Seasons after Fall

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Seasons After Fall

« Tiens, un jeu avec un mignon petit renard et des jolis fonds peints » m’a gentiment fait remarquer mon inconscient en remarquant Seasons After Fall sur le Store Xbox. J’en avais entendu parler l’année dernière et m’avait interpellé mais c’est la promo de la semaine qui m’a fait sauter le pas. Ca tombe bien, j’avais envie d’incarner un renard ces derniers temps. Voyons voir ce que cette œuvre toute mignonne a à nous proposer.

Nous voici directement incarné en petite graine qui remonte, croisant au passage des congénères qui vaquent à leur inoccupation, jusqu’à enfin atteindre la surface. Là, une petite voix nous interpelle et nous fait prendre possession du fameux petit renard – nommé ici à l’ancienne, goupil – puis nous explique qu’elle a besoin de nous pour aller récupérer des fragments auprès des Gardiens des Saisons. Ni une ni deux, c’est dans ce corps d’emprunt que l’on va aller chercher ces fragments auprès des 4 Gardiens afin de réaliser le rituel des saisons dont à l’air de dépendre la douce voix qui nous guide. On ne sait pas trop pourquoi cette voix nous le demande, mais comme on est une petite graine sympa on s’y met.

Rite animiste

C’est donc aux commandes d’un renard qui n’a rien demandé à personne qu’on traverse les premiers niveaux pour récupérer ces fragments. Il n’est question ici que de plateforme avec quelques casse-têtes, aucun ennemi en vue. On sautille de butte en champignon pour enfin trouver les 4 Gardiens, tous en train de pioncer profondément. Ils ouvrent toutefois un œil fatigué à notre arrivée et nous donnent sans rien dire les fragments qu’on s’est donné tant de mal à venir chercher, avant de se rendormir lâchement. C’est là que les choses intéressantes commencent, car ces fragments, une fois récupérés, nous permettent sur un simple jappement de changer de saison.

Ce changement permet d’interagir avec des éléments qui seraient « endormis » sinon. Par exemple, les champignons ne s’ouvrent que durant l’automne, et certaines étendues d’eau ne sont passables qu’en hiver car gelées. Seasons After Fall semble viser le plus grand public possible et propose un level design assez simple. Impossible de rester bloqué sur la majeure partie de l’aventure, et aucune erreur n’est punitive (il y a toujours un moyen de revenir en arrière et de retenter). Le goupil réagit plutôt bien mais ne dispose que d’une palette limitée: sauter et japper. La progression sur cette première phase est assez simple et agréable car elle est assez courte et profite de l’effet « Whaou » de cette période de découverte. A noter que l’on ne bénéficie pas des 4 saisons au même moment, mais seulement d’une à la fois pour s’approprier les éléments spécifiques de chacune.

Une fois cette première quête terminée, on passe aux choses sérieuses avec l’appropriation simultanée des 4 saisons qui permet d’en changer à la volée grâce au stick analogique droit. On retourne alors explorer les niveaux déjà traversés avec la possibilité de débloquer de nouvelles zones avec comme objectif de libérer 4 vents (honnêtement j’ai pas vraiment compris pourquoi) et d’appeler les 4 gardiens en activant leurs autels. La difficulté des énigmes monte un petit peu, avec mention spéciale relou pour le Sirocco, mais le rythme ne s’intensifie pas et un léger ennui montre le bout de son museau. Les musiques qui insistent un petit trop sur leur passage larmoyant n’aident pas particulièrement à remotiver, quelques morceaux ou sous parties un peu plus entraînants n’auraient pas été de trop (ou peut-être marquer davantage les morceaux existants).

Le roman de goupil

Commence alors un périple aux quatre coins de la carte pour aller activer tout ce qu’il faut activer. D’ailleurs, puisqu’on parle de carte, son absence dans les options pénalise un petit peu la progression. Les décors sont au final assez similaires et seule l’organisation des éléments (plateformes, arbres, champignons) permet de se localiser sur le niveau. Pas rédhibitoire mais pas super pratique non plus. Dans l’ensemble, le jeu n’est pas très difficile et évite l’assistanat: bien qu’accessible, l’idée n’est pas d’écrire la solution à l’écran mais de laisser le joueur inspecter l’environnement pour la trouver. Manette en main ce n’est pas extraordinairement excitant mais l’intention est louable. Les niveaux s’enchaînent assez rapidement et chacun propose sa petite énigme qui va bien.

Une certaine monotonie se dégage des environnements et d’un manque de profondeur dans le gameplay. Bloqué devant une corniche inaccessible? Changez de saison pour débloquer un élément qui permettra de monter ou de trouver un chemin secondaire. Les décors quant à eux sont vraiment beaux, des peintures aux teintes nuancées (l’automne est vraiment superbe), et les personnages – tous des animaux – ont aussi eu droit à un joli coup de pinceau. La patte graphique se distingue et donne un certain charme à Seasons After Fall sans toutefois lui conférer une originalité dingue. Nombreux sont les jeux tablant sur la mignonneté et sur une vision animiste/écologiste à laquelle le jeu adhère.

A terme, les quelques heures passées sur l’aventure – linéaire – peinent à se réinventer et j’ai été assez soulagé d’avoir les 1000G sans avoir à relancer une partie. La redondance des niveaux et des actions ternissent petit à petit la progression. C’est d’autant plus dommage qu’on s’attache un peu à ce petit renard aux grandes oreilles et à ses animations toutes choupi : l’herbe qui s’envole quand il passe dans les hautes herbes, sa petite bouille quand il s’agrippe à un rebord pour monter, le bruit de ses pattes dans la neige etc. Puisqu’on en parle, les effets sonores sont très réussis bien que limités par le peu d’actions et d’environnements traversés (on y revient toujours).

C’est un peu déçu que je repose la manette et que je désinstalle Seasons After Fall. Si j’y ai bien trouvé tout le charme que j’attends d’un jeu de ce genre, son manque d’inventivité et de profondeur ont rendu la fin de partie moins intéressante. On pousse tout de même jusqu’au bout (comptez entre 5 et 6h) pour avoir le fin mot de l’histoire mais pas sûr qu’un jour l’envie de relancer une partie me prenne. C’était un moment plutôt sympa bien qu’un peu long et répétitif, et c’est déjà pas mal.

Testé sur une version dématérialisée achetée par nos soins sur le Store Xbox (en profitant honteusement d’une belle promotion)

Points positifs

  • Design choupinou
  • Peintures et effets sonores
  • Ambiance globale

Points négatifs

  • Manque de profondeur
  • Répétitif à terme
  • Organisation globale trop quelconque
6

Ecrit par : Wanerlevner

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