Test Alex Kidd in Miracle World DX

Alex Kidd, le petit héros aux grandes oreilles, a fait les beaux jours de la Master System de Sega dans les années 80. Si bien qu’il était pressenti pour devenir la mascotte de la marque en confrontation directe avec un certain plombier moustachu. Mais triste destin, Sonic lui a piqué la place et il est retombé dans l’anonymat le plus complet pendant les 30 dernières années. Malgré des tentatives de retours sur des compilations de jeux rétro ou sur les stores en 2008 ou 2012. Notre petit Alex a eu sa traversée du désert jusqu’à aujourd’hui avec ce remake qui nous replonge dans ses aventures. Alors retour raté ou réussi pour le Kidd ? La réponse dans le test.

New Kidd on the block

La première chose qui saute aux yeux, c’est la qualité graphique indéniable avec une direction artistique très colorée. De plus les décors sont des plus inspirés avec la multitude des environnements traversés. Vous pourrez vous balader dans une prairie, sous l’eau, dans les airs, en plein désert, au milieu d’un volcan et dans bien d’autres endroits aux alentours de Radaxian qui ont subi un traitement HD des développeurs de la Jankenteam. D’ailleurs le prétexte à ce périple est la faute de Janken le Grand, qui a décidé d’emprisonner la famille royale pour pouvoir prendre la place du roi, vous êtes donc le sauveur qui va devoir libérer tout ce beau monde en n’oubliant pas de botter l’arrière-train de l’imposteur. À tout moment, avec une simple pression sur, vous pourrez alterner entre le la version HD et la version 8 bits d’origine. Je ne vous cache pas que l’ancienne version pique un peu la rétine et change aussi le format de l’écran pour du 4/3 au lieu du format 16/9 du remake. Petit point sur l’ambiance sonore qui est très qualitative avec des musiques entraînantes qui restent en tête.

Côté bestiaire, vous rencontrerez moult animaux, mais aussi des ennemis plus atypiques comme des cailloux ou encore une sorte de patate aux grands yeux arborant un large sourire. De plus une onomatopée apparaîtra à chaque coup donné par Alex Kidd pour renforcer encore l’immersion quand vous les ferez disparaître du bout des poings. Certains niveaux permettent de prendre le contrôle de véhicules comme un avion, une moto, un bateau ou encore un hélicoptère. Vous pourrez aussi rentrer dans des magasins pour acheter, avec l’argent récolter tout du long de votre voyage, divers objets en début de niveau afin de ne pas partir totalement démuni face aux multiples dangers. Comme une petite récompense, la fin de chaque tableau est matérialisée par un plat provenant de différentes régions du monde et vous pourrez vous remettre de vos émotions avec un hamburger, une pizza ou encore un beignet de riz entre autres collations que vous pourrez choisir dans le menu des options. Ce jeu est une réussite avec ses idées bien amenées par les développeurs qui donnent toute sa bonhomie au héros, le rendant des plus sympathique.

Alex Kidd in a Frustration World

Malgré la refonte graphique, la jouabilité est restée cloisonnée au siècle dernier. La petite inertie du personnage cumulée à une gestion des collisions hasardeuses feront que certains passages auront raison de votre patience. Cumulé au fait de n’avoir que 3 vies qui peuvent vite partir, vous obligeant de recommencer le niveau en cours depuis le tout début quand le compteur tombe à zéro. Au delà des blocs de pierre à casser pour obtenir quelque fois des collectibles, vous aurez aussi des cases bonus avec une étoile, pour de l’argent, avec le sigle « ? », pour obtenir un bonus parfois piégeux, ou celle ornée d’une tête de mort qui vous vous en doutez ne vous apportera pas des choses réjouissantes. La fin des niveaux vous amènera face à un boss, sauf rares exceptions, qui peut aller d’un bœuf à un des trois commandants de Janken le Grand, qui lui, ponctuera l’aventure en grand antagoniste qu’il est. Les trois sbires qui sont Gooseka, Chokkina et Parplin seront à battre en deux phases, lors de la première vous vous affronterez au Jan Ken Pon alias le Chifumi qui est le Pierre, Papier, Ciseaux de chez nous. Il suffira de remporter deux manches pour vaincre la première fois, s’en suivra un combat classique lors de la deuxième phase dans lequel il faudra bien repérer les techniques de l’adversaire pour le vaincre.

Pour en revenir aux collisions hasardeuses, vous devrez vous approcher au plus près pour asséner les coups de poing et bien souvent l’adversaire peut vous toucher avant même que vous ayez pu le frapper. Pareil avec certains éléments du décor, comme un passage sous-marin qui laisse un mince passage entre deux rangées de pics acérés. Le jeu propose une alternative, le mode vies illimitées, dans ce cas plus de retour au début du niveau ce qui vous évitera de le refaire constamment dans son intégralité. Seule ombre au tableau, certains succès ne se débloqueront pas et vous devrez refaire l’aventure intégralement pour finir la chasse aux succès avec les 3 vies généreusement octroyées par le titre.

Les contrôles sont plutôt simples, avec pour sauter, pour les coups de poing/tirer, avec pour utiliser les objets récoltés ou achetés dans le magasin et on peut changer ces objets avec et. Parmi les objets vous pourrez trouver des des fioles rondes contenant une potion d’invincibilité ou pour envoyer des minis Alex sur les ennemis, mais aussi un plat mystère qui rend invulnérable plus longtemps qu’avec la potion. Le jeu, malgré sa difficulté, possède une courbe de progression linéaire et vous serez soulagé à chaque embûche passer avec brio. Il va falloir faire avec cette frustration qui va vous envahir, à cause d’une injustice liée au gameplay spécifique à ce genre de jeu, les plateformers d’antan.

On n’oublie pas les complétistes, au rayon des succès, il y a un total de 16 succès pour un total de 1000 G. La quête risque d’être complexe pour les moins patient d’entre-nous. Le jeu est disponible sur le store à 19,99 € et en promotion actuellement. 

Deux sentiments me tiraillent, d’un côté la joie de retrouver ce héros si vite oublié et de l’autre la frustration inhérente à la relative difficulté du titre qui était la norme à l’époque. Le jeu est agréable à l’œil et malgré tout on prend du plaisir à parcourir la dizaine de niveaux mais une fois finit, l’envie de le relancer s’estompe et on passe à autre chose. Les petits ajouts comme des niveaux inédits mais aussi la version d’époque ne ravira que les nostalgiques et le mode « Boss Rush » n’aidera pas non plus. Alex Kidd in Miracle World DX est un bon jeu à faire une fois dans sa vie de gamer, compter environ 6 heures pour en venir à bout, mais son exigence, d’une autre époque, fera que vous le laisserez de côté jusqu’à une prochaine envie nostalgique de le relancer. 

Merci à l’éditeur de nous avoir fournit une version digitale du jeu.

Ecrit par : Series Vince

Rédacteur sous NDA.