Forza Horizon 3

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Forza Horizon 3

Amérique : check. Côte méditerranéenne : check. Il est maintenant l’heure d’aller saloper les terres immaculées de l’Australie pour les fous du volant inscrits au festival Horizon. Avec une course d’introduction alternant entre Lamborghini Centenario et gros 4×4 qui tache, le ton est donné. Forza Horizon 3 se veut beau, fun et accessible. Après un second volet particulièrement réussi, on pouvait s’attendre à un simple portage du concept dans une nouvelle contrée qui s’y prête particulièrement. Playground Games et Microsoft ont fait des pieds et des mains pour nous convaincre que leur troisième rejeton est meilleur que les précédents, alors que plane le doute de la redite sans âme.

Après avoir gagné le précédent festival Horizon entre Nice et l’Italie, on devient maintenant le boss de cette version australienne. Arrivée en grande pompe en jet privé, on installe gentiment un premier stand du festival pour aller écraser des kangourous à toute berzingue. Si jamais ce Forza Horizon 3 était votre premier de la série (à ne pas confondre avec le très sage et sérieux Forza Motorsport), il s’agit ni plus ni moins d’un jeu d’arcade pour connaisseurs. Pas de course en circuit fermé ici, on parcourt la ville et la campagne à bord de bolides ou de vieux bouzins, aussi bien sur route que sur des chemins de terre, ou aucun chemin du tout.

La Centenario, sublime égérie

La Centenario, sublime égérie

T’as de belles jantes tu sais

Tout comme le précédent venu de la famille des Forza, le Motorsport 6, le jeu nous épingle par ses qualités graphiques incroyables. Forza Horizon 2 était déjà très beau, le 3 hausse le niveau d’un cran. Les textures sont toujours aussi fines, les voitures magnifiquement modélisées (il y en a 350 pour commencer, en attendant les multiples DLC qui ne manqueront pas d’arriver). La grosse nouveauté provient des environnements qui proposent une végétation plus variée et dense, avec notamment des lac et cours d’eau et une épaisse forêt luxuriante. D’ailleurs, on notera qu’en Australie les voitures ont toujours pied, aucune étendue d’eau ne dépassant les 50 cm de profondeur.

C’est réellement dépaysant et le hasard de nos choix de course nous permet de passer d’une poursuite en Ferrari sur autoroute à une course off-road en buggy dans le sable de l’outback. Les buggy sont d’ailleurs l’un des ajouts « vitrines », peu représentés en nombre de véhicules mais bien présents sur les courses disponibles. La prouesse technique est réelle, pas un ralentissement constaté en course ou en balade libre. Le premier temps de chargement est toujours long mais la taille de la carte le justifie. Ensuite, la diversité des environnements apporte une multiplicité des surfaces très bien pensée, d’autant que la pluie en modifie le comportement. En plus de brouiller la visibilité lorsqu’elle tombe, les chemins épais de forêt deviennent boueux, les routes glissantes, et le système de flaques qui se remplissent emprunté à FM6 fait survenir des points d’eaux qui ralentissent sèchement les voitures lorsqu’elles s’y engouffrent.

Oui, c'est une course contre un dirigeable, et alors ?

Oui, c’est une course contre un dirigeable, et alors ?

La scénarisation du jeu est toute relative, comme pour ses prédécesseurs. Le fait d’être le boss du festival permet dorénavant aux plus autonomes (ou ceux qui ne veulent jouer qu’avec leur Mégane RS préférée) de créer leurs propres courses et championnats mais aussi ses défis collectors. Le tout est partageable en ligne pour prouver à cet ami XBox (autant votre ami que sur Facebook, mais passons) que vous êtes bien meilleur pilote que lui. La structure de base reste inchangée, avec des championnats de 3 ou 4 courses, défis collectors (défis avec voiture et objectif imposé),mais aussi des nouveautés comme les coups de pub (radars, zones de vitesse, zone de drift, sauts), les courses d’exhibition ou encore les courses de nuit, présentées comme illégales. Ce qui est tout de même assez savoureux pour un festival de bolides polluant et détruisant toute végétation, signalisation et palissades croisées, sans compter toutes les voitures embouties sur la route.

Jusqu’à plus faim

Vous l’aurez compris, Forza Horizon 3 est plus copieux qu’une raclette servie avec son accompagnement tartiflette. Pour servir tout ceci, pas de salade mais une carte presque 2 fois plus grande que pour le précédent mais avec moitié moins de championnats (63 au lieu de 168) mais autant de courses d’exhibition jouables à l’unité. Et c’est pas fini ! (désolé) Les duels contre les drivatars (on en reparle plus loin pour ceux qui ne connaissent pas le principe) sont multipliées et nécessaires pour débloquer les courses de rue. De plus, on doit ajouter à notre fine équipe de pilotes quelques drivatars triés sur le volet qu’il faudra vaincre en un contre un. On n’a pas bien compris à quoi ça servait réellement, mais bon.

Pour terminer cette liste en beauté, si je n’ai rien oublié, un mode convoi est apparu également. Le principe est simple: pendant qu’on sillonne les routes à la recherche d’un wapiti à écraser ou d’une course à rejoindre, on constitue une petite troupe de pilotes en klaxonnant les drivatars croisés. Il sera alors possible d’improviser une petite course, peu utile mais qui a le mérite d’exister. Ajoutez à tout cela les modes multijoueurs pour occupez vos soirées entre amis pour des courses en ligne, des balades en ligne ou même jouer à la campagne en coop. Cette dernière n’apporte pas grand chose d’autre que de se tirer la bourre avec un pote tout en progressant dans le jeu mais c’est un ajout tout de même sympa. Au final le jeu est plus court que le précédent mais ce n’est pas forcément un mal vu le temps incroyable nécessaire pour atteindre les 100% sur Horizon 2.

