Test Keeper

Keeper the faith

Malgré de nombreuses années en tant que joueur, on se demande encore si le jeu vidéo parviendra à nous surprendre, à la fois en bien, mais aussi en mal. Avec Keeper, on peut légitimement garder espoir tant le titre ne laisse personne indifférent. Accessible dès le plus jeune âge, le jeu s’adresse à tous les profils de joueurs par sa douceur et sa beauté. Il se distingue notamment par un gameplay d’une simplicité désarmante, mais diablement efficace. Et que dire des paysages somptueux que l’on vous propose, évoquant clairement les plus belles productions de chez Disney Pixar. Le jeu se targue d’une absence totale de dialogues, et malgré cela, il est difficile de ne pas être envoûté par l’univers proposé par Double Fine Productions. Réussir à insuffler une véritable âme à un jeu muet et à donner vie à un phare ambulant est un véritable exploit que peu de studios peuvent revendiquer.

La direction artistique du jeu frôle la perfection, du début, mais encore plus proche de la fin. Difficile de ne pas succomber face aux paysages somptueux et aux jeux de lumière particulièrement bien réalisés. La patte du studio Double Fine est immédiatement reconnaissable et démontre toute l’étendue de son talent. Le monde de Keeper est particulièrement vivant, que ce soit à travers les personnages principaux ou ceux que vous croiserez au fil de votre périple. Côté scénario, le jeu vous confie la mission d’empêcher le déclin d’un monde où la nuit détruit tout ce qu’elle touche. Votre objectif sera de libérer les êtres que vous rencontrerez grâce à votre arme essentielle qui est la lumière. Cet élément de gameplay restera central et vous permettra non seulement de résoudre des énigmes, mais aussi de donner des ordres à Brindille afin de poursuivre votre progression.

Un gameplay qui Keeper l’attention

Dans un jeu d’aventure, l’élément le plus important reste évidemment le gameplay. Afin de séduire aussi bien les plus jeunes que les joueurs plus âgés, Keeper opte pour la simplicité, et c’est exactement ce que l’on attendait. Le joystick permet de déplacer votre phare dans un monde à la fois riche, mais surtout rempli de mystères. La capacité principale de votre personnage reste l’utilisation de la lumière. Ici, elle ne sert pas à guider les navires en mer, mais plutôt à débloquer votre progression dans le jeu. Cela se traduit par la pousse instantanée de fleurs sur votre passage, la destruction de plantes nuisibles, ou encore la capacité de repousser les ténèbres qui gangrènent le monde. Elle vous permettra aussi de sauver les créatures rencontrées au fil de votre aventure. Seulement la variété du gameplay s’arrête là, mais l’ennui ne se fait jamais sentir tant le jeu est parfaitement rythmé et équilibré, notamment dans la manière d’introduire ses différents puzzles.

Même si le jeu ne propose aucun dialogue, les musiques qui l’animent sont une franche réussite. Le talent de David Earl n’est plus à prouver, et il parvient à rendre les moments forts du jeu inoubliables pour nos oreilles. L’ambiance sonore évolue intelligemment avec une musique qui change subtilement lorsque vous passez de l’ombre à la lumière, renforçant ainsi l’immersion dans Keeper. Pour faire simple, une fois le voyage commencé, il devient difficile de poser la manette. Le jeu agit comme une drogue douce, procurant alors un plaisir immense, le tout porté par une direction artistique et sonore qui transmet avec justesse l’émotion des personnages. Pour ce test, nous avons alterné entre la version Xbox Series X et la version PC via Xbox Play Anywhere. Le verdict est clair et les meilleures sensations sont sur PC, grâce à une fluidité de premier ordre. La version console se montre un peu plus paresseuse, notamment dans les transitions et les chargements. Cela dit, elle reste parfaitement jouable, sans aucun souci majeur. Mais si vous avez la possibilité de jouer sur PC, c’est clairement la version à privilégier.

Succès facile

La liste des 13 succès et les 1000 G disponibles dans Keeper ne devraient vous poser aucun souci. Il vous suffira de fouiller minutieusement les différents mondes pour viser le 100 %. La durée de vie du jeu reste honorable et s’accorde parfaitement avec le rythme de l’aventure, au point qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Le jeu est tellement prenant que l’on aurait aimé qu’il dure un peu plus longtemps. Comptez environ 8 à 10 heures pour tout débloquer. Comme d’habitude, si vous souhaitez organiser des sessions pour débloquer les succès, il vous suffit de rejoindre notre serveur Discord. Le jeu est disponible dès le premier jour dans le Xbox Game Pass Ultimate et sur Xbox Game Pass PC, mais il est également proposé à la vente pour 29,99 € sur le Microsoft Store.

Difficile de juger Keeper tant il a émerveillé la rédaction. Double Fine réalise un nouveau chef-d’œuvre et signe sans doute l’un des meilleurs level designs que nous ayons pu voir sur les consoles Xbox. Malgré les nombreuses sorties de cette fin d’année, le jeu offre une véritable bouffée d’oxygène et pourrait bien être le cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année.

Nous remercions Double Fine Productions pour la version dématérialisée de Keeper, pour une session d’environ 8 heures de jeu.