Battle Chasers: Nightwar

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Vous n’en avez peut être pas entendu parlé mais discrètement THQ Nordic et Airship Syndicate sont venus déposés avec une extrême tendresse leur petit dernier : Battle Chasers : Nightwar ( BCN ). Vous vous demandez donc pourquoi, je m’embête à réaliser un test sur un jeu qui n’a pas eu une si grande répercussion dans le monde du jeu vidéo. Et bien .. C’est ce manque de diffusion qui me donne envie d’en parler car oui, OUI, ce jeu vaut bien un test ! En effet, faire un test sur un jeu qu’il soit positif ou négatif apporte tout de même une certaine exposition à ce dernier et s’est également important de mettre en valeur des petites licences comme c’est le cas de Battle Chasers. Ce jeu en une bande-annonce a réussi à me convaincre d’y jouer. Alors, si j’ai pu être convaincu en une bande-annonce alors peut-être que vous grâce à ce test vous découvrirez un jeu qui vous comblera.

Battle Chasers : Nightwar est un jeu développé par Airship Syndicate & THQ Nordic. Tout a commencé par une campagne de financement Kickstarter au mois de septembre 2015. Ce jeu a été présenté dans sa campagne comme une adaptation du comic : Battle Chasers. Il faut bien avouer que ce n’est pas son adaptation qui m’a séduit mais la promesse du jeu à la fois dans sa conception que dans son gameplay. En parlant de gameplay, il serait peut être temps pour moi de vous en dévoiler d’avantages sur ce titre !

Battle Chasers : Nightwar en quelques mots ? C’est simple.

Il s’agit d’un RPG au tour par tour à l’ancienne à l’image d’un gameplay à la Final Fantasy VII ou VIII. Il faut bien avouer que c’est mon amour pour Final Fantasy VIII qui m’a convaincu de lancer ce jeu, en espérant retrouver un système de jeu similaire. Le gameplay de BCN n’est pas du tout le même que FFVIII mais on s’en approche sur certains points. Ce gameplay est d’ailleurs véritablement technique et demande une certaine réflexion dans l’approche de certains combats.

En ce qui concerne l’histoire,  BCN vous propose d’incarner 6 personnages ( Calibretto, Monika, Gully, Alumon, Garrison, Knolan ) qui ont chacun leurs propres caractères et attributs mais on y reviendra par la suite. Ces personnages vont se retrouvés piégés sur une île à la suite d’une attaque de bandits. Le groupe va être divisé et ils vont finir par être embarqué dans une histoire qui les dépasse. Finalement, ils vont devoir s’opposer au GRAND seigneur des ténèbres qui veut contrôler le monde. C’est une succession de donjon qui vont vous permettre d’avancer dans l’histoire et de découvrir une ambiance bien plus sombre au fur et à mesure de l’aventure. Rentrons maintenant dans le vif du sujet !

Du gameplay inédit et innovant qui vous agrippe et ne vous lâche plus !

BCN nous propose un gameplay prenant, comme je l’ai dis auparavant, il s’agit d’un RPG au tour par tour. Donc, comme aux échecs, vous avez tout le temps que vous voulez pour réfléchir avant de lancer une attaque, un objet ou une compétence afin de survivre au combat. Vous disposez très rapidement de 6 personnages afin de constituer une équipe de 3. Parmi ces personnages, vous avez un tank ( Gully ), vous avez deux DPS ( Garrison & Red Monika ) et trois soutiens ( Calibretto, Knolan & Alumon ). Ainsi, je vous conseille vivement de former une équipe cohérente dans le but de pouvoir espérer survivre aux donjons. En effet, une équipe composé de Garrison / Red Monika / Gully est clairement impossible à gérer car vous n’aurez aucun healer. De plus, il faut bien avouer qu’il y a une grande différence parmi ces trois soutiens, Calibretto est clairement le meilleur soigneur et Alumon est bien plus puissant que Calibretto. Donc, libre à vous de jouer avec vos personnages favoris. Pour ma part, je me suis contenté de l’équipe Alumon / Red Monika / Calibretto.

