Annoncé dans l’indifférence générale pour allonger la liste des versions Definitive qui pullulent sur consoles new-gen, DmC Definitive Edition suit la mode (discutable) des portages pour combler les catalogues désespérément vides de la PS4 et de Xbox One. Au programme, un petit lifting et quelques nouveautés pour ce préquel des aventures de Dante.
Devil Will Cry
DmC nous conte l’histoire de Dante, héros de tous les Devil May Cry, et de sa première grande bataille contre les démons. Il s’agit ici de Mundus, incarnation d’un capitalisme totalitaire à la limite du roman d’anticipation. Pour des raisons que je vous laisse découvrir, Mundus veut tuer Dante, échoue lamentablement, et provoque la réunion de Dante et Vergil, son frère (bien connu des aficionados de la série). Pour la suite du scénario, ça casse pas 3 pattes à un pigeon cul-de-jatte, tout n’est que prétexte à défourailler du démon avec style.
Mode démoniaque #ON
Oui, avec style, car Dante est un poseur trèèèèèès imbu de lui-même. Il combat avec moult armes, de l’épée au fusil à pompe en passant par la hache géante, et plus ses enchainements sont stylés plus les gains sont importants. Lesdits gains sont en fait des crânes rouges (sorte de monnaie locale des limbes) et des crânes blancs qui font office de points d’expérience pour débloquer des nouvelles capacités. Rien de nouveau donc dans le monde du beat-them-all, DmC ne fait qu’appliquer des règles et schémas classiques mais efficaces, d’ailleurs issus en majorité des premiers Devil May Cry.
Like a Vergil
De déjà-vu donc pour tous ceux qui ont mis la main sur la première édition lors de sa sortie sur la génération précédente (d’autant plus nombreux que DmC a été offert avec les PS+ il y a un peu plus d’un an). L’argumentaire de vente de cette version Definitive tient en 2 choses : le lifting graphique et le contenu additionnel. Pour 30€ à sa sortie, c’est autant que beaucoup de concurrents : assez peu. Quitte à réinvestir, une collection avec plusieurs (tous?) jeux de la série à l’instar d’Halo Master Chief Collection avec une vraie refonte graphique aurait été plus intéressant qu’un unique jeu spin-off de la série.
Tourbillon avec faux à une main. Easy.
DmC Definitive Edition a été rehaussé en 1080p et 60 fps, ce qui fluidifie l’action et lisse les graphismes. En plus d’être légèrement plus beau, le jeu est plus jouable. Très agréable en combat, ma fluidité aidant à mieux bouger/esquiver et enchaîner les attaques. Le matériau de base était déjà très bon niveau gameplay, il est meilleur ici. Ca flingue, ça découpe, ça virevolte, ça attrape et ça enchaine avec grâce et cohérence. Les animations ne sont pas en reste, toujours précises, mais on s’agacera parfois de la caméra mal placée (qui se replace toute seule au mauvais endroit lorsque l’on veut corriger) et de quelques imprécisions lors des sauts ainsi que pour les visées. Bref, c’est un peu mieux graphiquement, c’est toujours aussi nerveux mais ce n’est pas une vraie refonte, juste un upscale.
Pour ce qui est du contenu, on retrouve dans ce DmC Definitive Edition le DLC La Chute de Vergil et son Palais de sang, et c’est presque tout. De nouveaux modes de difficulté ont été ajoutés ainsi qu’un mode turbo qui accélère le jeu de 20%. La chute de Vergil nous fera vivre la déchéance du frère de Dante qui le mènera dans les futurs jeux à s’y opposer. Le gameplay est un peu différent, mais rien de révolutionnaire. DmC repose sur sa rejouabilité plutôt que sur un contenu étendu pour vous faire rester des heures l’épée en main. Si ça fonctionne bien pour les chasseurs de succès, les joueurs lambdas n’auront pas grand intérêt à refaire le jeu plusieurs fois.
Les satanées sorcières et leur bouclier
Toute sortie est définitive
Comme beaucoup d’autres Definitive/Remastered/Enhanced, ce DmC Definitive Edition n’est intéressant que pour la population de joueurs n’y ayant pas déjà joué sur la précédente génération de console. Son atout est de proposer un univers plus cohérent que les derniers jeux Devil May Cry pour attirer de nouveaux joueurs dans cet univers. Un bon investissement pour découvrir un bon jeu, inutile sinon. Ce qui devient une rengaine sempiternelle avec ces rééditions en tout genre qui n’apportent rien de particulier à des consoles en mal de nouveautés.
Points positifs
- Fluide et nerveux
- Lifting graphique appréciable
- Les poses Thug Life de Dante
Points négatifs
- Quelques soucis de caméra
- Encore un remaster avec peu de nouveautés
- Sauts et visée imprécis
