DiRT 4

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Test Dirt 4

Encore marqué par un nombre incalculable de crises de colère due à Dirt Rally, c’est bourré d’angoisse que je me suis lancé sur Dirt 4. Pour resituer, Dirt est une sorte de relaunch de la saga Colin McRae Rally, et Dirt Rally est un spin-off  axé simulation extrême pour joueurs dont la seule raison de vivre est de réaliser un parcours plus que parfait. Retour à une version plus grand public avec ce quatrième opus qui ne m’a vraiment pas déçu.

Le sus-nommé Dirt Rally était axé sur ce que j’appellerai de la hard simulation, dans l’esprit d’un die-and-retry bien corsé. Bonne nouvelle, ce retour à la série principale a généré moins de douleur et a laissé moins de traces sur mes manettes. Après un Dirt 3 trop arcade et un Dirt Rally trop simu, Dirt 4 a la lourde tâche de rééquilibrer le gameplay pour proposer un jeu attrayant mais pas simpliste. Codemasters a donc intégré les 2 modes de conduite avec un niveau de difficulté réglable pour que chacun y trouve son compte. Malgré mon traumatisme, j’ai joué avec le feu et choisi de rouler en mode simulation. Surpris: j’ai pris mon pied (oui, je suis plutôt souple).

Dirt 4 marque aussi le retour de certains modes de jeu, que son radin de grand-frère avait gentiment mis de côté. Carrière pour enchaîner les championnats et montrer à notre Loeb national qu’il n’est pas qu’un vague souvenir devant nos performances, Académie pour prendre le volant de n’importe quelle voiture et apprendre à la piloter dans une zone libre ou encore le mode Virée (où l’on n’apprend pas à gérer une période de chômage mais permet de se fritter sur des courses plus arcades). Le mode multijoueur a le mérite d’exister mais ce n’est vraiment pas l’atout principal d’un jeu de rally. Le jeu est donc très long, comptez environ une centaine d’heures pour le terminer complètement. Notez que les succès sont très bien répartis pour explorer 100% du jeu que ce soit en solo ou en ligne.

Another one bites the dirt

Le fameux mode Carrière est assez classique, limite un peu trop. On participe donc à des championnats dans chaque catégorie pour passer au niveau supérieur jusqu’à gagner le grand championnat de ladite catégorie. Au menu: Rally, Land Rush, Rally Cross, Historic Rally et pour finir le Triple Crown (Rally/Rally Cross/Land Rush) qui se débloque une fois tous les autres terminés. Un aspect gestion est implémenté dans ce mode Carrière, comme le choix des contrats de sponsoring qui imposeront des objectifs pour la marque (finir 1er, ne pas avoir plus de 10 secondes de pénalité, etc.). La team est aussi gérable avec l’embauche d’ingénieurs plus qualifiés pour gagner de précieuses secondes pendant les réparations. On peut également gérer tout un tas d’installations, augmenter la taille de son garage pour stocker plus de voitures voire agrandir la cantine de l’équipe ou sa loge VIP selon le degré d’égocentrisme. Enfin, investir dans le pôle Recherche et Développement permettra de gonfler les performances de la voiture moyennant un investissement.

Un mode Compétition est aussi présent et regroupe les épreuves communautaires. Très sympa avec des épreuves quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles. Ça permet de se situer par rapport aux autres joueurs en ligne, mais notez bien qu’il est impossible de recommencer une course dans ce mode. Elles se finissent donc très bien ou très mal selon votre propension à vous vautrer dans les virages. Il m’est arrivé d’en terminer avec 2 pneus crevés et en traînant lamentablement la carcasse de ma voiture jusqu’à la ligne d’arrivée. Autant dire que je n’ai pas été vérifié mon classement. Des paliers sont présents pour motiver les troupes et débloquent des récompenses à la fin de l’événement.

Poussière, brouillard, boue et gravier

Puisque Dirt 4 est un jeu de compétition, il y a également un mode Pro Tour pour les compétiteurs. Il permet de participer à des spéciales sans possibilité de recommencer et d’obtenir les meilleurs classements pour monter dans les catégories supérieures. L’objectif est de progresser seconde par seconde pour aller titiller les chronos des meilleurs pilotes du jeu. Vous affrontez de 3 à 7 autres joueurs et gagnez des points au fur et à mesure pour passer au niveau supérieur.