Il faut tout de même avouer que comme tous les jeux, si vous réalisez les donjons en difficulté facile, vous aurez beaucoup moins de difficulté à évoluer dans le jeu. Alors, qu’à plus haut niveau, vous serez amenés à XP un peu entre les donjons ou simplement en refaisant les donjons en légendaire. ( À noter que ces donjons, ont plusieurs formes. Donc même si certaines pièces sont similaires, vous ne retomberez pas exactement sur le même donjon. )

En ce qui concerne les combats, ils sont dynamiques malgré le tour par tour. Ce phénomène est dû aux différentes emotes déclenchées pour chaque attaque. Petit coup de coeur pour l’attaque « Exécution » de Red Monika. De plus, la technicité des combats ne peut rendre que le combat plus dynamique. L’IA contrairement à certains jeux démontre une certaine intelligence. Elle n’hésitera pas à vous affaiblir avec des malus ou à attaquer à la chaine votre healer afin de déséquilibrer votre groupe. De plus, le jeu met également en place un système de vague lorsque vous êtes attaqués par plus de 3 ennemis. Ce qui peut facilement vous faire perdre car le combat devient plus long et bien souvent la vague qui suit est bien plus puissante que la première.

Il faut aussi mentionner la spécialité du Bestiaire de BCN qui permet à la fois d’en apprendre d’avantages sur les monstres ( PV / Résistances … ), comme c’est d’ailleurs le cas dans tous les RPG, mais qui permet également de débloquer des talents de bêtes qui complète les talents des personnages ( qui se gagne à chaque level ). En effet, quand vous aurez rempli certaines conditions, vous débloquerez des talents de bêtes qui peuvent augmenter l’endurance de votre personnage par exemple, ou la puissance d’Atk, etc. Ainsi, faire monter vos personnages a un double intérêt car vous débloquez également des talents de bêtes.

 

Mais, comme pour tout, le meilleur est pour la fin. Et c’est cet élément qui fait la différence dans BCN et qui le distingue d’un autre RPG au tour par tour. En effet, les développeurs ont mis en place un système de « SURPUISSANCE » et la vous allez me dire : « Il est bien beau avec sa surpuissance mais c’est quoi ? »… J’y viens ! La surpuissance est un boost de mana qui se met en place à chaque fois qu’un personnage frappe un ennemi ou réalise une action spéciale. Cette dernière revient à zéro à chaque fin de combat et est extrêmement utile car dans BCN votre mana ne se régénère jamais sauf si vous vous rendez à l’auberge, à la fin d’un donjon ou lors d’un level up. Ainsi, vous ne pouvez pas balancer vos compétences comme des fous et attendre que votre mana se régénère tranquillement. C’est d’ailleurs, la surpuissance qui rend les combats particulièrement technique car sans mana, la tâche devient beaucoup moins aisée !

Un jeu particulièrement bien paramétré.

Une chose est sure avec BCN, c’est que dès les premières minutes de jeux, on se rend compte qu’on est tombé dans un jeu qui est bien paramétré. On comprend immédiatement les différentes fonctions de chacun des personnages et également le fait que si on ne s’interroge pas sur la constitution de l’équipe, on n’y  arrivera pas. De plus, le jeu n’est pas fait pour les hardcore gamers, mais il demande tout de même une certaine exigence de la part du joueur. En gros, le jeu n’est NI trop simple NI trop compliqué. Malgré le manque de liaison entre les deux équipes de 3 qui est bien dommage. En effet, on ne peut se concentrer que sur trois personnages et laisser les trois autres aux oubliettes. On se familiarise vite avec les personnages et ces derniers sont complémentaires de A à Z. De plus, un grand bravo aux créateurs du Comic car les personnages sont charismatiques et on s’y attache rapidement. Petite mention spéciale pour Red Monika qui en passant rappelle Vincent de FF7. 

Malgré tout, il faut quand même mentionner que certains combats sont parfois trop compliqués et vous ne pourrez rien y faire à part prendre des levels. C’est d’ailleurs le cas pour tous les contrats de chasse. Je vous mets au défi de réussir à tuer le monstre du contrat au level conseillé par Raha. Il vous faudra bien souvent 2 3 voir 4 levels de plus pour vous en sortir.

Les donjons quant à eux, peuvent être bien paramétré ou mal paramétré en fonction de l’appréciation de chacun. En effet, si vous espérez faire tous les donjons à la suite en mode Héroïque ou Légendaire. Sachez que c’est clairement impossible. Après, existe-t-il un RPG ou l’on peut suivre la quête principale sans jamais XP ?

Comme tous les RPG, BCN propose un système de personnalisation relativement intéressant avec des armes, des armures, des bijoux, des babioles que vous pouvez modifier et qui proposent des statistiques différentes et des levels différents. Vous pouvez également crafter des armes, des bijoux, des potions mais il faut bien avouer que le système n’est pas poussé et hormis pour la fabrication des armes ultimes, ce n’est pas particulièrement intéressant. Par contre, le système d’enchantement est très intéressant. Il propose un choix important d’enchantement qui vous permettront de booster une arme ou une armure plus ou moins fort.