Ce sera toujours l'un de vos amis qui vous taquinera pour la première place

Ce sera toujours l’un de vos amis qui vous taquinera pour la première place

Drivatar et à travers

Profitons de cette belle image d’un « ami » devant moi pour parler des drivatars. Ce sont des représentations d’autres joueurs, guidés par l’IA comme dans tout autre jeu, à ceci près que leur comportement s’inspire du style de conduite réel de ces joueurs. La différence en course n’est pas franche, mais concourir contre des incarnations d’amis ou de connaissances et leur faire manger le bitume est plus satisfaisant que de vaincre une IA neutre. Celle-ci est assez classique, de passive en débutant à très agressive lorsqu’on monte le curseur au maximum, elle manque un peu d’options créatives et reste assez souvent sur son petit rail. Seul bémol, un comportement à la limite du bug dans certaines courses, où un pilote adverse décide qu’il conduit une fusée et vous dépasse à toute berzingue pour terminer la course largement devant vous sans n’avoir jamais revu la couleur de son pare-choc.

Les buggy (volants), nouveaux types de modèles pilotables

Les buggy (volants), nouveau type de modèle pilotable

Ce qu’il ressort de tous ces longs paragraphes (vous auriez déjà pu faire une petite course ou un défi collector sur le temps de lecture) c’est que Forza Horizon 3 est taillé pour l’arcade, le revendique et met tout en oeuvre pour procurer de superbes sensations à tous les pilotes du dimanche après-midi que nous sommes. L’immédiateté du plaisir est un objectif plus qu’atteint tant la prise en main est immédiate. Ceci n’empêche pas les plus exigeants de réduire le niveau d’assistance pour se rapprocher davantage de la technicité d’un Forza Motorsport que du mode Need-For-Speed-avec-des-freins lorsque toutes les aides sont actives. Le comportement des bolides reste réaliste quoiqu’il en soit, aucune chance de prendre un virage à 250 sur une route mouillée ou de rester stable avec une Ford GT sur un circuit de forêt.

Cheval ou taureau ?

Pour être exhaustif, un rapide point audition. La reproduction du bruit des moteurs semble réaliste – je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de vérifier si le jeu faisait aussi vrai que mon Aston Martin imaginaire – et les bruitages et effets sonores sont honnêtes. Le tout est généralement couvert par une station de radio qui va du Drum&Bass au classique en passant par du Hip Hop ou de l’électro. Il y en a pour tous les goûts ou presque, mais elle finit désactivée bien vite car lassante (une fois les quelques succès liés à son utilisation obtenus quoi). Rien d’exceptionnel niveau sonore, ça fait le boulot sans fioritures.

Une Lamborghini Taurus sous Forza Vista. Take that Salon de l'Auto !

Une Lamborghini Taurus sous Forza Vista. Take that Salon de l’Auto !

Pour terminer par le meilleur, les sensations de conduite sont vraiment différentes selon la surface et il faudra adapter le dosage freinage / accélération en fonction. Le poids de la voiture et son type de propulsion jouent aussi et les premiers virages servent en général à s’adapter à la situation pour sortir le meilleur pilotage possible (aussi pour pousser quelques concurrents hors de la piste ou dans un arbre, mais chut, officiellement personne ne le fait).La sensation de vitesse – ou non, si on utilise les véhicules les plus lents – est toujours aussi bluffante et un passage en vue interne, avec volant et tableau de bord, est un passage obligé pour en prendre plein les mirettes. Puisqu’on en parle, les intérieurs sont modélisés avec autant de précision que l’extérieur, et le mode Forza Vista permettra aux plus curieux de visiter les modèles comme sur un salon de l’auto virtuel (mais sans babes, sorry).

Plus complet encore avec ses 350 modèles de base, ses nouveaux environnements et types de voiture, Forza Horizon 3 relève encore une barre déjà placée très haute par son prédécesseur. Plus beau, plus vivant, plus dynamique, plus immersif, toujours aussi jouable et précis : les mécanos de Playground Games n’ont pas rechigné à la besogne et se sont démenés pour proposer une expérience renouvelée sur un style de jeu pourtant ultra connu. Un vrai tour de force pour un jeu qui exploite parfaitement les capacités de la console pour en faire le meilleur jeu de course arcade sans contestation possible. Chapeau (de roue) l’artiste.

Exclu XBox oblige, un peu de pub pour les autres avec le Warthog Halo

Exclu XBox oblige, un peu de pub pour les autres avec le Warthog Halo

Points positifs

  • Graphismes magnifiques
  • Diversité des environnements
  • Contenu important et varié
  • Le vrai plaisir de conduire

Points négatifs

  • Radio vite lassante
  • Voilà
9

Ecrit par : Wanerlevner

1 Commentaire :

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  1. En toute sincérité, ce jeu est énorme. Des courses a en plus finir, plus on corse le niveau, plus il y a de la sensation au niveau des courses. J’ai hâte le prochain Horizon. Pour ce qui connaisse pas encore la licence Forza, jouaient sans attendre. Niveau simulation de course, y’a pas mieux. Bon jeux à tous.

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