La Paris Games Week 2024 s’annonçait comme le retour triomphal du plus grand salon français du jeu vidéo. Pourtant, malgré une mise en scène ambitieuse et une fréquentation en légère hausse, l’événement a surtout révélé les doutes d’un secteur qui cherche son second souffle. J’ai parcouru les allées du Parc des Expositions pour tenter de comprendre où en est vraiment la fête du jeu vidéo français.
Dès l’entrée, une impression domine : l’espace semble plus vaste que le contenu proposé.
Le Pavillon 1, censé accueillir les géants du secteur manque de densité. L’absence quasi totale de PlayStation saute aux yeux : en dehors d’un élégant couloir Astro Bot et d’une vitrine Inzone, rien à se mettre sous la manette. Même constat chez Ubisoft qui mise surtout sur Star Wars Outlaws déjà sorti et quelques escape games sans grande envergure.
Le Pavillon 2 présenté comme un « espace du futur », peine à trouver son fil conducteur, tandis que le Pavillon 3 s’appuie essentiellement sur la scène e-sport et quelques animations périphériques. Mais la présence de stands décalés, Macif, Police Nationale ou encore Tesla, renforce cette impression de remplissage. Malgré cela le salon réserve des surprises : on a pu croiser du beau monde, comme Samuel Étienne en plein live offrant un moment inattendu et vivant dans les allées.
Parmi les acteurs majeurs, Nintendo et Xbox font figure de piliers.
Chez Nintendo, la stratégie reste claire : miser sur les valeurs sûres et les licences maison. On pouvait y tester Echoes of Wisdom, Luigi’s Mansion 2 HD, Mario Party Jamboree ainsi que les incontournables Mario Kart 8 Deluxe et Splatoon 3. Rien de révolutionnaire mais une organisation impeccable et une ambiance bon enfant.
Le stand Xbox, lui, mise sur l’impact visuel : de grands espaces, des décors soignés et plusieurs titres phares bien mis en avant : Call of Duty: Black Ops 6, Avowed, Doom: The Dark Ages. Microsoft propose l’une des rares zones où l’on sent encore une vraie volonté d’offrir du contenu concret aux joueurs.
C’est du côté du Made in France que la PGW reprend des couleurs. L’espace indépendant plus humain et créatif redonne sens au salon. On y découvre Les Fourmis, Symphonia ou 30 Birds, des projets originaux portés par des studios passionnés. Cet espace plus modeste incarne paradoxalement la vitalité que le reste du salon peine à transmettre.
La PGW 2024 était agréable à parcourir, avec des décors réussis et quelques belles découvertes. Mais derrière la mise en scène, le contenu manquait : peu de nouveautés, peu d’énergie, peu d’audace. Heureusement, la scène indépendante a su maintenir la flamme. Pour redevenir un événement fort, la Paris Games Week devra à l’avenir, aller au-delà du décor et retrouver ce qui faisait autrefois sa force : la passion, la surprise et la découverte.
Les photos ont été réalisé lors de la soirée presse de la PGW 2024









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