Le jeu du placard vous présente : Tomb Raider

Aujourd’hui dans votre rubrique dédiée au jeu d’avant, on retrouve une chasseuse de relique ancestrale, Lara Croft. Au début des années 2010, l’icône de la première PlayStation n’est plus vraiment à la mode, sa formule du jeu d’action-aventure a été ringardisée par un autre chasseur de trésors, un certain Nathan Drake. Mais en 2013, Crystal Dynamics et Square Enix se sont retroussé les manches pour redonner à leur licence son éclat d’antan. Et pour offrir un coup de neuf à sa saga, les développeurs vont grandement s’inspirer de….. Uncharted, oui d’une certaine façon la boucle est bouclée.

Présenté comme un reboot n’ayant aucun lien scénaristique avec les épisodes précédents, Tomb Raider nous conte la première grande aventure de Lara Croft. Âgée de 21 ans et encore étudiante, la jeune fille va vivre sa première expédition avec ses amis et ses collègues à bord de l’Endurance. Leur mission ? Trouver le royaume perdu de Yamatai se trouvant dans une zone au sud du Japon. Manque de bol cet endroit est très sujet aux tempêtes, et c’est donc tout logiquement que le navire va se retrouver dans un ouragan et s’échouer sur une île hostile. Sur un territoire rempli de mercenaires, sans aucune ressource et seule, Lara Croft va devoir éveiller en elle des forces insoupçonnées et devenir une survivante, une aventurière afin de sauver ses amis et sortir de cet endroit.

On ne va pas se mentir, le scénario n’est pas la plus grande force de ce Tomb Raider, loin de là. Avec notamment une Lara Croft qui passe du statut de femme fragile, effrayé à l’idée de tuer une biche pour sa survie, à celui d’as de la gâchette prêt à tuer du mercenaire par pack de douze en l’espace d’une heure. Même constat sur les autres personnages qui sont des clichés sur patte, entre le père de substitution, le collègue secrètement amoureux ou encore l’archéologue prêt à tout pour ses recherches. Niveau qualité d’écriture on est plus proche du film de C8 que du blockbuster finement écrit.

Ce qui a marqué avec ce jeu lors de sa sorite, c’est son sens du spectacle et de la mise en scène. On est en présence de l’une des productions les plus impressionnantes à ce niveau-là. Mise à part les secondes aventures de Nathan Drake ou Resident Evil 4, je n’ai jamais vu de ma vie de joueur un jeu d’action aussi bien rythmé. On enchaîne les sensations fortes, que ce soit des courses-poursuites, des fuites en avant désespérées ou encore des séquences sur rail très impressionnantes. De plus Crystal Dynamics a réussi à ponctuer son soft d’images et de scènes qui imprègnent l’esprit du joueur. On pensera surtout au crash de l’hélicoptère ou encore au plongeon dans une caverne gorgée de sang faisant écho à The Descent.

Si le cœur de gameplay à base de fusillade, grand spectacle, plateformes fait penser évidemment à Uncharted, les développeurs ont eu l’excellente l’idée de donner aux joueurs des moments de respiration et d’exploration. Comment ? En ouvrant plus ses zones et en donnant à son jeu une structure un peu plus « Metroidvania », alors attention, on n’est pas dans Dark Souls, hein. Mais à plusieurs reprises, on aura la bonne surprise de se rendre compte que les niveaux sont reliés entre eux par l’intermédiaire d’un raccourci ; ou qu’un gadget, une arme débloquée permet d’obtenir une relique ou un upgrade en retournant dans une zone déjà explorée. Et évidemment Tomb Raider possède pas mal de tombeaux, annexes, permettant de débloquer moult récompenses et de se creuser gentiment les méninges en résolvant les énigmes mettant en avant le moteur physique de jeu.

Transition parfaite pour parler de la superbe réalisation du jeu. Alors que la Xbox 360 était au crépuscule de son existence, on a eu le droit à un superbe champ du cygne pour cette dernière. Le studio californien a repoussé les limites des consoles de l’époque pour fournir avec ce soft un des plus beaux jeux de la génération Xbox 360/PS3. Fluide en quasi toute circonstance, proposant des décors sublimes et un rendu très fin, Tomb Raider faisait office de superbe vitrine technologique pour des consoles en fin de vie. Manette en main, la proposition de Crystal Dynamics est exécutée avec maitrise. Que cela soit en termes des fusillades pêchues, dynamiques ou encore de plates-formes très précises et suffisamment assistées pour ne pas que l’on peste sans cesse. D’ailleurs, les problèmes légendaires de caméras des épisodes PS1/PS2 sont enfin passés à la trappe, rendant du coup tout ce qui est sauts, acrobaties, grimpette beaucoup plus agréable et moins frustrant.

Bouclé en une grosse dizaine d’heures, le jeu vous demandera trois quatre heures de plus pour obtenir le 100% en récoltant tous les trésors, reliques et tombeaux cachés dans les recoins de l’île. D’ailleurs ici, on a affaire à un jeu très agréable de fond en comble, vu qu’il est possible de trouver des cartes aux trésors qui montreront où sont cachées toutes les babioles à récupérer. En plus de son aventure solo, Tomb Raider embarque un mode multijoueur très oubliable et terriblement quelconque, mais qu’il faudra malheureusement retourner dans tout les sens si vous souhaitez obtenir les 1000 G de la version Xbox One. Si vous souhaitez vous replonger dans la première aventure de la trilogie moderne de Lara Croft, sachez que ce dernier est disponible pour 19,99 € sur le marché. À savoir qu’il est très souvent bradé en dessous de 5 € en période de solde. On vous laisse avec un trailer du jeu et vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau jeu de placard !