Marvel vs. Capcom: Infinite

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Marvel vs. Capcom Infinite

Voila 17 ans que Marvel vs. Capcom 2 est arrivé sur nos consoles, et surtout sur ma Dreamcast. 17 ans que ce jeu reste une référence des jeux de combat 2D dans mon petit esprit de gamer légérement addict aux comics Marvel. Le 3ème opus n’a pointé le bout de son Hadoken que 11 ans plus tard (et sa version remasterisée encore plus récemment sur One) tandis que le petit dernier vient enfin éclipser tous les autres jeux de baston. A moins que…

A moins que les premières vidéos et images de présentation du jeu nous aient donné tout de suite le bon sentiment sur Marvel vs. Capcom Infinite (MvCI). Le moteur graphique avec des combats 2D habillés de 3D « à la Injustice » ne faisait alors pas particulièrement rêver et la triste annonce d’un casting sans personnages dont les droits appartiennent à la Fox (X-Men, Deadpool, etc.) n’avaient à l’époque pas complètement refréné mon enthousiasme.

A deux c’est mieux

Reprenons tout depuis le début. MvCI propose enfin un nombre de modes de jeux correspondant aux minimas attendus. Un mode Histoire vient s’ajouter au classique mode Arcade pour qui voudrait comprendre l’univers du jeu. Spoiler: c’est la fusion du monde Marvel et du monde Capcom (Ô surprise) et d’Ultron avec Sigma (qui donne donc le grand méchant, Ultron Sigma). Cette histoire se prend un peu trop au sérieux pour un niveau d’écriture aussi faible. Pour comparer avec les meilleurs de la classe, Injustice a par exemple un background beaucoup plus solide et de ce fait un mode histoire beaucoup plus motivant. Ici, on ne fait qu’enchaîner des combats sans queue ni tête tout en croisant des personnages (Black Panther en tête) que l’on ne pourra jouer qu’en DLC. Pour terminer sur ce mode Histoire, il intègre des combats contre des clones d’Ultron qui se battent 2 par 2 et qui sont parfois pénibles quand on se retrouve coincé entre les 2, rendant certains combats de ce mode assez fastidieux.

Fort heureusement, le mode multi, qui reste la pierre angulaire du jeu, est lui plutôt réussi. Au-delà du gameplay dont nous parlerons un peu plus tard, le matchmaking est correct et la connexion stable. Par contre je ne suis pas certain qu’à l’heure où vous lirez ces lignes les serveurs soient toujours remplis de héros prêts à en découdre. Pour se tabasser joyeusement, nous avons droit à seulement 30 personnages (contre 50 dans les jeux précédents) dont un bon tiers provient de MvC3. Les quelques nouveaux personnages sont intéressants (seulement 6 dont Mega Man et Gamorra) mais les coups et animations des autres semblent tout droit sortis du dernier opus, à peine revus pour coller au nouveau moteur graphique. En terme de contenu, c’est une franche déception. Au-delà de la perte de personnages majeurs (tout ce qui est tiré des X-Men) le roster proposé incorpore trop peu de nouveautés pour être satisfaisant.

C’est donc du côté des mécaniques de jeu qu’il va falloir nous tourner pour trouver de vraies différences avec ses ancêtres. De gros changements ont été tentés pour dynamiser les combats. Ainsi, fini les équipes de 3 qui se voient ici réduites à 2 membres. Ce n’est pas forcément un mal car les combats s’en trouvent plus rapides et les interactions avec le second membre plus poussées. L’intervention de notre compère en combat permet des combos plus aboutis par exemple. Par ailleurs, c’est l’apparition des Pierres d’Infini qui change la donne en fin de combat. Selon la Pierre choisie, des bonus sont accordés à l’équipe (comme le vol de vie, la téléportation, etc.). De plus, un pouvoir ultra permet, lorsqu’on prend un certain nombre de coup, d’inverser la tendance en ranimant un coéquipier tombé au combat ou en infligeant un buff à l’ennemi comme l’emprisonner dans une bulle ou une cage.

