Après neuf longues années depuis Mafia III et cinq ans après Mafia: Definitive Edition, la célèbre licence de 2K revient là où tout a commencé. Retour en Sicile en 1900, Mafia: The Old Country promet une immersion brute et sans compromis. Mais derrière cette fresque historique, le jeu tient-il vraiment ses promesses ?
L’histoire suit Enzo Favara, un jeune mineur au passé tourmenté, vendu par son père à un chef de famille pour payer ses dettes. Pris au piège d’une situation désespérée, il reçoit l’aide inattendue de la puissante famille Torrisi. Progressivement, Enzo gravit les échelons et gagne leur confiance jusqu’à être officiellement intronisé au sein de l’organisation mafieuse.
A vita è ‘na festa.
Dès les premières minutes, l’ambiance de l’île italienne s’impose grâce à des décors pittoresques et une bande-son soignée, portée notamment par le traditionnel « Ciuri Ciuri ». L’histoire se déroule avec un rythme captivant, presque digne d’une série Netflix, et les transitions entre cinématiques et gameplay se font en toute fluidité. Seuls quelques temps de chargement viennent freiner l’immersion.
Sur le plan du gameplay, Mafia: The Old Country est un jeu linéaire, sans quêtes annexes, qui se termine en une douzaine d’heures. S’aventurer trop loin de l’objectif déclenche un compte à rebours vous sommant de revenir rapidement en mission. L’infiltration est plus présente que dans les opus précédents, mais la vision instinctive, qui permet de repérer les ennemis même à travers les murs, facilite grandement la progression.
Lu zùccaru è l’oru niuru di la Sicilia.
Le jeu propose des chapitres avec une variété de situations intéressantes pour éviter la répétition et l’ennui: infiltration discrète, courses-poursuites haletantes ou encore guerre de familles. Les armes disponibles tout au long de notre aventure sont soigneusement choisies pour refléter fidèlement l’époque du début du 20e siècle. On retrouve notamment le revolver Bodéo, le fusil emblématique Carcano, ou encore le fusil à pompe typique sicilien, la Lupara. Un large choix de couteaux est également à disposition, chacun avec ses avantages et ses inconvénients, pour les nombreux duels auxquels vous serez confrontés. Ces affrontements au couteau, fréquents et intenses, demandent de bien parer ou esquiver pour contre-attaquer. Si ce système apporte du dynamisme, il devient rapidement répétitif et parfois frustrant, surtout en mode difficile.
La conduite manque de précision, et l’absence de minimap rend les déplacements en voiture parfois laborieux. Elle constitue également un véritable frein pour les joueurs en quête du 100 %, compliquant considérablement la recherche des collectibles disséminés un peu partout sur la map. Côté technique, le titre reste globalement stable, avec peu de bugs visuels et un clipping assez discret. On apprécie le soin apporté aux visages des personnages principaux, même si le contraste avec les PNJ, figés et sans expression, peut parfois prêter à sourire.
Cu havi famigghia, avi ricchizza.
Proposé à 49,99 euros, cet opus offre une expérience intense et parfaitement rythmée. Avec ses 14 chapitres et un prologue, comptez environ une douzaine d’heures pour vivre cette aventure narrative riche en émotions et en rebondissements. Il faudra environ une vingtaine d’heure de jeu pour les joueurs cherchant le 100 %. Une durée maîtrisée, au service d’un récit fort et sans longueur superflue.
Mafia: The Old Country réussit son pari narratif en livrant une expérience intense, bien rythmée et ancrée dans une ambiance forte. Malgré quelques limites de gameplay, le voyage en terres siciliennes vaut clairement le détour pour les amateurs d’histoires mafieuses bien ficelées.
Un grand merci à l’éditeur de nous avoir fourni une version presse et dématérialisée du jeu.
The Good
- Narration captivante
- Ambiance authentique
- Variété de mission
- Fidélité historique des armes
The Bad
- Gameplay trop dirigiste
- Conduite imprécise
- Duels au couteau répétitif
- Modélisation inégale des PNJ