La seule chose que je peux reprocher à BCN sur son équilibrage concerne les armes ultimes. En effet, dès que vous aurez cafté les trois armes ultimes de votre équipe et qu’en plus de ça vous les aurez enchantés. Les combats deviendront BEAUCOUP BEAUCOUP plus faciles. Le jeu deviendra une véritable balade et c’est bien dommage. Pour ma part, j’ai survolé le dernier donjon avec ces armes. J’ai eu les armes ultimes au level 30, je devais avoir des armes de level 27 et lorsque je les ai équipées. Mes personnages ont prit plus de 3000 hp et plus de 2000 de puissance d’Atk et c’est BEAUCOUP trop.

À noter que le menu est particulièrement bien foutu, même si le manque de didacticiel vous plonge un peu dans l’inconnu au départ, on prend vite le coup. On se rend vite compte que le menu est fluide et bien conçu pour switcher entre les personnages.

Un grand bravo pour la patte graphique et la mise en forme du RPG !

BCN est un jeu 2 en 1 car on se retrouve dans deux situations, il y a tout d’abord la Map que j’appellerai « monde » qui permet de se balader d’une région à une autre. Sur chacune de ces régions se trouve un donjon soit un total de 8 donjons qui durent en moyenne 1h/1h30. Sur cette Map Monde, vous pouvez tomber sur des combats que vous pourrez éviter ou non. Des dirigeables viendront également vous compliquer la tache ( le premier que vous rencontrerez sera particulièrement compliqué ). En ce qui concerne les graphismes sur cette Map Monde, ils sont magnifiques, ils rappellent des dessins de bandes dessinées avec un style crayon vraiment agréable pour les yeux. On a envie de se balader sur cette dernière et de découvrir ce qui s’y cache. En effet, vous pouvez également trouver des objets et des coffres sur cette zone.

Ensuite, il y a les donjons et les zones d’explorations où la vous vous retrouvez directement face aux monstres et avec un peu de fourberie, vous pourrez décider si vous voulez réaliser des 3 vs 1 / 3 vs 2 ou plus. Dans les donjons, les graphismes sont biens différents et rappellent énormément le jeu Diablo 3 et il faut avouer que les graphismes de Diablo 3 sont un véritable régale pour les yeux.

Cette patte graphique est particulièrement visible dans les personnages et les monstres qui malgré la faiblesse du bestiaire ( on retrouve tout de même souvent les mêmes types de monstres qui ont juste une couleur différente et c’est bien dommage ) sont particulièrement magnifique. Ce qui revient à ce que j’ai pu exprimer précédemment, les personnages sont fidèles au comic et ils ne manquent pas de charisme.

Une histoire franchement pas accrochante sauvé par notre attachement aux personnages.

Il fallait bien un gros point noir au jeu et pour un RPG, c’est vraiment dommage car le point faible de ce jeu, et bien… Il s’agit de l’histoire.

On est vite plongé dans l’histoire avec une cinématique qui montre d’ailleurs immédiatement les différentes personnalités des personnages. Calibreto est un robot protecteur. Gully est présentée comme le personnage principal puis elle se retrouve rapidement au même niveau que les autres. Garrison est le preux chevalier qui est dur et parfois injuste pour le bien de tous. Monika, une espèce de mercenaire solitaire mais qui finalement ne peut se passer de son groupe. Knolan, le mage qui sait tout, un peu marrant mais qui au final est l’un des personnages les plus sympathiques et pour finir Alumon qui lui arrive bien après les autres et qui même si il rejoint les autres, ne fera jamais réellement parti de l’équipe dans l’histoire et c’est bien dommage.

À la suite de cette cinématique, nos personnages sont dispersés sur une île ou ils étaient venus chercher du mana et ils vont tout d’abord chercher à se retrouver puis ils vont être embarqué dans une histoire qui ne les concerne pas et ils vont finalement être opposé au nécromancien C’Drall qui veut ramener les morts à la vie afin de prendre le contrôle de l’île. Vous devrez vous opposer à C’Drall et son acolyte Destra. Au fur et à mesure des donjons, vous avancerez dans l’histoire et en découvrirez d’avantages sur l’histoire de l’île mais il faut bien avouer que ce n’est pas fameux et pour finalement aboutir à l’affrontement avec le grand méchant du jeu.

Par contre, il faut bien avouer que la fin est surprenante et sympathique ! Donc même si l’histoire pêche tout au long du jeu, le jeu n’est pas pour autant bâclé comme ça peut être le cas dans certains jeux.

Un jeu qui manque parfois de profondeur.

