Unravel

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Unravel

Unravel et son petit héros de laine, Yarny, avaient été la bonne surprise de l’E3 2015, venant rafraîchir le catalogue d’EA de manière assez inattendue. Je m’étais procuré le jeu en février et l’avais laissé de côté après quelques niveaux (officiellement par manque de temps, officieusement par blocage sur un passage étrange). Prenant mon courage à 2 mains, et voulant surtout rentabiliser mon investissement en dépassant le niveau 3, j’ai remis la pelote en route pour m’assurer que toutes les belles promesses du jeu étaient tenues. Le pari n’est qu’à moitié réussi, mais Unravel vaut tout de même le détour. On débriefe.

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#CrieCommeTarzan

Yarny est un petit être tout mignon d’environ 10 centimètres de haut qui doit parcourir différents tableaux pour nous aider à reconstituer un album photo, en retrouvant les souvenirs disséminés un peu partout. On ne sait pas trop pourquoi on doit le faire, il n’y a pas vraiment de liant entre les tableaux, mais on le fait. Unravel se présente dans un style proche de Little Big Planet, en vue de côté et quelques puzzles à résoudre pour avancer, avec une gestion de la physique beaucoup plus pointue et réaliste. Notre héros étant minuscule et en laine, autant dire que la moindre marche un peu trop haute sera un enfer pour lui. Je vous laisse imaginer son plaisir lorsqu’il traverse une décharge de produits radioactifs.

Ma chérie c’est ma-gni-faïque !

Premiers pas et première exclamation : putain c’est beau! On avait beau s’être délecté des quelques vidéos de présentation, voir tourner la (petite) bête sur son écran est encore plus impressionnant. Les graphismes sont simplement somptueux, entre photoréalisme et détails très travaillés. Même les plus robustes d’entre nous mettrons quelques minutes à s’en remettre. Le premier plan comme le fond fourmillent de vie et d’éléments qui attirent sans cesse l’œil. Yarny n’est pas en reste puisque la modélisation de sa laine et de ses imperfections est superbement rendue également. Ajoutez à ça des animations au poil, toujours mignonnes même quand on meurt lamentablement après un saut raté, et vous avez une vraie tarte graphique. Comme quoi il n’est pas forcément nécessaire d’avoir moult effets pyrotechniques pour en prendre plein les mirettes.

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#MetalGearStyle

Une fois la première sensation d’émerveillement assimilée, on découvre la petite maison qui sert de hub pour accéder aux niveaux par l’intermédiaire de cadres photos. Chacun nous mène vers un niveau et donc une ambiance différente, de la vallée champêtre à la montagne en passant par une décharge et une ferme. Il y a une douzaine de tableaux dans Unravel pour un petit peu moins de 10 heures de jeu. Côté gameplay, Yarny réagit au poil. Facile à manœuvrer,  la distance qu’il peut parcourir est limitée par la traîne de laine qu’il laisse derrière lui. Comme il se déroule petit à petit, il faudra régulièrement trouver des pelotes pour se reconstituer (elles font aussi office de checkpoint). Le petit héros peut donc s’accrocher à sa traîne, utiliser un lasso pour atteindre des points éloignés ou tendre un fil entre 2 points pour en faire un pont ou un trampoline. Easy bien qu’un peu limité.

Autre point fort du jeu, son moteur physique. La gravité est parfaitement représentée et sera l’une des composantes majeures de la résolution des quelques puzzles pour avancer. Sa précision est bluffante. Un seau en métal sera plus lourd et donc plus compliqué à manœuvrer qu’une branche de bois mort. Dans cette veine, l’eau et le vent seront aussi des facteurs avec lesquels jouer, associés à des éléments du décor comme un cerf-volant, du bois ou… un poisson. Attention toutefois, étant fait de laine le petit Yarny n’est pas bon nageur et se noiera lentement après quelques secondes d’immersion.

Souvenir pas forcément heureux

#SouvenirPasSiHeureux

Très grand public

Cette simplicité est aussi le premier défaut d’Unravel : le jeu est trop facile. Hormis quelques passages un peu retords, la progression est rapide car toujours cadencée par les mêmes mécaniques. Le passage est trop haut? On va récupérer un objet à amener pour monter dessus. Un obstacle infranchissable bloque le chemin ? On va activer un élément dans le décor pour le débloquer. Une fois assimilées, ces quelques options viennent naturellement au joueur, à tel point qu’on anticipe les situations bien trop aisément. Unravel a sûrement été pensé pour être accessible à tous mais le manque de challenge annihile toute velléité de refaire le jeu (hormis pour les chasseurs de succès, et encore).

Malgré cela, certains moments seront surprenants de complexité (ou de cruauté, c’est selon). Si les puzzles ne sont pas très compliqués, on est surpris de se retrouver à réessayer 20 fois un passage au milieu de cette promenade de santé qu’est le reste du tableau. Heureusement, il est compliqué d’en vouloir à un héros si cute, dont certaines de ses expressions sont super touchantes lorsqu’il meurt. A défaut de le faire pour le jeu en lui même, on s’attache à Yarny et sa mine de gréviste de la faim lorsqu’il est au bout de sa pelote.

#RencontreDesCaribouxDansTaRégion

#RencontreDesCaribouxDansTaRégion

Dernier sujet, qui fera sûrement débat : la musique. Magnifique au premier abord, avec ses envolées de violon et de mélancolie, elle reste trop axée sur l’émotion. Que l’on soit en train de parcourir une plage ensoleillée ou la décharge, elle conserve le même ton avec pour objectif unique d’accentuer le dramatisme global du thème d’Unravel. Elle est agréable et plutôt bien composée mais donne l’impression que les développeurs veulent absolument nous conserver dans un état proche de la dépression. Couplée à la simplicité et la linéarité du jeu, l’impression qu’ils nous prennent par la main pour nous dire quoi ressentir et à quel moment gâche un peu le plaisir du jeu.

Ca déroule

Unravel a été conçu pour nous émouvoir plutôt que nous challenger, c’est une évidence. On sent que l’équipe de Coldwood a tout misé sur son thème (importance de se souvenir de nos meilleurs moments), sa plastique incroyable et sa musique émotive au possible. Cela se fait au détriment d’une recherche scénaristique et de gameplay. L’idée d’utiliser un bonhomme de laine est bonne, bien réalisée, mais la recette manque d’originalité ou d’une recherche d’un certain risque pour faire du titre autre chose qu’un jeu de plateforme honnête. C’est toutefois déjà bien plus que certains autres titres, alors ne vous privez pas.

Unravel-3

Points positifs

  • Beau. Très beau. Magnifique.
  • Animations et physique excellentes
  • On craque pour Yarny
  • Gameplay simple

Points négatifs

  • Gameplay simple
  • Musique qui devient encombrante
  • Manque de challenge
6.5

Ecrit par : Wanerlevner

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