Quick and dirty

Le gameplay reste basé sur ce qui a fait le succès de la série, à savoir des combats nerveux plein de coups spéciaux puis de super coups spéciaux pour terminer par des ultra coups spéciaux. Tout ça sans avoir à connaitre une centaine de combinaison par personnage, la liste des coups étant épurée et leur déclenchement très simplifié. L’ajout de boutons permettant de sortir ces coups spéciaux plus facilement permet aux débutants de s’éclater sans forcément comprendre ce qu’ils font et apporte un petit côté rageant en multi car on ne sait pas si celui qui vient de nous rouster maîtrise vraiment ce qu’il fait. C’est là toute la beauté du jeu, bon défouloir sur super héros, car qui n’a jamais rêvé de fracasser Thor à coup de Shoryuken ? L’ajout des Pierres d’Infini apporte une touche d’indécision à MvCI qui a du bon et qui repousse les limites du titre et qui rappelle qu’un combat n’est jamais gagné d’avance.

Il faut toutefois noter que ce qui est vrai lorsqu’on joue contre un autre humain l’est moins contre l’ordinateur. En mode Arcade, le niveau de difficulté grimpe à chaque combat jusqu’à prendre d’un coup un palier frustrant: Ultron (à partir du niveau Moyen, les niveaux précédents n’offrent aucun challenge). C’était déjà le cas sur MvC3 avec Galactus, et tout comme pour son illustre aîné il faudra pas mal de combats pour prendre le coup et trouver la bonne technique pour avancer. Ceci étant dit, il est toujours dommage de passer tous les combats assez facilement pour se prendre une tannée par un boss d’un niveau bien plus élevé. A titre personnel, le mode Histoire et le mode Arcade m’ont passablement énervé car les menus défauts s’ajoutent et rendent les premières progressions difficiles. Pensez donc à débuter par un bon entraînement pour maîtriser les déplacements, les coups et l’utilisation des Pierres d’Infini.

Marmelade de héros

Techniquement, MvCI est une déception. Graphiquement daté, le moteur 3D ne fait que le strict minimum. Le design des personnages est assez fade, et l’absence de droits pour utiliser les personnages issus du MCU semble avoir entraîné l’équipe créative sur la mauvaise pente. En essayant de mixer les proportions des héros de BD avec des costumes ressemblant à ceux des films, on arrive à un assemblage très moyen. L’aspect brillant de ces costumes et des peaux qu’ont dirait un peu huilées donnent un aspect plastique. Les décors remontent heureusement le niveau car dynamiques et divers malgré une qualité graphique toujours faible. Les musiques sont le parent pauvre du jeu (c’est dire) et les bruitages eux aussi quelconques. A vu de nez, ça sent le jeu sorti bien vite sans finitions, avec le minimum syndical pour les fonctions « auxiliaires ».

Les sensations en combat sont assez bonnes, le système des Pierre d’Infini est bien trouvé et peut faire basculer un match mal engagé (ou bien engagé, selon le point de vue). C’est accessible et nerveux. Rapidement, le casting pauvre et la liste limitée de coups apportent un sentiment de redite car on a quand même la forte impression d’être devant une réutilisation facile et abusive de ce qui a été fait, sans réelle évolution. A l’absence de personnages clés des précédents (pas de X-Men au générique, un véritable blasphème) et au design d’un goût douteux, on peut ajouter des graphismes à la limite du vilain. S’il n’est pas mauvais, mieux vaut s’offrir le 3e opus dans sa version Ultimate et son contenu mirobolant que ce downgrade.

Le test a été réalisé sur une version physique PS4 (oui ce sont bien nos screenshots malgré les boutons de Play) gracieusement fournie par l’éditeur. Merci encore !

Points positifs

  • Gameplay accessible et nerveux
  • Les Pierre d'Infini

Points négatifs

  • Roster limité sans nouveautés
  • Techniquement faiblard
  • Des matchs vraiment rageants
5

Ecrit par : Wanerlevner

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