Le jeu propose une multitude de choses et il ne faut pas s’en plaindre sachant que le jeu coute une vingtaine d’euros. On retrouve quasiment autant de choses que dans un Final Fantasy XV dans un jeu à 25€. En effet, on peut crafter, enchanter, chasser, réaliser des quêtes, explorer des donjons, pêcher, … Cependant, si on met le prix de coté, il faut bien avouer que niveau résultat, ce n’est pas forcément la grand forme. Des choses comme les donjons, les combats, les chasses, les enchantements ( avec les taux de réussites ) sont agréables à réaliser mais on sent que d’autres choses n’ont pas été poussé à fond et n’ont quasiment aucun intérêt. Par exemple, la pêche est d’une inutilité mais j’ai rarement vu ça dans un jeu. On jette la ligne dans l’eau et on ramène le poisson tout simplement. Si on le loupe, on peut réessayer, il sera toujours là. Les quêtes ne sont pas non plus folichonne. Elle consiste tout simplement à se rendre à un endroit pour avoir un objet et revenir ensuite pour débloquer un combat contre un monstre ou autre. C’est la même chose pour le système de crafte qui finalement est présent mais ne sert à rien sauf pour les armes ultimes.

Le level 30 est le level max et rien que pour ça on sent que le jeu manque de profondeur. On l’atteint assez vite malgré une bonne durée de vie du jeu et une fois atteint, on n’a plus rien à faire. On fini juste le jeu et basta. C’est bien dommage. De plus, au level 30, on a déjà les armes ultimes, on a déjà fini l’arène et on a déjà réalisé toutes les chasses. En fait, on a l’impression que tout s’arrête au level 27 et que toi tu peux monter jusqu’au 30. En effet, les armes et armures level max sont 27, les enchantements max sont level 27, le level max de l’arène est le level 27… Du coup, c’est très simple quand on a atteint le niveau 30. De plus, à cause de ce level max on ne peut plus espérer débloquer le reste des talents de son personnage hormis en achetant des bouquins de talents mais ce n’est pas particulièrement amusant.

Ce manque de profondeur est aussi visible dans les tenues des personnages. En effet, j’ai été particulièrement surprit quand j’ai vu que des tenues qui avaient des skins un peu différent sur les images n’avaient finalement aucune répercussion sur les personnages. Pour compenser ça, ils nous ont juste mis 1 skin différent pour chaque personnage et c’est bien dommage.

Au niveau technique du jeu, on peut également constater un léger ralentissement avant certains combats. Surtout pour le premier combat, il est toujours plus long à se lancer et si vous lancez l’arène alors que vous n’avez eu aucun combat avant, vous pouvez reboot votre console car l’arène ne se lancera jamais.

On peut également constater des erreurs d’étourderies mais pas si grave de la part des développeurs. Ils ont laissé visible à plusieurs reprises ( j’en ai vu 3 dans ma partie ) les codes d’écritures (couleur, gras … ) du jeu dans les dialogues.

Une petite conclusion ?

Battle Chasers Nightwar est une très très belle surprise en cette fin d’année. Le rapport qualité/prix est juste énorme, vous êtes partis pour une bonne cinquantaine d’heures sans oublier que vous avez un mode NG+1 à débloquer. C’est un jeu véritablement beau, dynamique avec un gameplay et une prise en main vraiment plaisante. Le système de surpuissance apporte au jeu une autre vision du RPG au tour par tour. Et, même si l’histoire est un peu fade, la fin et l’attachement qu’on peut donner aux personnages compensent un peu ce manque de profondeur. On peut regretter pour une fois que le jeu ne dispose pas d’un Season Pass car on aurait aimé voir du nouveau contenu sur ce jeu afin qu’il ne s’essouffle pas après l’avoir terminé. Ainsi, ils auraient pu ajouter des nouveaux monstres, voir des nouveaux donjons annexes… Mais ce n’est pas si grave au final.

En gros, je vous recommande grandement ce jeu. On approche le chef d’oeuvre et on espère bien voir un jour un Battle Chasers Nightwar 2.

Points positifs

  • La patte graphique
  • La durée de vie
  • Un jeu bien équilibré
  • Des combats dynamiques et vivants
  • Le système de surpuissance qui donne une nouvelle approche au RPG TPT.
  • Le rapport qualité/prix
  • Des personnages attachants et charismatiques

Points négatifs

  • Une histoire un peu fade
  • Un manque de profondeur sur certaines choses ( ex : la pêche )
  • Bestiaire trop faible qui se renouvelle juste avec des changements de couleurs
  • Les trois autres personnages ne servent à rien
  • Les armes ultimes rendent le jeu beaucoup trop facile
8.5

Ecrit par : YukihiroAwaji

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