces fameux « Please wait » sont les tueurs de ce rythme. Pour vous montrez l’ampleur des dégâts, dites-vous que lors de certaines quêtes secondaires, on passe plus de temps à avoir des chargements que du gameplay, tout simplement aberrant. Même si un récent patch diminue un peu cette attente dans les voyages entre différentes zones, cela reste tout de même trop long.

Une fois les chargements subis et les allers-retours avalés, on pense au moins avoir LE Dragon Ball Z ultime en termes de mise en scène vu le CV et le talent de son créateur avec leurs précédents travaux sur Naruto, mais non. Pour une cinématique sublime représentant un combat iconique de la saga Z, nous avons le droit à des dizaines de séquences expédiées par le biais de dialogues mis en scène sans une once de folie. Des séquences aussi marquantes que l’absorption de C-18, la première transformation de Vegeta en Super Saiyen ou encore les multiples transformations de Freezer sont bâclées et expédiées. Et que dire de certaines séquences tout simplement absentes : la destruction des Saibaman par Krillin, le Final Flash de Super Vegeta ou encore les fusions ratées de Goten et Trunks… Avec tous ces écarts à l’œuvre de base, on peut difficilement parler « d’adaptation ultime ». J’imagine facilement que le PEGI 12 collé au jeu l’empêche d’être trop exhaustif sur la violence originale du manga, mais pourquoi alors montrer le démembrement de Tenshinan par Nappa ? Plein de questionnement qui laisse place à la frustration.

On nous Kakarot pas là ?

Après cette jolie liste de reproche que je viens d’effectuer, on pourrait croire que DBZ : Kakarot est un ratage, mais heureusement pour lui le jeu possède suffisamment de qualités pour le rendre correct voir plaisant par moment. En plus des magnifiques cinématiques qui ponctuent l’aventure, déjà évoquées plus haut, le soft possède un système de combat efficace, rendant les affrontements agréables. Reprenant les bases solides de Xenoverse, les combats s’articulent comme un Arena Fighter classique. Avec une touche (B) pour les coups au corps à corps, une autre pour les kikoha (X), une pour la recharge de Ki (Y) et enfin le bouton Apour les esquives et autres téléportations… Pour les fameux coups spéciaux types Kamehameha, il faudra maintenir LBtout en utilisant un des quatre boutons de face pour balancer une des grosses attaques, souvent assez coûteuse en Ki. Assez vite, on prend nos réflexes, on sait quand lancer nos attaques énergétiques, quand recharger son ki, quand se téléporter derrière nos opposants et c’est très vite agréable ; surtout lorsque les bagarres sont accompagnées par des bruitages et des musiques du dessin animé de notre chère Dorothée.

Le système de combat sera utilisé soit pour affronter des mobs que vous croiserez dans l’open-world, des affrontements où vous serez parfois face à cinq adversaires. Ces types de rixes ne sont pas les plus passionnantes, car les adversaires sont beaucoup trop faibles pour bien exploiter le système de combat. Cependant face aux « boss », le jeu devient beaucoup plus intéressant. Pour être clair, ce que le jeu appelle boss c’est tous les gros fight du jeu, pas forcément les ennemis les plus iconiques, à titre d’exemple des opposants comme Zabron ou encore Dabra sont considéré comme boss. Ces batailles sont plus longues et plus stratégiques, car chaque boss possède déjà 5 jauges de vie et surtout des patterns d’attaque plus agressive et complexe. Par exemple les Cyborgs 19 et 20 peuvent aspirer vos kikoha ou encore la double attaque énergétique de Radditz qui ne peut être bloquée. Malheureusement la facilité globale des combats ne demande pas comme dans un Sekiro ou Furi de maîtriser totalement les affrontements, ici le bourrinage est une force.

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Enfin, pour finir sur une note positive, parlons de la plus grande qualité de Dragon Ball Z : Kakarot, son amour du matériel original. Le jeu est tout de même le premier à matérialiser dans un open world le monde du manga d’Arika Toriyama. Et même si c’est cette proposition qui amène également les plus gros défauts du soft, on ne peut que saluer la prise de risque de son développeur. Par moment, notamment lors des arcs plus linéaires comme celui sur Namek, la formule monde ouvert fonctionne un tant soit peu. Les autres rares instants où le jeu fonctionne bien c’est lors des interactions avec les personnages tertiaires et oubliés de Dragon Ball comme Pilaf ou C-8. Enfin un mot sur la gargantuesque et magnifique encyclopédie Z, qui prouvent que les gens aux manettes du jeu sont des amoureux de Dragon Ball. Cette encyclopédie nous sert des anecdotes en tout genre sur le manga et la série, permet de réécouter tous les thèmes musicaux ou encore de voir les cinématiques sublimes présentes in-game. Jeu à licence oblige, les doublages japonais et anglais sont là, avec les voix de l’animé original. Tout comme les musiques d’ambiance du dessin animé qui sont là pour les parties dans le monde ouvert et les dialogues du jeu, toujours bon à prendre, car en plus certaines musiques connues de la saga sont assez bien réorchestrées.

Niveau succès, j’ai obtenu 650G et 29 des 42 succès du jeu. Pour nos amis les chasseurs de succès, les fameux 1000G semblent être atteignables vu que la plupart des succès ne demandent pas de skill particulier, mais juste de s’investir énormément. Notamment pour invoquer Shenron à 10 reprises, rien d’insurmontable, mais préparez pas mal de temps libre devant vous.

Après un marathon long de 35 heures ( en ayant fait les quêtes secondaires ), quel bilan faire de ce Kakarot ? Déjà, féliciter CyberConnect2 pour la prise de risque avec cette licence, oser un Action-RPG avec une institution ancrée depuis près de 20 ans dans de la baston. Malheureusement pour lui, le jeu se heurte au fait que de la bonne volonté et une bonne idée ne font pas toujours un bon jeu, il faut aussi une exécution de rigueur. Et c’est là que Kakarot se prend les pieds dans le tapis, plombé par un monde ouvert mal maitrisé et des chargements épuisants. Mais surtout un côté RPG soit anecdotique soit raté à l’image de ses quêtes secondaires rébarbatives. Il reste donc à sauver de ce jeu un amour fou pour ses personnages, qui ne seront jamais mieux montrés que lors des cinématiques magnifiques, illustrant avec brio les plus grands moments de bravoure de l’œuvre de Toriyama. C’est déjà ça, mais Goku méritait mieux qu’un RPG mi-figue mi-raisin. 

Points positifs

  • Des cinématiques sublimes
  • Système de combat efficace
  • Généreux en contenu (40h pour la totale )
  • Un regard inédit sur le monde de DBZ
  • Une lettre d'amour à Dragon Ball avec une encyclopédie Z gargantuesque et passionnante
  • Les musiques et doublages de l'animé

Points négatifs

  • Temps de chargements long et beaucoup trop fréquent
  • Une structure ouverte qui abuse des allers-retours
  • Des mécaniques RPG poudre aux yeux et sous exploité
  • Des quêtes secondaire sans originalité
  • Réalisation graphique médiocre
  • Aucune dramatisation, merci la mise en scène des dialogues...
  • D'énormes soucis de rythme
  • Fidélité de l'oeuvre souvent mise à mal..
6

Ecrit par : AtomTimmy

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