Les autres modes ont été rapidement présentés: le mode Académie pour prendre le volant de n’importe quelle voiture (dans votre garage ou en prêt) pour se balader dans une zone libre de 285.000m² et se familiariser avec. Des Leçons sont proposées pour apprendre toutes les techniques (trail-breaking, virage perpendiculaire, etc.) pour gagner du temps et devenir le champion que vous méritez d’être (ou vous prouvez que ces manœuvres sont trop compliquées pour vos 2 mains gauches palmées). Enfin, le mode Virée est plutôt sympa avec 2 sortes de courses différentes: la destruction d’objets et le contre la montre. Dans le premier, il faut fracasser tous les blocs pour apprendre les trajectoires freestyle à la Ken Block. Dans le second, il faut choper les bonus et éviter les malus placés dans les virages ou les lignes droites. Si vous restez nul après tout ça, il est temps de se demander si le jeu est fait pour vous.

Codemasters a semble-t-il entendu les revendications des joueurs puisque le contenu de Dirt 4 est autrement plus étoffé que celui de Dirt Rally. Nombre de spéciales, de catégories de voitures (Landrush, Super 1600WRC, WRX), la présence de bolides historiques comme les Alpine A110, l’Opel Kadett, la 205 GTI, la plus récente 208RX ou encore la DS3 WRX. Bref, autant dire que la motivation pour enchaîner les courses et gagner ces précieux €€€ est toute trouvée: acheter certains de ces bijoux pour mieux les recouvrir de boue et de poussière. D’ailleurs, puisqu’on parle achats, vous aurez accès au concessionnaire pour les voitures les plus récentes mais aussi aux petites annonces pour acquérir les plus anciennes. Il faudra souvent y aller car les modèles voulus ne sont pas toujours disponibles. Dans certains cas, certaines teams n’hésiteront pas à vous prêter un véhicule contre un pourcentage des gains de votre course (gains souvent très élevés).

Pour gagner, il faut risquer de perdre.

Après ce tour du propriétaire pour le contenu, voyons ce que Dirt 4 propose pour nous en mettre plein les mirettes. La partie graphique est assez décevante par rapport à Dirt Rally et on observe une nette régression. La gestion du climat par contre est à tomber, la gestion de l’alternance jour/nuit est top. Les couchés de soleil éblouissent, la pluie et le brouillard sont bien rendus et les différentes surfaces (terre, boue, bitume, neige) se ressentent vraiment manette en main. On peut simplement déplorer l’absence de gestion du vent, ne serait-ce que pour voir les arbres bouger et sentir la voiture partir sur un côté avec la prise au vent. D’ailleurs, le paysage est très immobile, à part les 2 ou 3 courageux qui suivent la course en bord de route (toujours au mauvais endroit, big up à ceux qui vont prendre 4 secondes de pénalité pour les avoir frôlés) il n’y a pas grand chose. Il y a bien un drone que l’on croise par moments ou l’hélico qui filment, ce dernier ayant la bonne idée de masquer la visibilité en soulevant la poussière devant nous en virage.

Dirt 4 est très complet, les détails sont vraiment bien poussés et on a l’impression de ne presque plus rien manquer d’un vrai rally. Pour en lister quelques exemples, on peut crever un pneu ou carrément l’exploser et finir sur la jante.  On a donc la possibilité – contre une pénalité – de la réparer sur le bord de piste, pareil avec les phares de la voiture qui peuvent devenir capricieux après un choc, ce qui engendre un clignotement assez peu pratique dans une spéciale où il fait nuit noire. Point amusant et rassurant, on peut même assister à un faux départ d’un adversaire IA !

Les dégâts quant à eux sont toujours aussi bien gérés que dans le précédent opus, de la simple casse d’un rétro ou d’un pare-brise à la perte totale d’un pare-choc ou d’un éclatement de pneu, le stress et la pression seront donc de la partie du départ à l’arrivée car chaque sortie de route ou chaque petite pichenette dans un caillou peut avoir des conséquences monstrueuses, que ce soit au niveau du chrono comme au niveau de la conduite (transmission HS, embrayage qui patine, direction qui tire sur un côté etc.).

Après l’exaspérant Dirt Rally, Codemasters remet la série Dirt sur le devant de la scène avec ce quatrième enfant. Le choix du mode de conduite garanti que chacun y trouvera son compte (même si l’intérêt en mode arcade est moindre) et le contenu imposant nous assure d’une certaine durée de vie. Le niveau de détail poussé et les bonnes sensations de conduite en font donc un incontournable pour les aficionados de voitures qui dérapent sur des pistes boueuses.

Le jeu a été testé sur une version presse fournie par l’éditeur.

Points positifs

  • Accessible à tous
  • Bonne sensation de conduite
  • Gestion du climat
  • Contenu conséquent
  • Les effets sonores
  • La dirt académie et le mode virée

Points négatifs

  • Graphismes un peu dépassés
  • Des tracés parfois répétitifs
  • Peu de destination en rally
  • Le générateur de spéciale utilisé pour le mode carrière
8

Ecrit par : SO Benji94400

Créateur et administrateur de SuccesOneFR

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