Ride 2

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Test Ride 2

La moto est un des parents pauvres des sports mécaniques depuis un long moment. Je gage que peu d’entre nous soient capables de sortir de tête 5 bons jeux récents pour 2 roues sur piste. Habitué des jeux issus du sport auto/moto, le studio Milestone reprend son Ride dans une suite habilement nommée Ride 2. Reste à voir si les développeurs ont fait plus d’efforts pour le contenu que pour le titre.

Le marché n’étant clairement pas inondé de jeux de bécane, on espère que Milestone a fait le boulot. Ride premier du nom était sympathique, mais imparfait et ne tenait pas la comparaison avec les meilleurs titres pour ses cousines les voitures. Avec des mètres-étalon comme Forza Motorsport, Project Cars ou Assetto Corsa, le studio a l’embarras du choix pour s’inspirer et enfin produire le jeu de moto que les aficionados méritent. Premier bon point, il y a 177 bolides au catalogue pour 20 constructeurs. De quoi satisfaire tout le monde ou presque.

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Vieux motards que jamais

Chacun des modèles et fabricants se voit ajouter une petite biographie, anecdote ou autre détail technique. Les circuits ne sont pas en reste: au nombre de 27 on voyage entre grands classiques (Nürburgring, Monza, Magny-Cours) et pistes originales (Norvège, Indonésie, Sierra Nevada). Bref, sur le papier, Ride 2 semble avoir ce qu’il faut dans ses sacoches pour nous contenter. Mettons tout ça à l’épreuve de la piste.

On commence par un mode histoire, qui n’a malheureusement d’histoire que le nom. On crée un personnage et on est directement projeté en championnat. Chaque saison contient 8 courses au choix pour s’étriller joyeusement. A la fin de chacune, on débloque une épreuve sur invitation qui peut faire gagner une nouvelle monture. Les courses ont l’avantage de varier les environnements: course sur circuit GP, routiers, urbains, pistes de drag, etc. Elles ont aussi le désavantage de ne proposer aucun changement de surface, on alternera simplement entre bitume sec et mouillé.

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Il n’y a pas de fumée sans pneu

Puisqu’on parle de sensations, les impressions au guidon sont vraiment bonnes. Les motos sont modélisées au millimètre, les circuits sont réussis et l’impression de vitesse est grisante. Chaque moto a d’ailleurs sa vue guidon pleine de détails et calquées sur le modèle d’origine. Tout est fidèle à la réalité, jusqu’aux sons encore une fois distincts pour chaque véhicule (bien que je ne possède pas d’Hayabusa pour vérifier). Si on devait trouver un point à revoir, ce serait les graphismes. Ride 2 n’est pas vilain mais pas non plus au niveau de Forza Horizon 3, ou même de ce qu’on attend d’une production pour la XBox One. Les temps de chargement assez longs sont d’autant plus incompréhensibles, et donc agaçants.

Toujours à l’instar d’un titre comme Forza Horizon, Ride 2 balance entre l’accessibilité et un petit côté simulation. S’il est plutôt orienté arcade et plaisir de conduire – comme en témoigne la possibilité d’une chute mais l’absence totale de dégâts –  il n’en oublie pas les joueurs un peu exigeants. Il est donc possible de couper toutes les aides au pilotage pour se rapprocher d’une simulation pure et dure, mais sans le devenir réellement. Le titre rend, comme son prédécesseur, le monde de la moto accessible aux néophytes sans pour autant être réducteur comme le mythique Moto Racer de 1997.

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Faites la bourre, pas la guerre

Pour ne pas être qu’un simple enchaînement de courses, le nouveau Ride fait gagner à chaque course crédits et points de réputation pour monter dans le classement des pilotes. Pour devenir premier, on devra atteindre les 499 999 points et donc parcourir pas mal de kilomètres. En plus des environnements, les styles de courses varient aussi: course de drag (aussi nommé passer les vitesses sur un rail), course en binôme, 1 contre 1, trajectoire parfaite entre des plots, contre la montre, journée circuit, endurance. D’un intérêt inégal, ces modes ont le mérite d’enrichir l’expérience et apportent un vrai plus au joueur.

On mettra juste un petit tampon « pas top » sur le mode binôme, dans lequel on est affublé d’un collègue qui roule apparemment sans les mains en début de jeu. Il fera perdre la course (car gagnée au cumul des points des 2 pilotes du binôme) et on se précipitera pour acheter un nouveau coéquipier avec des jetons obtenus en réussissant des défis quotidiens ou hebdo. L’IA est en général assez bonne et correspond bien au niveau de difficulté choisi. Par contre, n’espérez pas faire tomber votre Némésis en cas de rage incontrôlée. Vous tomberez, mais pas lui.

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Plein le top-case

Les modes championnat et course simple sont aussi disponibles en multijoueur. On ne peut que vous conseiller de vous y mettre avec des amis, car il n’y a (au moment où l’on écrit ces lignes) que peu de monde sur le XBox Live. C’est vraiment dommage, surtout pour les chasseurs de succès qui vont devoir prendre quelque peu leur mal en patience. Dans un souci de sacrifice pour la communauté (vous pouvez me remercier en boites de chocolat), j’ai tenté les 1000G. J’en suis à 900, il faut donc compter environ 30 heures pour arriver à vos fins. Notons aussi la présence d’un mode écran splitté, assez rare pour être mentionné et l’occasion parfaite d’initier votre conjoint/chien/hamster/voisin-relou-qui-squatte aux joies des deux roues.

Autre outil sympa, la personnalisation des motos est très complète. Moteur, carrosserie, frein, tout est modulable et réglable pour gagner ces quelques km/h en fin de ligne de droite. Les développeurs ont même poussé le vice en intégrant la nécessité de vidanger tous les 200 km. On n’est pas obligé de le faire, mais si on ne le fait pas les performances de la bécane seront amoindries. Malgré cette ambition de proposer un jeu typé arcade, Milestone n’a pas voulu trop dénaturer la réalité au bénéfice du plaisir immédiat.

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L’air de rien, Ride 2 se positionne un peu comme le Forza de la moto (désolé pour la référence surutilisée, mais c’est la plus parlante). Beaucoup de contenu et d’environnements différents, des modes de course variés et des bonnes sensations. Cela n’en fait pas le jeu de l’année, et la moto restera ce cousin sympa mais moins que les autres au regard de la concurrence à quatre roues. La narration faiblarde ou les graphismes datés ne sont pas démotivants mais le titre manque de cette saveur qui fait les grands jeux. On prend du plaisir, mais on en gardera pas un souvenir impérissable. Je vous éviterai les comparaisons avec votre dernière conquête par souci de pudeur, mais vous avez compris le principe.

Le jeu a été testé sur une version presse fournie par l’éditeur.

 

Points positifs

  • Catalogue de motos et de circuits
  • La modélisation de chaque moto
  • La sensation de conduite accessible
  • La personnalisation des motos
  • Diversité des modes de course

Points négatifs

  • Les temps de chargement
  • Les graphismes un peu dépassés
  • Absence de dégats
  • Multiplayer vide
  • Défis quotidien avec système de jetons
7.5

Ecrit par : SO Benji94400

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